Note individuelle
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Donations et pactes de mariages au sujet desquels sont nommés, entre autres : ... SAIGNARD de CHOUMOUROUX de MONTAIGU, Joseph, au Puy ; SAIGNARD de SASSELANGES, Dominique, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine dans le régiment d'Auvergne, seigneur du Besst, etc..., à Craponne; ... etc... (1757).
(AD 43 B70).
Il fut crée par le Roi, sur le champ de bataille de Rhinberg, chevalier de Saint-Louis : C'est lui qui entendit le cri héroïque du Chevalier d'ASSAS et fut un des premiers à répondre à son appel. Il quitta l'armée avant la Révolution, et commandait en 1789 la Garde Nationale de Craponne. Subissant les vexations de la Révolution, il fut arrêté à Craponne et gardé à vue dans sa propre maison, puis épargné par le Tribunal révolutionnaire à cause de son grand âge.
(Source : L'Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789, par Henri de JOUVENCEL, page 562).
La branche de SASSELANGE, issue de celle de CHOUMOUROUX, s'introduisit en Gévaudan au XVIIIème siècle, par alliance avec les DENIS d'ALLEMANCE.
En possession dès 1748 du fief de Pomperanc, il est qualifié dans plusieurs actes de chevalier, seigneur de Sasselenge, baron du Besset, seigneur de Pomperanc, coseigneur avec le roi de la Besseyre-Saint-Mary, etc, seigneur de Mons, Montchany, Vialaron près Saint-Pal-en-Chalancon, des Quaires près Vic-le-Comte, etc. Capitaine au régiment d'Auvergne, blessé en 1760 à la bataille de Rhimberg, il fut fait chevalier de Saint-Louis, sur le champ de bataille par le roi lui-même. A son décès, était doyen des chevaliers de Saint-Louis et des officiers français, laissant deux fils et une fille (source : Un Favori du Connétable de Bourbon : Joachim de POMPERANC, par Georges PAUL, page 10 et note 2).
Vendit le château des Quaires, en 1788, à Joséphine Jeanne Baptiste Antoinette TINSEAU de GENNE.
(Source : Dictionnaire Généalogique des Familles d'Auvergne, par le comte Albert de REMACLE, tome III, page 26).
Dans Fiefs du Forez, par Jean-Baptiste SONYER DU LAC, 1858, page 181, l'article Mons : Rentes nobles de Mons, Montagnac, Saint-Pal, Tiranges, Usson. Jean-Dominique de SAIGNARD, chevalier, seigneur de Sasselanges, en a prêté l'hommage le 2 octobre 1751. MM. de SASSELANGES, du nom de SAIGNARD, appartiennent aujourd'hui entièrement au Forez par la possession du château de Veauchette, ancien siège de la maison de ROSTAING. Deux autres branches de leur famille sont restée dans le Velay, ce sont celles de CHOUMOUROUX et de LA FRESSANGE, aux environs d'Issengeaux (Note de l'éditeur).
Idem, page 274, article Tremeolles : Rentes nobles de Tréméolles, Montagnac, Taillefer et Mons, dans les paroisses de Saint-Pal, Boisset, Tiranges, Usson. Jean de SAIGNARD de SASSELANGES, écuyer, a acquis d'André CHAPUIS, sieur de la Goutte, par contrat du 10 février 1729, et reçu PEYSSAL & BODET, notaires. Jean-Dominique de SAIGNARD, chevalier, seigneur de Sasselanges, en a prêté l'hommage le 2 octobre 1752.
Coseigneur avec le Roi de la Besseyre-Saint-Mary, blessé à Rhinberg en 1760, fut fait chevalier de Saint-Louis sur le champ de bataille par le Roi lui-même, mourut âgé de 97 ans, doyen des chevaliers de Saint-Louis et des officiers français.
(Source : Nobiliaire du Velay et de l'Ancien diocèse du Puy, par Gaston de JOURDA de VAUX, tome VI, page 120).
Coseigneur avec le Roi de la Besseyre-Saint-Mary et autre places, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (source : Nobiliaire Universel de France, par Nicolas de SAINT-ALLAIS, tome XV, pages 217-218).
Blessé à la bataille de Rhinberg, en 1760, et fait chevalier de Saint-Louis, sur le champ de bataille, par le roi lui-même. Il est mort en 1816, à l'âge de quatre-vingt-dix-sept ans, doyen des chevaliers de Saint-Louis, et des officiers français. Il était père, fils, oncle ou neveu de douze chevaliers de Saint-Louis.
(Source : Nobiliaire Universel de France, par Nicolas de SAINT-ALLAIS, tome XV, page 223).
Blessé au combat de Rhinberg en 1760, il fut fait chevalier de Saint-Louis, sur le champ de bataille, par le Roi lui-même, et mourut, à 97 ans, doyen des chevaliers de Saint-Louis. Son frère aîné Charles de SAIGNARD, également capitaine au régiment d'Auvergne et chevalier de Saint-Louis, fut tué à l'affaire de Philingausen, en 1761 (source : Preuves de la Noblesse d'Auvergne, par Louis de RIBIER, tome II, page 385).
Sa carrière militaire commence dans le régiment d'Auvergne, à l'âge de 14 ans le 28 décembre 1733. Le 15 août 1734, il est lieutenant, et effectue son baptême du feu à 15 ans aux combats de Parme et de Guastalle, sous les ordres du maréchal COIGNY. Le 30 juin 1740, il est capitaine à 21 ans. En 1742-43, il assiste au siège puis à la retraite de Prague, sous les ordres de BELLE-ISLE et CHEVRET. En 1748, il reprend du service au régiment d'Auvergne. Blessé à la bataille de Rhinberg, il a l'honneur d'être décoré sur le champ de bataille par le Roi lui-même. En 1760, il perd son frère cadet Charles, capitaine de grenadiers au régiment d'Auvergne, tué par un coup de feu. En 1769, il sert sous les ordres de son compatriote Noël JOURDA de VAUX à Ponte, en Corse. Il fait toutes les campagnes militaires de ce demi-siècle fort belliqueux.
Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760, il assiste à un évènement popularisé par Voltaire dans son récit sur le siècle de louis XV. Nicolas, chevalier d'ASSAS, commande une avant-garde à Clostercamp, près de Gueldre. Pendant la nuit, il sort du camp pour reconnaître les postes ennemis et tombe au milieu d'une colonne de grenadiers Hanovriens. Ces derniers lui croisent vingt baïonnettes sur la poitrine et lui crient : "Si tu parles, tu meurs !". Le chevalier d'ASSAS, pensant au salut de ses camarades n'hésite pas et, rassemblant ses forces, il se sacrifie en criant "Auvergne à moi ! C'est l'ennemi !", avant de tomber sous les baïonnettes. Heureusement son cri d'alarme est entendu et c'est Jean Dominique de SAGNARD de SASSELANGE qui est un des premiers à répondre à ce sublime appel. Il agit vite car c'est l'un des plus fidèles compagnons du brave et héroïque chevalier d'ASSAS.
Il devint baron du Besset, par son mariage avec l'héritière de cette seigneurie. Le 19 juin 1748, il achète la seigneurie de Pompeyranc, près du village de la Besseyre-Saint-Mary, relevant de la baronnie de Mercoeur, à Pierre de LA TOUR DE ROCHEFORT d'ALLY. La vente est passée devant maître GALLET, notaire à Craponne, dans l'hôtel du seigneur de Sasselange. Cette seigneurie est contiguë à la baronnie du Besset, ce qui permet d'agrandir les terres en Margeride. Ce nom de Pompeyranc est rendu célèbre par Joachim de POMPERANT, favori du connétable de Bourbon qu'il suivit lorsque celui passa au service de Charles QUINT, qui sauva la vie de François 1er à la bataille de Pavie. Cette seigneurie de Pompeyranc comprenait un château, grange, écurie, cens, rentes nobles et foncières, avec tous droits seigneuriaux. La vente est conclue moyennant la somme de 24 000 Livres. Le vendeur remet à Jean Dominique de SASSELANGE un terrier de cette terre, constitué en 1748 par SIMéON, notaire royal, une expédition originale d'un autre terrier de cette seigneurie, rédigé par GUITARD, notaire royal, le 28 septembre 1718, enfin deux hommages parchemin rendus successivement par le seigneur de Pompeyranc au baron de Mercoeur, en 1537 et 1561 (Minutes GALLET).
Jean Dominique de SASSELANGE doit sans doute participer à la traque de la bête du Gévaudan, car son château du Besset sert d'hébergement aux troupes d'Antoine de BEAUTERNE, lieutenant des chasses et porte-arquebuse du Roi pendant l'été 1765.
Pendant la Révolution, Jean Dominique est arrêté à Craponne car c'est un parent d'immigré. Ses deux fils ont en effet choisi d'émigrer pour rester fidèles au Roi. Il est gardé à vue dans sa propre maison pendant 18 mois. Le 9 février 1792, les biens de ses fils émigrés sont confisqués. Le 14 février 1799, la liquidation des biens d'ascendants d'émigrés est appliquée et la République ponctionne deux tiers des biens de Jean Dominique de SASSELANGE et de son épouse. Le 9 août 1799, il apprend l'amnistie, suite à ses nombreuses démarches, de son fils aîné Jean François Régis, ex-officier.
A son décès, il était le doyen des chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
(Source : Les SAGNARD de SASSELANGE et leurs héritiers les de JERPHANION, par Jérôme SAGNARD, pages 11 à 17).
SAGNARD ou SANIAR de (cf SASSELANGE), retiré, est de ...[Yssingeaux sans doute]. Auvergne, Enseigne le 28 décembre 1733, Lieutenant ......, Capitaine 30 juin 1740, a abandonné (source : Notices SHAT Yb 120 f° 61, Yb 123 f° 61, Yb 123 f° 61, Yb 121 f° 79v).
SASSELANGE (SANIAR de) [lire SASSELANGE de SAGNARD], retiré, est de Yssingeaux sans doute. Auvergne, Enseigne le 28 décembre 1733, Lieutenant le 15 août 1734 (1), Capitaine le 30 juin 1740, a abandonné. (1) Lieutenant sous le nom de SANIAR de SASSELANGE [SAGNARD de ...] "lequel nous a été ajouté sur le livre après coup n'ayant été d'abord porté que sous le nom de SASSELANGE" (source : Notices SHAT Yb 123 f° 61, Yb 120 f° 61, Yb 121 f° 79v).
...on nous a signalé M. de SANHARD de SASSELANGE (Jean-Dominique), capitaine dans Auvergne, reçu chevalier de Saint-Louis en 1745, par le roi, sur le champ de bataille de Fontenoy, blessé à Clostercamp, et mort en 1817, âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, doyen des chevaliers de Saint-Louis et des officiers français. Ce doit être l'officier dont les services suivent, mais dont la croix de Saint-Louis n'est point indiquée sur le registre du corps. Ceux de l'ordre manquent pour cette époque, et d'ailleurs on n'y inscrivait pas les personnes reçues par le roi. -- SASSELANGE, est de...: enseigne en 1733, lieutenant en 1734, capitaine en 1740, sous le nom de SANIAR de SASSELANGE, lequel nom a été ajouté, après coup, sur le registre, n'ayant été d'abord porté que sous le nom de SASSELANGE. (Registre de 1734 à 1748, fol. 61, régiment d'Auvergne) -- A abandonné; (Registre de 1748 à 1763, t. I, fol 79 verso.)
(Source : Histoire de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, par Alex MAZAS, Paris, 1860, tome III, page 503).
Par contrat du 27 août 1754, passé devant THOURY, notaire à Clermont-Ferrand, Pierre AMARITON du BOST, écuyer, seigneur des Quayres et de Montfleury, vendit la terre des Quayres à Antoine BRETANGES, avocat en Parlement, demeurant sur la paroisse de Notre-Dame du Port ; marié depuis quelques mois seulement avec Marie Anne de SAIGNARD de SASSELANGE de la paroisse de Craponne.
Le 2 septembre de la même année 1754, M. BRETANGES revendit les Quayres à Jean-Dominique de SAIGNARD, chevalier, baron du Besset, seigneur de Sasselange, Montvialarout, Montchany et Montpeyranc, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, anciennement capitaine au régiment d'Auvergne, résidant en la ville de Craponne en Velay, qui à tous ses titres ajouta celui de seigneur des Quayres.
L'administration de cenouveau seigneur fut laborieuse et bruyante. Les tenanciers étaient mauvais payeurs; il était lui-même violent et processif; aussi il a laissé, comme traces de son passage, un vrai chartrier de pièces de procédures.
Le 6 septembre 1788, M. de SAIGNARD vendit la terre et seigneurie des Quayres, moyennant 72.000 livres, à Josèphe-Jeanne-Baptiste-Antoinette TINSEAU, veuve de François de MURAT, dame d'Enval, qui la transmit par succession à son fils, Géraud-Hyppolite comte de MURAT (1).
(1) Quelques notes généalogiques sur le de SAIGNARD de SASSELANGES.
Antoine de SAIGNARD épousa Jeanne de SAINT-LAURENT,et testa le 24 janvier 1533. Il laissa :
Guillaume de SAIGNARD, seigneur de Montméa, coseigneur de Mortesaigne, épousa en 1575 Suzanne de VERTAMY d'où :
Jean de SAIGNARD, seigneur de Montméa, épousa, par contrat 21 avril 1613, Flavie de CHOUMOUROUX. Ils laissèrent :
Pierre de SAIGNARD, écuyer, seigneur de Choumouroux, épousa, par contrat du 30 juillet 1669, Jeanne PETIOT, veuve de Claude BRUN, bourgeois d'Issingeaux, fille de Pierre PETIOT, docteur en médecine, et de Marguerite CHARMET, d'où :
Jean-Joseph de SAIGNARD, capitaine au régiment d'Auvergne, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Sasselange, épousa, par contrat du 12 avril 1714, Louise du FAYET, fille de Pierre, seigneur de Montagier, et d'Anne BARJON. D'où :
Jean-Dominique de SAIGNARD (acquéreur des Quayres), épousa, par contrat du 28 décembre 1744, Catherine DENIS, fille de Jean-Joseph, écuyer, seigneur de Besset, conseiller du roi, lieutenant général de d'épée du sénéchal et présidial du Puy, et de Marie-Barbe BONNEFAUX. Leur fils, Jean-François-Régis, né à Craponne, le17 août 1757, fut reçu page de la petite écurie du roi, le 29 décembre 1772, devint lieutenant-colonel de cavalerie et chevalier de l'ordre de Saint-Louis.
Armes : D'azur, à un sautoir d'or.
(Source : Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, année 1926, pages 435-36).
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