Note individuelle
: |
Voir article sur son assassinat
et son ascendance.
Docteur en médecine, demeurant 12 rue de Seine, à son mariage, en 5/1886.
Demeurait 13 rue de Seine à Paris (VIème arrondissement) en 2/1887, 2/1889, 10/1891.
Demeurait 20 rue Godot de Mauroi à Paris (IXème arrondissement) en 1/1894.
Demeurait 3 Avenue du Coq à Paris, à son décès.
Il effectua un an de service militaire, apparemment au service de Santé des Armées. Il fut président de Syndicat des médecins de la seine, vice-président de la Société anatomique, membre de la Société de chirurgie.
A 22 ans, il arrive à Paris, en 1875, où il est étudiant en médecine. Après deux ans de stage en pharmacie, il fut externe des hôpitaux en 1878-1879, puis interne de 1880 à 1883, chez VERNEUIL à la Pitié, puis chez TILLAUX à Beaujon. Après son externat, il assura son clinicat comme chef de clinique chez VERNEUIL à la Pitié. Il soutint sa thèse de doctorat en 1884 sur le traitement de la pleurésie pulmonaire. Il fut aide d'anatomie à la faculté en 1884, chef de clinique chirurgicale en 1886, chirurgien des hôpitaux en 1892, assistant de PEYROT. Il dirigea, à partir de 1899, et successivement les services de chirurgie des hôpitaux d'Ivry, de Bicêtre, de la maison Dubois à Paris, de l'hôpital Saint-Louis, et enfin, en 1906 de l'Hôtel-Dieu.
Il fut président du Syndicat des Médecins de la Seine, vice-président de la Société Anatomique, secrétaire général de le Société Française de Chirurgie, secrétaire de rédaction du Bulletin Général de Thérapeutique où il publia de nombreux articles. Il tomba sous les balles d'un déséquilibré, alors qu'il devait présider en septembre 1911 la section chirurgicale du Congrès de la tuberculose de Rome.
Il collabora au "Traité de chirurgie clinique et opératoire" de LE DANTEC, avec un article traitant des affections chirurgicales de l'abdomen. Il a aussi écrit : Comparaison des organes génitaux externes dans les deux sexes(1866); Du meilleur mode de traitement de la pleurésie purulente (1884); Traité chirurgical du cancer de l'estomac. Gastrectomie, gastro-entérostomie, opératons diverses (1892), volume rédigé suite à un séjour en Autriche et en Suisse en 1890 où il étudia la maladie avec les médecins locaux. Il avait en France vulgarisé la chirurgie de l'estomac.
(sources : "Qui êtes vous?-Annuaire des Contemporains Français et Etrangers", 1909-1910, Librairie Delagrave, Paris, page 237 article GUINARD; "Dictionnaire de Biographie Française", par Roman d'AMAT, Paris, 1986, fascicule XCVII, page 285).
Selon la transcription d'une lettre du docteur GUILLAUME (demeurant 33 rue d'Amsterdam à Paris, et dont Aimé fut témoin de mariage en 1895) adressée le 11 juin 1959 au docteur Urbain GUINARD, c'est à Paris, qu'il donna sa première leçon du cours annexe de propédeutique chirurgicale, à l'Hôtel-Dieu, lieu où il devait mourir. D'autre part, à son arrivée à Paris, il avait trouvé pour l'accueillir, les amis de son père, le docteur Louis DUCOUR, qui l'aida de ses conseils; les familles PROST, parents de sa femme, DAQREEL-COURRAS, où son couvert l'attendait souvent pour le dîner.
Cette même lettre du docteur GUILLAUME parle d'une anecdote de la Révolution Française. Un ancêtre d'Aimé, malheureusement non nommé dans la lettre, "ramassé par le Comité Révolutionnaire, était conduit au Tribunal de Montbrison, lorsqu'un garde de la colonne l'éntendant appelé GUINARD, lui demande s'il n'était pas du Dauphiné; sur sa réponse affirmative, ce compatriote le fit évader la nuit suivante, et ainsi éviter "l'abbaye de monte à regret", comme on appelait la guillotine !". Le docteur GUILLAUME précisait alors : "J'ai connu ce détail dans les souvenir de Victor GUINARD, le père d'Aimé".
Il fut assassiné, à l'Hôtel-Dieu, sur son lieu de travail, de cinq balles de revolver, tirées à bout portant par un fou du nom de Louis Jacente Candide HERRERO. Ce dernier avait été soigné par le docteur GUINARD, et lui reprochant une impuissance suite à l'opération d'un abcès à l'anus, le tua pour se venger. Le docteur GUINARD est décédé après 5 jours d'agonie, ayant été atteint au pied, au bras, au ventre et deux fois dans la région lombaire. Il sera nommé chevalier de la Légion d'honneur, par décret en date du 17 ou 18 juin 1911. Ses obsèques furent célébrées aux frais de la ville de Paris le 21 juin 1911, à Notre-Dame. Le corps avait été exposé dans une chapelle ardente de la cour d'honneur de l'hôtel-Dieu.
(Sources : Nous possédons à ce sujet les photocopies des articles parus dans "Le Matin" des 13, 14, 15, 18 et 22 juin 1911, avec photos les 13 et 22, "Le Figaro" des 13, 14, 17, 18 et 22 juin 1911, "L'Echo de Paris" des 13, 14, 16, 17, 18 et 22 juin 1911.)
Il possédait à Saint-Marcellin (42), une jolie propriété appelée "le Mas", vielle habitation familiale. A sa mort, son corps fut transporté à Saint-Marcellin, et les paysans du pays sollicitèrent la faveur de le transporter eux-même en terre. (source : La France Médicale, page 59, cote 132PER13 et B879 des archives AP-HP).
Chirurgien des Hôpitaux de Paris, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 9 août 1907. Il demeurait alors 20 rue Godot de Mauroy à Paris, puis 3 avenue du Coq dans le 9ème arrondissement à son décès. Son dossier fait état de ses états de service: externe des Hôpitaux de Paris en 1877, interne des Hôpitaux de Paris en 1879, aide d'anantomie à la Faculté en 1881, docteur en Médecine en 1884, chef de clinique à la Faculté en 1885, vice-président de la Société Anatomique, président du Syndicat des Médecisn de la Seine, membre de la Société de Chirurgie de Paris, secrétaire général adjoint du Congrès de Chirurgie, chrurgien des Hôpitaux de Paris en 1892, chirurgien de l'Hospice d'Ivry en 1899, chirurgien de Bicêtre en 1900, chirurgien de la Maison Dubois en 1901, chirurgien de l'hôpital Saint-Louis en 1904, chirurgien de l'Hôtel-Dieu en 1906, médecin-major de 1ère classe de l'Armée Territoriale. (Source : LH 1244-53).
Son signalemant faisait état de cheveux et sourcils bruns, yeux gris, front découvert, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, mesurant 1m69, et étant de culte catholique.
Il est engagé conditionnel d'un le 27 octobre 1876 à Saint-Etienne (42), et a été compris sur la liste de recrutement de la Loire de la classe 1876, subdivision de Saint-Etienne, n° 77 du tirage dans le canton de Saint-Etienne, avec le n° de registre matricule de recrutement 535. Il a obtenu du général commandant les 5ème et 6ème subdivision du 15ème Corps d'Armée un sursis de départ d'un an. Il fut affecté au 86ème régiment d'Infanterie. Il passe par changement de destination à la 14ème Section d'Infirmiers Militaires et incorporé à compté du 8 novembre 1877. Il arrive au coprs le même jour, comme soldat de 2ème classe d'exploitation. Il est promu caporal d'exploitation le 8 mai 1878. promu de nouveau au grade de caporal de visite, il pase dans la disponibilité de l'Armée Active le 8 novembre 1878, ayant satisfait à l'examen prévu par l'article 56 de la loi du 27 juillet 1872. Il est inscrit à la liste matricule du 2ème Bureau de recrutement de la Seine sous le n° 2108, classe 1876, par suite de changement de domicile. Il est dispensé des exercices en 1882 comme interne des Hôpitaux de Paris.
Il est nommé médecin aide major de 2ème classe de réserve le 28 septembre 1885, affecté à l'hôpital de campagne n° 5 du 2ème Corps d'Armée. Il est mobilisé et affecté aux Ambulances de la Fère comme médecin major de 2ème classe de l'Armée Territoriale le 6 octobre 1887. Il est ensuite affecté à l'hôpital de campagne n° 6 du 2ème Corpds d'Armée comme médecin major de 1ère classe le 22 février 1900. Avec le grade de médecin pricncipal de 2ème classe à titre temporaire, il est dsigné pour être médecin chef de l'hôpital de campagne n° 2 du 2ème Corps d'Armée. Sur sa demande il est maintenu dans sa position et son grade par décision du général commandant le 2ème Corps d'Armée le 6 septembre 1901. Il est désigné pour être médecin chef de l'Ambulance de la 103ème Division Territoriale Côtière le 17 mars 1903. Il est nommé médecin général de 2ème classe par décret présidentiel du 17 juillet 1908. Il est enfin affecté à la disposition, par décision du directeur du Service de Santé le 1er août 1908, puis passé au Gouvernement Militaire de Paris par décision ministérielle du 25 octobre 1908. Il est affecté à l'hôpital militaire de Versailles (78) le 21 novembre 1908, puis affecté à la Division Territoriale d'Infanterie à Courtry (77) le 3 mai 1910.
En 1907, alors qu'il est médecin major de 1ère classe, chef de l"Ambulance de la 103ème Division Territoriale Côtière, demeurant 20 rue Godot de Mauroy à Paris, sa feuille de notation militaire fait état des appréciations suivantes :
Chirurgien de l'Hôtel-Dieu de Paris. Praticien distingué, d'une grande notoriété et d'une grande valeur, rigoureux, actif, suffisamment au courant des règlements militaires rendrait de précieux services en guerre.
Proposé pour le grade supérieur et pour la croix de chevalier. Mérite à tous égards d'être élargi cette année au tableau de concours pour la croix de chevalier de la légion d'Honneur.
(Source : SHD 5Ye 90074).
|