Note individuelle
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Fils de Gilles de LA FAYOLLE, et de Gabrielle COLONEAU, d'origine dauphinoise.
Fut aussi gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, lieutenant général des gardes du corps de sa Majesté.
Armes : de gueules à une fleur de lys d'argent, accompagnée de trois croissants de même, deux en chef, un en pointe, au chef d'or chargé de trois recroisettées de sable.
Par des achats successifs, depuis 1597, il s'était constitué au Malploton un domaine important dont l'acte de 1615 lui assurait l'autorité et l'indépendance. Il entreprit de suite la restauration de la vieille demeure, il pratiqua dans les vieilles murailles de larges brèches, dont les traces étaient encores visibles au siècle dernier, afin d'établir des fenêtres à meneaux, laissant pénétrer plus d'air et de lumière que les petites ouvertures du château-fort. La tour principale, renfermant l'escalier de pierre, fut dotée d'une belle porte d'entrée, aux pilastres cannelés surmontés de chapitaux ioniques et d'un puissant à ses armes, précédée d'un perron à cinq marches. A l'intérieur du rez-de-chaussée, aux fenêtres plus étroites restées grilées, il installa deux grandes cheminées en pierre, armoriées, des plafonds à la française ne faisant qu'un avec le plancher du "solier". Les poutres un peu lourdes furent peintes en ocre jaune, décorées d'ornements en noir ondulants et serpentants; sur les murs, des fresques représentaient des paysages mais toute cette décoration rongée par l'humidité et recouverte de badigeon, ne put malheureusement être conservée lors de la dernière restauration effectuée à la fin du dix-neuvième siècle. La terrasse aux grands ombrages fut fermée par un portail monumental, en pierres de taille, flanquée d'abris avec meurtrières, reste probalbe des anciennes défenses. Elle était ornée d'une fontaine au bassin octogone décoré de sculptures en relief aux armes du châtelain encadrées de l'ordre du Roi et supportant un Saint Georges terrassant le dragon.
Il testa le 9 juin 1625 en faveur de dame Marguerite BRUNIER, sa femme, et mourut peu après sans postérité, après avoir fait, le 17 septembre 1625, une fondation annuelle à l'église de Saint-Victor, pour la chapelle de Sainte-Anne, qu'il choisit pour sa sépulture et celle de ses successeurs. En souvenir de son mari, Marguerite de BRUNIER fit élever la croix de pierre, dont la colonne est ornée d'une effigie de Saint-Pierre, qui existe encore à l'entrée de la belle allée d'arbres séculaires conduisant au château. Les armes des LA FAYOLLE sont : de gueueles à une fleur de lys d'argent, accompagnée de trois croissants de même, deux en chef et un en pointe; au chef d'or, chargé de trois recroisettées de sable. Tous les blasons du Malploton ayant été effacés sous la Révolution, il n'est plus possible de les retrouver sur les vieilles pierres du manoir.
(source : Les Châteaux Historiques du Forez, par Emile SALOMON, tome III, 1926, page 151).
La noblesse et la bourgeoisie de Saint-Didier-en-Velay :
On reste étonné de trouver dans la baronnie de Saint-Didier, une aussi abondante floraison de nobles et de bourgeois.
La cité était riche. Son commerce était actif. Des bourgeois considérables s’étaient liés à des nobles de Saint-Didier et des environs. De vieille familles s’installèrent à Saint-Didier à la suite d’alliances. Les puissants barons de Saint-Didier, qui résidaient une partie de l’année dans leur vieux castel, avaient attiré également un certain nombre de noble.
La vie, d’ailleurs, y était aisée et agréable. Cette bourgeoisie et cette noblesse, riches et considérables sous plusieurs aspects, presque toujours désœuvrées ou tout au moins disposant de beaucoup de loisirs, aimaient infiniment les amusements, les plaisirs et les jeux de grand exercices, tels que le mail, la chasse, les boules.
On y jouait notamment, d’une manière distinguée, à la paume longue avec des battoirs en forme de palettes à long manche, et avec des balles garnies de peau blanche.
Plus de trente familles nobles et bourgeoises vécurent à Saint-Didier. Quelques-unes, depuis longtemps, ont disparu, fondu dans des alliances. D’autre se sont éteintes sans postérité. D’autre enfin, subsistent encore, au nombre de celle-ci, citons les familles du PELOUX de SAINT-ROMAIN ; la famille de LAFRESSANGE ; la famille de VÉRON de La COMBE ; de LUZY de PÉLISSAC ; ALLOUËS de LAFAYETTE, etc.…
Famille de La FAYOLLE : Vieille famille noble de Saint-Didier, dont l’origine nous est inconnue.
(Source : http://histoire-seauve-et-velay.fr/2018/03/la-noblesse-et-la-bourgeoisie-de-saint-didier-en-velay/).
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