Note individuelle
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Le Château de Beauregard, près de Saugues (43), appartenait à sa mère. Ursule déscendait de la famille des LANGLADE du CHAYLA, dans la paroisse de Cubelles. Son père mourut alors qu'elle était âgée de 16 ans. A son mariage, elle était mineure émancipée, mais l'union se fit du consentement de son oncle et curateur, messire Jean Antoine Marie de LANGLADE du CHAYLA, chanoine et vicaire général du diocèse du Puy.
A l'automne 1793 elle fut arrêtée, en vertu d'un décret de la Convention touchant les nobles et les suspects. Elle fut incarcéré à Lagogne avec ses filles. En 1794, on lui annonce qu'elle va être libérée, mais c'est une erreur. Par contre deux de ses filles sont mises en semi-liberté. Elle fut sans doute libérée au printemps 1795.
(Source : Révolution en Haute-Loire, bulletin spécial de la Socité Académique du Puy pour le Bicentenaire de la Révolution en 1989, article de Betty Buchlé intitulé Une femme de caractère au temps de la Révolution la comtesse de La Rochenégly).
La succession de Charles de La FAIGE de RIBES s’avéra aussi complexe et chaotique que le fut sa vie matrimoniale. Sa dernière épouse, Madeleine Henriette de FILLÈRE, seulement âgée de trente-huit ans, conserva jusqu’à son décès en 1805, une place centrale dans les destinées du château.
Par testament, le défunt avait choisi de léguer Esplantas à sa fille cadette, Joséphine Henriette Pauline, née trois ans plus tôt de son union avec Madeleine. Cette dernière, instituée tutrice de Joséphine, assura donc la gestion du domaine jusqu’au mariage de sa fille en 1780. Malheureusement, Joséphine mourut quatre ans plus tard, probablement des suites de son premier accouchement. Quelques jours avant sa mort, la jeune femme avait désigné sa mère comme héritière universelle permettant de ce fait à Madeleine de prendre à nouveau les rênes du château.
Disposant de nombreux biens en dehors d’Esplantas, elle n’y apporta pas de modifications notables et n’y séjourna probablement que de manière épisodique. C’est d’ailleurs au Puy, dans l’hôtel particulier de FILLÈRE, qu’elle mourut en août 1805. Par testament, c’est à Marie Michel Nicolas Félix de La ROCHENÉGLY, fils de Marianne Josèphe Ursule, première fille de Charles de La FAIGE de RIBES, que Madeleine choisit de confier ses biens. La fille aînée de Charles, écartée d’Esplantas par la volonté de son père, revint donc, au moins symboliquement, au château par le truchement de la bonne fortune de son fils. Eut-elle le temps de voir son fils dilapider a pourtant considérable fortune dont il disposait alors ? Difficile de l’affirmer car elle mourut en 1817 et c’est seulement en 1820 que sa dispendieuse progéniture vendit la totalité de ses biens à un avocat lyonnais. Ce dernier céda le domaine d’Esplantas à un rentier qui le conserva jusqu’en 1853, date à laquelle il fut vendu aux enchères.
(Source : Esplantas un château en Gévaudan, par Luc Bergougnoux, éditions du Roure, Yssingeaux 2019, page 24).
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