Note individuelle
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Le 12 avril 1746, il achète le fief et domaine de Chaponod et dépendances, moyennant 34 500 Livres, dont 32 000 pour les immeubles et 2 500 pour les rentes. Une somme de 18 000 Livres est payée comptant à la famille MOREAU (source : La Famille de SAGNARD de LA FRESSANGE, une famille noble à Saint Didier en Velay, par Jérôme SAGNARD, page 13).
On chercherait vainement aujourd'hui le ravissant manoir dont les chroniques du dernier siècle ont vanté la situation exceptionnelle, dans un site alors enchanteur, et la fière allure qu'accentuaient de sveltes tourelles. Les habitants du pays prétendent que le château n'a pas été démoli, mais qu'il est enseveli tout entier sous la remblai. Les documents seuls nous restent et ils ne sont pas nombreux, un plan que la description donnée par le Forez Pittoresque complétera heureusement, un croquis que nous devons à l'amabilité de M. GRANGER qui résidait à La Bargette en 1886 et voyait alors de ses fenêtres cette façade du manoir très voisin. LA TOUR-VARAN ne parait pas avoir conservé de dessin de ce château auquel cependant bien des souvenirs de famille le rattachaient. Aucune description ne figure dans la notice qu'il rédigea pour la France par cantons, sa documentation eut été cependant plus complète car lors de la publication du Forez Pittoresque il y avait du mal de fait. Chaponod est menacé de la ruine. Une enceinte extérieure, flanquée d'une tour a disparu récemment. Il subsiste au matin de cette enceinte des bâtiments groupés autour d'une cour carrée. Le corps de logis à un étage, avec tourelle d'escalier à trois pans engagée sur la façade, occupe le coté nord. On remarque à l'est une belle fenêtre à double meneau ayant conservé ses volets de chêne et à l'étage une jolie disposition de trois portes juxtaposées séparées seulement par de minces piliers de pierre, les linteaux ornés d'accolades indiquent le seizième siècle. Une chapelle à une nef, jadis lambrissée à compartiments, aujourd'hui convertie en forge et four est adjacente à l'est de ce bâtiment, le linteau de la porte est en accolade, la toiture qui déborde le mur présente une disposition spéciale une planche découpée et placée verticalement y couvre l'about du voligeage, elle est clouée aux chevrons et soutient l'extrémité des tuiles. C'est ce que les charpentiers appellent dentelle".
Le plus ancien document concernant Chaponod est le terrier de Bosc, de 1397. Il contient une reconnaissance passée par Barthélemy de CHAPONO, fils et héritier de Martin GUILLOD, par laquelle ledit Barthélemy de CHAPONO confesse être homme justiciable, taillable, exploitable du seigneur de Feugerolles et être tenu de venir aux charrois et manoeuvres, devoir annuellement 4 sols viennois, une gelline, pour son tènement de Chapono qui consiste en maison, grange, jardin, pré et terre culte et inculte, bois, etc...
LA TOUR-VARAN, dans la notice qu'il écrivit pour OGIER, dans la France par cantons, dit que Chaponod appartenait au quatorzième siècle à une famille des OBERTS, mais aucune précision n'accompagne cette affirmation, il pourrait s'agir tout simplement d'un lieu dit car nous verrons plus loin qu'il y avait dans la mouvance de Chaponod, la rente noble des Oberts. Au quinzième siècle, Chaponod est aux DURANTON, originaires de Monistrol (...).
Le 21 octobre 1538, noble Pierre de JAUNAC (sic) et Germaine DURANTON, sa femme répondent au terrier de Firminy. Le 11 juin 1548, Denis HALLEZARD et Benoite BERTHÉAS, sa mère, vendirent une terre à Jean DURANTON, prêtre de Chaponod (...).
Pierre d'ARÈNES, seigneur de Chaponod et écuyer, habitant son château de Chaponod en 1566, passa une reconnaissance pour les biens qui furent de la réponse de Jean de CHAPONO, au terrier de Bosco, consistant en maison, terre, jardin, prés, bois et aisances (...).
Noble Pierre de MONS, seigneur de Chaponod, épousa Marguerite ALLÉON, remariée le 25 novembre 1700 à André de LUZY, écuyer, seigneur de Bordes, fils d'Imbert et d'Anne de SAIGNARD, lequel mourut à Chaponod, le 24 février 1732(...).
Le 12 avril 1746, Antoine MOREAU et Jeanne de MONS, et Balthazard MOREAU de CHAPONOD, leur fils aîné, gendarme de la Garde Ordinaire du Roi, vendirent à Jean Armand ALLIER de SAIGNARD, seigneur de La Fressange, le fief et domaine de Chaponod et dépendances, moyennant 34500 livres dont 3200 pour les immeubles et 2500 pour les rentes. 18000 livres furent payées comptant.
Le 18 novembre 1764, Barthélemy RULLIÈRE, maître menuisier et charpentier de Saint-Didier, reconnut avoir reçu de demoiselle Madeleine du PELOUX, veuve de messire Jean Armand de SAIGNARD, seigneur de La Fressange, "trois cents quarante cinq livres pour planchéier la chambre du bas du château de Chaponod, de même que la chapelle du château, avoir fait les portes de l'écurie du granger, les crèches de l'écurie, un cercle qui enferme la meule du moulin et canal pour prendre les eaux de l'écluse au moulin de Chaponod, de même que la chapelle du château, pour avoir construit le plancher du bas et du haut, et couvert de la molière, et fourni toutes les pointes, soliveaux, portes, clous et fenêtres".
(source : Les Châteaux Historiques du Forez, par Emile SALOMON, tome III, pages 40 à 49).
Donations, comprenant aussi des émancipations et pactes de mariage, au sujet desquels sont nommés, entre autres : ... SAIGNARD (de), Jean Armand, écuyer, seigneur de La Fressange, à Saint-Didier; ... etc... 1741 (AD 43 B54).
Donations, comprenant des émancipations, contrats de mariage et échanges, et au sujet desquels sont nommés, entre autres : ... SAIGNARD (de), Jean Armand, écuyer, seigneur de La Fressange, à Saint-Didier; ... etc... 1742 (AD 43 B55).
Donations comprenant également des émancipations et pactes de mariage à l'occasion desquels sont nommés entre autres : SANIARD (de), d'ALLIER, Jean Armand, écuyer, seigneur de La Fressange ; ... etc... (1743) (AD 43 B56).
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