Note individuelle
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Il fut le premier de sa famille à se convetir au protestantisme, et fit prêcher pour la première fois dans sa maison de Vienne. Il introduisit le baron des ADRETS dans la ville, le fit loger chez lui, et laissa piller la cité et ses églises. Plusieurs fois poursuivi, il tenta un coup de main sur Vienne, mais échoua. "Ledit GABET... étant à Châtonnay, faisant entreprinse de se saisir de ceste ville de Vienne, fut prins par les soldats de ceste ville le vingt-cinquième apvril et, se voulant rebeller, en l'amenant, fut tué par les soldats à coup d'arquebusades".
(Source : Les Jocteur Monrozier en Dauphiné, par Yves JOCTEUR MONROZIER, page 16).
Juge royal de Vienne dès 1549. Il embrassa la R. P. R., fut compromis dans la conjuration d'Amboise, 1560, fit prêcher, pour la première fois, dans sa maison à Vienne, janvier 1561, introduisit dans Vienne des ADRETS qui loogea chez lui, 2 mai 1562. Par commission du 15 juin 1562, il fut nommé lieutenant et commissaire, par le gouverneur BERNIN, pour toucher les revenus des archevêchés, abbayes, cures, etc., vendre les reliquaires... et autres meubles provenant de la dépouille des temples et des gens d'église de Vienne et du bailliage. A la prise de Vienne par NEMOURS, février 1563, il dut se réfugier à Lyon. Rentré à la paix, Jacques GABET, juge royal, est récusé comme suspect, par le Consulat, 28 septembre 1565, poursuivi criminellement pour cause de prédication, 1566, et chassé de la ville, ainsi que le ministre Jean FIGON, pour y rentrer avec SAINT-CHAMOND, à la surprise du 4 octobre 1567. "En ceste ville, il y avait un nommé Jacques GABET, juge royal, lequel était un des plus malheureux huguenots de toute la France, ayant été de la faction d'Amboise, ayant fait toutes les premières entreprises contre le roi, dans toutes les guerres ayant trait à cette ville de Vienne, contre sa promesse par deux fois, la première en mai 1562, et la seconde octobre 1567, et jusqu'en avril 1573 qu'il s'est efforcé de la réduire et la rendre aux huguenots, ce qu'il n'a pu faire." (Extrait des Reg. des délib. de l'égl. de Vienne, sign. LE BLANC, secrétaire du chapitre) "10 avril 1573. Arrestation à Vienne d'un espion qui dit avoir vu à Vaugelas (canton de la Verpillère) les srs GABET et GENTILLET, avec une troupe de soldats, fantassins et cavaliers, et que ledit GENTILLET lui a donné une lettre pour avertir les huguenots qu'il viendra dans Vienne" (Délib. consul.) "Ledit GABET, par ses méchancetés dont il usait toujours, lui étant à Chatonnay, faisant entreprise de se saisir de cette ville de Vienne, fut pris par les soldats de cette ville, le 25 avril 1573, et se voulant rebeller, en l'amenant fut tué par les soldats à coups d'arquebusades, au grand contentement des habitans de cette ville tous loyaux serviteurs du roy." (Délib. de l'égl. de Vienne. Id.)
Il testa au Pont-de-Beauvoisin où il s'était fait accompagner par des gens de Culin et de Chatonnay, prenant ses précautions contre les recherches dont il était l'objet.
(Source : Histoire et Généalogie de la Famille du MAUGIRON, par H. de TERREBASSE, lyon, 1905, page 112).
Dès lors la propagande protestante redouble d'intensité : à travers les provinces des émissaires secrets portent des mots d'ordre, on se prépare aux évènements. A Vienne, celui qui sera l'agent le plus actif du parti est le juge royal, Jacques GABET. Son adhésion à la Réforme était toute récente. Pendant dix ans et plus, rien dans sa conduite n'avait fait soupçonner qu'il dût un jour se laisser gagner aux doctrines de Genève. Le culte des Saints ne lui paraissait point blâmable, puisqu'il faisait don à la chapelle de l'hôpital "d'une belle grande image de toille, paincte de riches couleurs, où était représenté Saint Antoine avec la légion diabolique; et moins encore le culte de Eucharistie, puisqu'il se faisait inscrire régulièrement parmi les confrères du Corps de Dieu, ainsi que Claude de VAULPERGUE, sa femme. Mais au mois de septembre 1557, lorsque des prières publiques pour la paix ont lieu à la cathédrale et qu'une délégation officielle y assiste au nom de la ville, il s'abstient d'y prendre part, se disant malade. Et à partir de là, il n'est plus mentionné dans les registres de la confrérie. Sans faire encore ouvertement profession de l'Evangile, on peut tenir qu'il a cessé d'être catholique.
Sa conversion va entrainer celle de sa famille. Ses deux frères le suivent dans la voie où il s'est engagé : Jean, marchand et notable citoyen, plusieurs fois consul; et Claude, docteur en droit et avocat. De même son cousin Jean GABET, de Crémieu, lui aussi docteur et avocat à Vienne.
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 32).
Le 24 avril (1560), entre ses deux expéditions de Valence et de Montélimar, Laurent de MAUGIRON est rentré à Vienne, au reçu d'une lettre du duc de GUISE, et il a fait arrêter l'avocat Jean GABET, dénoncé comme complice de LA RENAUDIE. Le 5 mai, son cousin Claude GABET va le rejoindre aux prisons delphinales, sous la même inculpation.
On attache à cette capture une importance considérable. Les deux accusés sont tenus pour si dangereux que leurs geôliers ne doivent pas les perdre de vue un seul instant. MAUGIRON, bien qu'il les ait placés sous l'autorité du viguier du palais, en est personnellement responsable. Mais le 11 juin, comme il est mandé à la Cour, il se rend à la maison de ville avant son départ. Pour montrer la gravité de sa démarche, il s'est fait accompagner de son frère, Annet de mAUGIRON, et de plusieurs gentilhommes, du vibailli et du procureur du roi et de tous les officiers de justice. Et là, il déclare aux consuls que c'est à eux que la garde des deux prisonniers incombe désormais; à eux aussi que le Roi s'en prendrait, s'ils les laissaient évader.
Les consuls eussent préféré ne point avoir ce surccroît d'embarras; mais il faut obéir, "et parce que lad. charge estoit grandement dangereuse et de poids, veu que le bruit coroit partout que lesd. Gbets seroient par force, de jour ou de nuyct, volés et mis hors de prison par le moyen des sédicieux", ils se décident à solder un guet de quarante hommes qui fera des rondes incessantes, tant à l'intérieur du palais qu'au dehors. Un conseiller au Parlement du Dauphiné vient instruire leur procès le 10 juillet et ils sont finalement transférés à Grenoble le 25. Les consuls en obtiennent alors une décharge, signée de la cour [Arch. de Vienne, GG 31, n° 24 : Extraict des actes de la maison consulaire. (Les dépenses de la ville, en 1560, pour le fait de la religion, se chiffrent à 2982 livres 9 sous et 10 deniers). -- GG 31, n° 19 : Laurent de MAUGIRON remet aux consuls la garde des prisonniers.].
Plus tard, les deux GABET seront remis en liberté, soit que leur participation au complot n'ait pas été formellement établie, soit qu'ils aient bénéficié d l'indulgence qui était dans l'intention du gouvernement après les répressions de la première heure. Quand à Jacques GABET, le juge royal, il n'en est pas question en cette affaire. Peut-être était-il absent: en tout cas, aux yeux des contemporains, sa complicité avec les rebelles ne faisait pas de doute et le secrétaire du chapitre, dans ses notes, dit expressément qu'il avait été de la faction d'Amboise et qu'il "estoit ung des plus malheureux huguenots de toute la France" [Notes de Jacques LE BLANC, secrétaire du chapitre, publiées par CL. CHARVET, Fastes de Vienne, p. 201.]......
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, pages 32, 42-43).
Jacques GABET habitait, sur la paroisse de Saint-Pierre-entre-Juifs, un vaste logis limité au nord par la place du Jeu de Paume et dont la façade principale s'ouvrait sur la Grand'Rue. Au sud la rue de Saint-Vallier, à l'ouest la rue des Etuves l'isolaient des immeubles voisins et en rendait l'accès plus commode. C'est là que, le 15 janvier 1562, le juge royal fit prêcher pour la première fois par des ministres, à la manière de Genève. Les tribunaux vaquaient encore et la plupart des magistrat étaient en leurs maisons des champs.
Le lendemain matin, les consuls tiennent conseil au sujet de cette nouveauté qu'ils désapprouvent et dont ils redoutent les conséquences. Puis, la séance terminée, trois d'entre eux vont trouver Antoine de LA COUR en son manoir de Buis, pour l'informer de l'évènement. Aussitôt le vibailli estime que sa présence est indispensable et il se met en route avec les messagers. Mais il a perdu sa belle assurance d'antan. Déjà il accepte le fait accompli et tout son espoir se borne à empêcher "que désordre n'y advienne, s'il est possible".
Cette manifestation officielle de l'église réformée rentrait dans la catégorie des assemblées illicites que proscrivaient les édits......
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 59).
Une députation composée uniquement de réformés et conduite par les deux frères Jacques et Claude GABET, va transmettre au gouverneur les conclusions de l'assemblée......
(source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 74).
Sûr maintenant de son pouvoir, il s'achemine tranquillement à Lyon. Bernin, lui, s'attarde encore une semaine dans la capitale dauphinoise, d'où il écrit, le 29, au juge GABET......
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 83).
La lettre du Roi, apportée de Grenoble le jeudi-saint, fut publiée le lundi de Pâques, 23 avril, à l'issue de la messe de Saint-André-le-Bas. Le nouveau consulat était homogène et ne comprenait que des catholiques. Les huguenots se trouvaient donc écartés d l'administration municipale, mais ils supportaient encore plus impatiemment de n'avoir plus de prêche à Sainte-Colombe. Aussi quelque-uns d'entre eux eurent-ils la hardiesse de faire venir à Vienne un ministre de la religion réformée, Jean FIGON, et de célébrer leur culte en public. A la suite de quoi un procès leur fut intenté, qui aboutit, le 4 août 1565, à une sentence du vibailli contre les principaux inculpés : Jean FIGON et le procureur Antoine ARGOUD. Sur appel au Parlement de Grenoble, il y eut arrêt de la Cour, le 7 septembre :
"La Chambre, pour la contravention faicte par les accusez aux Edictz du Roy, enjoinct aud. Me Jehan FIGON absenter et vuyder dans huitaine le Royaume de France et terres de l'obeyssance dud. seigneur pour le temps et terme de troys ans... et a condamné led. Me Anthoine ARGOUD en cent livres d'amende envers led. Roy et à tenir prison jusques à plain payement d'icelle amende. Et ordonne que le procureur général fera ses deues poursuittes contre Me Jacques GABET et aultres coulpables nommés au procès" (1).
L'arrêt de la Cour n'avait pas encore été transmis à Vienne lorsque, le 28 septembre, le consul NARDOIN fit approuver par ses collègues des récusations contre le juge GABET, considéré comme grandement suspect, à cause des propos qu'il avait tenus au vibailli CARIER, en présence des seigneurs consuls. En réalité Jacques GABET continua d'exercer son office de juge royal et il ne semble même pas qu'il ait fait l'objet d'une information judiciaire......
(1) Arch. de Vienne, GG 31, n° 1, orig. parch. -- Claude CHARVET a raconté cet épisode à sa manière. "VIRET et FIGON, écrit-il, souffloient tout à la fois l'hérésie et la rébellion dans le diocèse de Vienne. VIRET, chassé de Lyon, dogmatisoit dans la Valoire et FIGON séduisoit beaucoup de monde dans Vienne, où il avoit été attiré par Jacques GABET et ses adhérans. ce dernier, plein de feu, avoit inspiré à ses sectateurs la hardiesse de faire publiquement l'exercice de leur religion, notre Archevêque en porta ses plaintes à Bertrand de SIMIANE, seigneur de Gordes, qui comandoit dans la province avec une grande réputation de courage et de sagesse. GORDES dona ses ordres pour faire arrêter les deux prédicans; mais en ayant été avertis, tous deux lui échappèrent par la fuite; l'orage tomba seulement sur GABET et ses principaux associés qui furent pris et punis de mort".
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 122).
Les jours passent sans incident. Les querelles religieuses semblent assoupies et chacun vaque tranquillement à ses occupations. En réalité, les huguenots ne se résignaient pas à être privés de l'exercice public de leur religion. Le 8 mars 1572, Jacques GABET, Innocent GENTILLET, Antoine ARGOUD, Jean DUPONT et Gaspard ROGNIN se présentent à M. de LEYSSINS, bailli du Viennois, lui exhibent l'extrait d'une patente du Roi par laquelle il était permis aux gentilhommes de faire prêcher sur leurs terres, et lui remontrent que nolbe Jacques COSTAING de BELVEY, co-seigneur de Pinet, ayant acheté à Jacques GABET les fruits de sa maison des champs, sise à Gemens sur la paroisse d'Estrablin, est en droit d'y établir un prêche. Le procureur du roi et les consuls protestent contre cette interprétation abusive de l'édit, et finalement la question est portée devant le Parlement de Grenoble qui, par son arrêt du 14 mars, interdit à J. GABET et à J. COSTAING de BELVEY de faire aucun exercice de la R. P. R. dans la juridiction de Pinet. Ainsi déboutés de leurs prétentions, les huguenots se soumettent...
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 162).
Malgré les apaisements donnés par la Cour, la Saint-Barthélemy eut pour conséquence une quatrième guerre civile ...... Il y eut ensuite une détente. mais à la fin de février 1573, les inquiétudes recommencent ......Bientôt on signale des mouvements suspects dans les campagnes ...... Le vendredi 10 avril, un petit paysan de Vaugelas (entre Vaulx-Milieu et Bonnefamille) qui rôdaient par les rues est conduit au vibailli qui l'interroge. Le garçon raconte qu'il a vu dans un bois, près de son hameau, le juge GABET et GENTILLET à cheval, avec une grande troupe de cavaliers et de gens de pied. GENTILLET lui a donné deux testons pour venir informer Antoine PRA et Philibert LAMBERT que l'attaque de Vienne aurait lieu le soir même ou le lendemain. Là-dessus, on prie M. de MANDELOT d'envoyer d'urgence 200 arquebusiers et on demande des secours aux châtelains du voisinage ......
Cependant on recharchait Jacques GABET, l'instigateur de la tentative manquée du 10 avril. Un détachement de soldats s'était rendu à sa maison de Gemens, pour s'emparer de lui, si par hasard il s'y cachait : mais il n'y avait personne. On devait de découvrir quelques jours plus tard. "Ledit Gabet... estant à Chatonnay, faisant entreprinse de se saisir de ceste ville de Vienne, fut prins par les soldats de ceste ville le vingt-cinquième apvril et, se voulant rebeller, en l'amenant fut tué par les soldats à coups d'arquebusades, au grand contentement des habitans de ceste ville, tous loyaux serviteurs du roy". tel est le récit de Jacques LE BLANC,secrétaire du chapitre (1).
SAVIGNIEU, de son côté, a noté le fait au moment même : "Le XXVe avril 1573, écrit-il, sur l'heure de minuit, à Chastonay, a été tué Me Jacques Gabet qui ne s'estoyt voullu catholizer". SAVIGNIEU semble attribuer la mort de l'ancien juge royal à son refus d'abjurer. Il savait poutant mieux que personne qu'on ne l'avait arrêté que pour avoir cherché à s'emparer de Vienne par les armes. Ainsi périt obscurément ce huguenot insigne qui, depuisdepuis douze ans, était à Vienne le chef incontesté du parti......
(1) Cl. CHARVET, Fastes de la ville de Vienne, p. 201. -- Le 4 mai, le président TRUCHON, écrivant à M. de BELLIèVRE, ambassadeur de S. M. en Suisse, lui fait part sans commentaire de cette nouvelle : "il y a VIII ou X jours que le juge Gabet fut tué, près chattonaye, par les gens du capitaine Sainct marc".
(Source : La réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, pages 166-167).
Cependant la Réforme n'a pas réussi à s'implanter durablement à Vienne......
Tout ce qui touche aux familles consulaires est revenu à la religion traditionnelle et si, dans certain cas, les pères sont peut-être restés protestants, les fils du moins ne le sont plus. L'exemple le plus frappant de cette évolution est celui des GABET : le fils aîné du juge royal, Jean-Jacques, a abjuré le calvinisme dès 1577, son second fils, Israël, est également catholique, de même que son neveu Pierre, fils de Jean GABET. L'appartenance à la R. P. R. n'a pas duré plus d'une génération.
(Source : La Réforme et les Guerres de Religion à Vienne, par Pierre CAVARD, Vienne, 1950, page 183).
Jacques GABET n’osait plus se montrer dans la ville de Vienne, mais il y entretenait des intelligences. Le 2 mars 1563, une lettre qu’il adressait à SOUBISE fut interceptée, et apprit aux habitants qu’il y avait conspiration contre eux. GABET avertissait, en effet, SOUBISE que, s’il envoyait des troupes à Vienne, elles y seraient reçues, et qu’il avait si bien arrangé la partie qu’elle était immanquable ; mais le bon ordre fit échouer la tentative.
(Source : Histoire de la sainte église de Vienne, par François-Zénon Collombet, p145).
La Saint-Barthélemy épargna Vienne. Il n’y eut aucune victime. Mais l’année suivante, l’inquiétude régnant toujours, on s’en prit au chef du parti huguenot Jacques GABET, accusé d’avoir voulu s’emparer de la ville. GABET fut exécuté.
(Source : Histoire de Vienne, par André Peletier, Ed Horvath, section 3).
Seigneur de Saint-Chef en 1565, docteur en droit et juge royal de Vienne.
Procès devant la Chambre des Comptes de Grenoble entre le Procureur Général et Jacques GABET, Docteur en Droit, juge ordinaire de Vienne, au sujet de la liquidation des lods dus par ce dernier à raison de l'acquisition par lui faîte de la terre et de la seigneurie de Saint-Chef à Jacques ISNARD, Consul du lieu.
En vertu de l'édit du Roio ordonnant l'aliénation d'une partie des biens des ecclésiastiques (mai 1563), la terre et seigneurie de Saint-Chef, qui appartenait à l'Archevêque de Vienne avait été mise en vente et adjugée moyennant une somme de 5496 livres, à Jacques ISNARD, consul de Saint-Chef, agissant pour le compte de toutes les communautés du mandement.
Cette vente ne fut pas ratifiée par les mandants de Jacques ISNARD, dont un grand nombre refusèrent de contribuer au remboursement de l'emprunt contracté pour y faire face.
Il en résulta un procès devant la Chambre des Comptes qui débouta Jacques ISNARD de sa demande mais lui permit de subroger quelqu'un à sa place. C'est ce qu'il fit en faveur de Jacques GABET, juge ordinaire de Vienne.
(AD Isère B3445).
D'après une déposition de Maître QUENTIN, avocat à Vienne, Claude GABET, après avoir fait abattre le toit de la chapelle (Sainte Anne) à Châtonnay, avait emporté chez lui les tuiles pour couvrir sa maison neuve (actuellement JOCTEUR-MONROZIER) et fit enlever l'autel de cette chapelle. Le Sieur FERRON, serviteur de Jacques GABET, avait emporté la cloche (Chatonnay, à la recherche du temps passé, note page 180).
(Source : voir fichier Geneanet association Renaissance38).
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