Fiches individuelles


MONTGOLFIER Marianne
Naissance : 16 octobre 1733 à Davézieux 07
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).
Décès : 1805 à Annonay 07
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).

Père : MONTGOLFIER Pierre ( 1700 - 1793 )
Mère : DURET Anne Catherine ( 1701 - 1760 )

Union : DESRUOL N... ( ? - ? )
Enfant : DESRUOL Laurent ( 1753 - 1827 )
MONTGOLFIER Marianne
MONTGOLFIER Pierre
 
 
DURET Anne Catherine
 
 




MONTGOLFIER Mathieu
Naissance : 1731
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).
Décès : 1735
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).

Père : MONTGOLFIER Pierre ( 1700 - 1793 )
Mère : DURET Anne Catherine ( 1701 - 1760 )

MONTGOLFIER Mathieu
MONTGOLFIER Pierre
 
 
DURET Anne Catherine
 
 




MONTGOLFIER Michel Joseph dit Joseph
Papetier, aérostier, membre de l'Institut de France, directeur du Conservatoire National des Arts et Métiers, inventeur de la Montgolfière avec son frère Etienne - Chevalier de la Légion d'honneur

Naissance : 26 août 1740 à Davézieux 07 Vidalon
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr).
Décès : 26 juin 1810 à Les Ardillats 69
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr). A Balaruc-les-Bains, selon d'autres sources.

Père : MONTGOLFIER Pierre ( 1700 - 1793 )
Mère : DURET Anne Catherine ( 1701 - 1760 )

Union : FILHOL Thérèse ( 1740 - ~ 1845 )
Mariage religieux : 1 juillet 1771 à Vidalon 07
(Source : voir Roglo).
Enfants : MONTGOLFIER (de ) Pierre ( 1772 - ? )
MONTGOLFIER (de ) Marguerite Madeleine ( 1773 - 1776 )
MONTGOLFIER (de ) François Joseph Pierre ( 1775 - 1856 )
MONTGOLFIER (de ) Sophie Anne ( 1777 - ? )
MONTGOLFIER (de ) Etienne ( 1779 - 1779 )
Note individuelle : La famille de Joseph est installée à Vidalon-lès-Annonay, petit bourg de l'Ardèche de la commune de Davézieux, situé non loin du Rhône à 75 kilomètres au sud de Lyon. Son père, Pierre Montgolfier (1700-1793), père de seize enfants, est papetier comme ses ancêtres depuis le XIVe siècle. La papeterie a une réputation européenne.
Joseph naît le 26 août 1740 à Vidalon-lès-Annonay. C'est le douzième de la fratrie. Indépendant, imaginatif et rêveur, il n'est pas particulièrement studieux et ne se fait pas à la discipline de l'époque. Il s'intéresse néanmoins aux sciences physiques et naturelles.
Une fois ses études terminées, ne voulant pas intégrer la papeterie familiale, il va monter un laboratoire de chimie, puis faire un séjour à Paris assez bref pour revenir travailler à Vidalon. Son père lui confie, avec sa sœur Mariane et son frère Augustin-Maurice, la nouvelle usine de Vidalon-le-bas.
Le 1er juillet 1771, Joseph se marie à Vidalon avec Thérèse Filhol, une cousine ardéchoise et de leur mariage naquirent 5 enfants.
En 1774, Pierre laisse la responsabilité de l'entreprise à Étienne et nomme Joseph responsable technique des ateliers de la papeterie Montgolfier.
En 1777, avec son frère, ils mettent au point le premier papier vélin français. Joseph met au point le papier à filtrer, qu'on appelle, le "Joseph" et qui deviendra le papier joseph.
En 1780, Joseph s'installe à Avignon qui à cette époque ne fait pas partie de la France, mais dépend du Pape. De nombreuses imprimeries y sont installées pour éviter la censure française et pour ne pas payer les droits sur des copies d'ouvrages. Il en profite pour passer une licence en droit, qu'il obtient en 1782, à 42 ans.
En 1782, il inventa la Montgolfière avec son frère Étienne plus jeune de cinq ans. Son intuition et l'esprit méthodique d'Etienne, leur attribue chacun le mérite respectif de la conception de cet aérostat.
Joseph se passionne ensuite pour l'idée du parachute. Il en conçoit un sous la forme d'un parasol de 2,50 mètres de diamètre et les premiers essais sont concluants. Quelques années plus tard, un aéronaute parisien, Garnerin, rassuré par le succès des expériences successives accomplies à Avignon, sera en 1797, le premier parachutiste humain.
Après la révolution, il se retire des affaires et s'installe à Paris. Il y reçoit la Légion d'honneur de Napoléon Bonaparte, qui le nomme directeur du Conservatoire national des arts et métiers en 1807. Il participe à la création de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.
Le 16 février 1807, il est reçu à l'Académie des sciences.
Joseph décède le 26 juin 1810 à Balaruc-les-Bains dans l'Hérault.
(Source : Wikipédia).
Aérostier, membre de l'Institut de France (Académie des Sciences, 16 février 1807), directeur du Conservatoire National des Arts et Métiers (1807).
Les deux frères Montgolfier sont ensemble les inventeurs du ballon à air chaud, auquel on a donné leur nom en 1783, ainsi que de la machine servant à élever l'eau, appeler bélier hydraulique en 1792. Joseph et Etienne Montgolfier sont les fils d'un fabricant de papier de Vidalon-lès-Annonay en Ardèche, dont la manufacture familiale est réputée dans toute l'Europe, Pierre Montgolfier et d'Anne Duret.
La famille était composée de 16 enfants.
- Joseph est né à Davézieux (Vidalon-lès-Annonay) le 26 août 1740, il est le 12ème de la fratrie, le plus vieux des deux frères. Indépendant, imaginatif et rêveur, il n'est pas particulièrement studieux.
- Etienne est né à Davézieux (Vidalon-lès-Annonay) le 16 janvier 1745, il est le 15ème de la fratrie. Travailleur, il étudie les sciences et l'architecture avec Soufflot.
Tous deux prendront la succession de l'entreprise familiale; Etienne rénove la technique française de la papeterie. En 1777, ils mettent au point le premier papier vélin français. Joseph met au point le papier à filtrer, qu'on appelle, le "Joseph" En 1781, ils substituent aux antiques piles à maillets la pile hollandaise qui transforme rapidement le chiffon en pâte à papier.
En remerciement, Louis XVI anoblit Pierre Montgolfier. Etienne, l'un des inventeurs de l'aérostat, sera le premier maire de Davézieux.
Mais ils s'intéressent ensemble également à d'autres domaines. Ayant lu l'ouvrage de Joseph Priestley qui réussit à isoler et à décrire l'existence de plusieurs gaz "nouveaux", ils ont l'idée de tenter de s'élever dans l'atmosphère en renfermant dans une enveloppe d'un poids minimum, un gaz plus léger que l'air, ils utilisent ainsi la force ascensionnelle de l'air chaud emmagasiné dans cette enveloppe.
On dit que Joseph fit une première expérience réussie, avec un parallélépipède de soie rempli de l'air chaud d'une cheminée. Les deux frères procèdent à plusieurs mises au point et font quelques expériences.
Un premier essai a lieu à Vidalon-lès-Annonay le 14 décembre 1782, dans les jardins de l'entreprise familiale à l'aide d'un ballon confectionné avec une pièce de soie, l'air chaud est obtenu en brûlant un mélange de paille mouillée et de laine.
Ils procèdent à un deuxième essai privé et réussissent à faire élever un ballon plus grand, fait de papier d'emballage en triple épaisseur, dont les fuseaux sont réunis par des boutons.
Pierre Montgolfier encourage ses deux fils à dévoiler leur découverte en public.
La première expérience publique, officielle, de Joseph et Étienne a lieu dans la cour du couvent des Cordeliers à Annonay, le 4 juin 1783, devant les conseillers généraux du Vivarais. Ils font voler le premier ballon à air chaud au-dessus de leur ville. Un ballon de douze mètres de diamètre, de 770 m3, constitué de fuseaux de papier reliés entre eux par des boutonnières, il s'élève à mille mètres, pendant dix minutes, et parcourt trois kilomètres grâce à l'air chauffé avec de la paille enflammée.
La montgolfière était née et chaque année au printemps la cité d'Annonay fête ses enfants prodiges.
Cette démonstration eut un retentissement considérable.
L'expérience est répétée à nouveau près de Versailles le 19 septembre 1783, devant le roi Louis XVI et la cour, par les frères Montgolfier, avec un ballon de 1 000 m3 qui monte à 600 mètres et parcourt 3,5 kilomètres. Le ballon, auquel est suspendu un panier en osier emporte avec lui les trois premiers passagers de l'espace: un mouton, un coq et un canard. Tous supporteront le voyage. A son retour le mouton est placé dans la ménagerie de la reine.
Le 21 novembre 1783, Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes sont les premiers humains à s'élever au dessus du sol, à bord d'une montgolfière de 2 200 m3. Devant trois cent personnes, ils partent du parc du château de la Muette, s'élèvent, saluent la foule, survolent Paris au dessus de la Seine et se posent à la Butte aux Cailles, distante de 10 kilomètres environ.
"A une heure cinquante quatre de l'après midi, l'aérostat quitta l'esplanade pour monter à 85 mètres où les deux aérostiers saluèrent la foule médusée. Poussé par des vents rapides du nord-ouest,le ballon survola Paris pour finir sa course à 10 kilomètres du château de la Muette, soit après 25 minutes de vol."
Ce sont les premiers humains, voyageurs aériens au monde.
Cette découverte excita un enthousiasme universel. Le père des deux inventeurs fut anobli.
Joseph Montgolfier effectuera une ascension un peu plus tard. Le ballon sera utilisé à des fins militaires dès 1794, mais abandonné par Napoléon.
Etienne est admis à l'Académie des Sciences en 1796, Joseph le sera en 1807, avec le titre de Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers.
L'aérostat garde, sa place dans l'histoire du vol, car son histoire est l'aventure humaine aux préludes d'exploits plus complexes.
Joseph se passionne ensuite pour l'idée du parachute. Il en conçoit un sous la forme d'un parasol de 2, 50 mètres de diamètre que douze cordelettes relient à un panier d'osier sous lequel sont accrochées quatre vessies gonflées d'air destinées à amortir le choc. Les essais sont concluants. ,
Quelques années plus tard un aéronaute parisien, Garnerin, rassuré par le succès des expériences successives accomplies à Avignon, sera en 1797, le premier parachutiste humain.
(Source : voir Roglo).
Douzième enfant de la fratrie. Avec son frère Étienne, il fit s'élever le premier ballon à air chaud, le 4 juin 1783, devant l'assemblée des Etats du Vivarais à Annonay.
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr).
Joseph de Montgolfier né à Vidalon-les-Annonay en Ardèche en 1740, mort à Balaruc-les-Bains dans l'Hérault en 1810 et Etienne de Montgolfier né à Vidalon-les-Annonay en 1745, mort à Serrières en 1799, sont issus d'une famille de papetiers installée depuis quatre siècles dans la région ardéchoise.
Douzième d'une famille de seize enfants, Joseph Montgolfier, exploite les manufactures de papier familiales de Rives et de Voiron, en Dauphiné. Il sera aussi à l'origine de nombreuses inventions dont le bélier hydraulique.
Etienne étudie d'abord l'architecture à Paris, puis revient à Vidalon en 1773, où, en collaboration avec Joseph, il développe la manufacture familiale et transforme l'industrie papetière d'alors en introduisant des techniques nouvelles, telle la fabrication du papier vélin.
Leur entreprise prospère reçoit le titre de « manufacture royale » : cette distinction leur vaut un revenu supplémentaire qui leur permet de consacrer une partie de leur temps à des expériences personnelles.
C'est à partir de novembre 1782, à Avignon que Joseph commence à étudier la question du plus léger que l'air. C'est en jetant un papier dans la cheminée qu'il s'aperçoit que ce dernier est aspiré. Il pense tout d'abord que c'est la fumée qui est responsable de cet effet, mais, il va très vite se rendre compte que c'est le fait de la dilatation de l'air sous l'effet de la chaleur.
Joseph de MONTGOLFIER se livre à un nouvel essai en brûlant un mélange de paille humide et de laine cardée hachée : avec l'âcre fumée qui s'en dégage, il remplit un globe de papier et le regarde s'envoler. C'est la première «montgolfière». Immédiatement il en parle à Etienne et les deux frères conçoivent et lancent un ballon plus gros, puis, fascinés, s'emploient à le perfectionner.
Le 14 décembre 1782, dans leur usine d'Annonay, ils gonflent avec de l'air chaud une sphère de trois mètres cubes. Le 5 juin 1783, une démonstration est effectuée à Annonay, devant les membres des états du Vivarais. Le ballon fait 11,70 m de diamètre pour un poids de 245 kg. Il se compose de pièces de toile doublées de papier, assemblées par 1 800 boutons et cousues sur un réseau de ficelles.
L'ensemble est fixé, à la base, autour d'un châssis circulaire. L'enveloppe, contenant 800 mètres cubes d'air chaud, est gonflée au-dessus d'un feu de paille et de laine, tandis que huit hommes la maintiennent par des cordes. La machine s'élèvera jusqu'à 2 000 mètres, évoluant une dizaine de minutes, et se posera, parmi les vignes, à 2,5 km d'Annonay.
Pour les persévérants inventeurs, c'est la consécration. Les spectateurs sont ébahis, et la nouvelle de cet exploit se répand comme une traînée de poudre jusqu'à Paris. L'Académie des Sciences est vivement intéressée, et Louis XVI demande à voir un ballon s'envoler.
La présentation au roi a lieu le 19 septembre 1783 à Versailles. Devant une foule de curieux, Etienne prépare un ballon de toile bleu et jaune, orné du chiffre de Sa Majesté et grand comme une maison de six étages. La forme est très étrange, la partie moyenne est prismatique ; son sommet est une pyramide et la partie inférieure en forme de cône tronqué.
Pendant que la famille royale visite cette sorte de tente à la Turque, Louis XVI se fait expliquer le dispositif : un immense réchaud alimenté par un feu de paille produit l'air chaud destiné à propulser le ballon.
Sous l'enveloppe de toile est arrimé un panier d'osier, où ont été installés un mouton, un coq et un canard ! En quatre minutes, la machine est remplie, tout le monde lâche prise en même temps et la machine s'élève majestueusement.
A peine a-t-elle quitté le sol qu'une bourrasque la couche sur le côté, mais le ballon se redresse et vole pendant huit minutes, avant de se poser en douceur trois kilomètres plus loin, dans le bois de Vaucresson.
Le roi et la Cour sont enchantés, les animaux sont retrouvés sains et saufs. En souvenir de ce premier vol «habité», Louis XVI décide d'honorer les trois valeureux «pionniers» de l'aérostation en les accueillant à la Ménagerie royale.
Après la démonstration de septembre 1783 à Versailles, Joseph de MONTGOLFIER fabrique le Flesselles, un ballon géant de quarante-­deux mètres de hauteur et trente-quatre mètres de diamètre, équipé d'une galerie pour accueillir des passagers. C'est à bord de cet engin, piloté par PILÄTRE de ROZIER, qu'il embarque avec cinq autres personnes le 19 janvier 1784 à Lyon, et expérimente lui-même son invention au cours de ce qui restera son seul vol.
Les deux frères, qui partagent les idées réformatrices de 1789, tout en restant modérés, traversent la Révolution sans être inquiétés. Joseph MONTGOLFIER n'obtient pas des différents gouvernements les moyens nécessaires à la poursuite de ses travaux. Napoléon BONAPARTE lui confère cependant la Légion d'honneur et le nomme administrateur du Conservatoire des arts et métiers. Il est reçu à l'Académie des sciences en 1807 (son frère Étienne l'avait été en 1796).
Etienne MONTGOLIER meurt le 2 août 1799 à Serrières, dans l'Ardèche ; son frère Joseph, le 26 juin 1810 à Balaruc-les-Bains, dans l'Hérault.
(Source : http://www.histoire-en-ligne.com).
Les frères MONTGOLFIER (Etienne) (1745-1799) et Joseph (1740-1810) se sont rendus à jamais célèbres par l'invention des aérostats.
Rien n'avait pu faire pressentir encore une découverte de ce genre, lorsque, le 4 juin 1773, les MONTGOLFIER firent leur première expérience publique.
Liés tous deux par la plus profonde amitié, ils firent tous leurs travaux en commun. Il serait donc hors de propos de chercher à établir auquel des deux MONTGOLFIER appartint l'idée première de l'invention des aérostats, puisqu'ils ont, tous les deux, constamment tenu à honneur de repousser les investigations de ce genre.
Joseph MONTGOLFIER naquit à Vidalon-lez-Annonay (Ardèche), en 1740.
Comme son frère Etienne, il ressentit de bonne heure un goût très vif pour les mathématiques, mais il avait un genre d'esprit particulier qui l'éloignait des règles et des méthodes de travail habituelles aux géomètres; il combinait lui-même certaines formules dont il se servait pour résoudre les problèmes les plus compliqués. Sa faculté dominante était l'invention. Son père voulut le faire participer aux travaux de sa fabrique de papier, à Annonay.
Mais ses idées étaient si hardies, si nouvelles, que l'esprit d'ordre et d'économie de son père s'en effraya à bon droit ; on dut souvent contenir son ardeur en de sages limites. Cette brillante faculté d'invention, unie à l'esprit calme et méthodique d'Etienne, devait produire une des plus fructueuses associations que l'on eût jamais vues. La première expérience publique de leur aérostat eut lieu à Annonay, le 4 juin 1783; la même année, l'expérience se répétait devant la cour, à Versailles, et excitait un enthousiasme indescriptible.
Ce fut à la bataille de Fleurus que l'on fit, pour la première fois, une heureuse application de la Montgolfière, pour observer les mouvements de l'ennemi.
Etienne mourut prématurément, à l'âge de cinquante-quatre ans, dans la ville où il était né, laissant un nom immortel.
Joseph, après la mort de son frère, quitta Annonay, vint s'établir à Paris, où il fut nommé administrateur du Conservatoire des arts et métiers.
(Source : http://www.traces-h.net).
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 26 frimaire an XII (18 décembre 1803), en qualité de correspondant de l'Institut. (Source : LH/1919/61).
Directeur du Conservatoire National des Arts et Métiers (1807), membre de l'Institut (Académie des Sciences) (16 février 1807).
La famille de Joseph est installé à Vidalon-lès-Annonay, petit bourg de l'Ardèche de la commune de Davézieux, situé non loin du Rhône à 75 kilomètres au sud de Lyon. Son père, Pierre MONTGOLFIER (1700-1793), père de seize enfants, est papetier comme ses ancêtres depuis le XIVe siècle. La papeterie a une réputation européenne.
Joseph naît le 26 août 1740 à Vidalon-lès-Annonay. C'est le douzième de la fratrie. Indépendant, imaginatif et rêveur, il n'est pas particulièrement studieux et ne se fait pas à la discipline de l'époque. Il s'intéresse néanmoins aux sciences physiques et naturelles.
Une fois ses études terminées, ne voulant pas intégrer la papeterie familiale, il va monter un laboratoire de chimie, puis faire un séjour à Paris assez bref pour revenir travailler à Vidalon. Son père lui confie, avec sa sœur Mariane et son frère Augustin-Maurice, la nouvelle usine de Vidalon-le-bas.
Le 1er juillet 1771, Joseph se marie à Vidalon avec Thérèse FILHOL, une cousine ardéchoise et de leur mariage naquirent 5 enfants.
En 1774, Pierre laisse la responsabilité de l'entreprise à Étienne et nomme Joseph responsable technique des ateliers de la papeterie Montgolfier.
En 1777, avec son frère, ils mettent au point le premier papier vélin français. Joseph met au point le papier à filtrer, qu'on appelle, le "Joseph" et qui deviendra le papier joseph.
En 1780, Joseph s'installe à Avignon qui à cette époque ne fait pas partie de la France, mais dépend du Pape. De nombreuses imprimeries y sont installées pour éviter la censure française et pour ne pas payer les droits sur des copies d'ouvrages. Il en profite pour passer une licence en droit, qu'il obtient en 1782, à 42 ans.
En 1782, il inventa la Montgolfière avec son frère Étienne plus jeune de cinq ans. Son intuition et l'esprit méthodique d'Etienne, leur attribue chacun le mérite respectif de la conception de cet aérostat.
Joseph se passionne ensuite pour l'idée du parachute. Il en conçoit un sous la forme d'un parasol de 2,50 mètres de diamètre et les premiers essais sont concluants. Quelques années plus tard, un aéronaute parisien, Garnerin, rassuré par le succès des expériences successives accomplies à Avignon, sera en 1797, le premier parachutiste humain.
Après la révolution, il se retire des affaires et s'installe à Paris. Il y reçoit la Légion d'honneur de Napoléon Bonaparte, qui le nomme directeur du Conservatoire national des arts et métiers en 1807. Il participe à la création de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.
Le 16 février 1807, il est reçu à l'Académie des sciences.
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).
Joseph MONTGOLFIER (1740-1810) était l’aîné d’une famille de seize enfants. Le père, Pierre MONTGOLFIER, exerçait le métier d’industriel à Annonay dans l’Ardèche où ses ancêtres étaient papetiers de père en fils depuis le 14e siècle. Toujours à la recherche de nouveaux marchés, Pierre MONTGOLFIER fréquentait la foire de Beaucaire pour atteindre l’Espagne. Il exportait vers la Suisse par Genève ou Lausanne ; vers l’Italie par Grenoble et Turin, ou bien en bateau par Marseille. Il lorgnait vers le Levant, vers l’Afrique du Sud, cherchait des correspondants sur New york. Ses papiers étaient les plus chers du Royaume, dépassant de 30% ceux d’Auvergne. C’est que Vidalon avait le monopole des grands formats : Le grand aigle, le grand soleil, le grand colombier, L’Eléphant, la Grande Fleur de Lys…
Joseph était le type parfait de l’autodidacte, imaginatif, impulsif et rêveur qui oubliait beaucoup de choses et était détaché des honneurs et des biens matériels. Rebelle aux études, il s’enfuit du collège de Tournon-sur-Rhône (Ardèche) où il était pensionnaire. Ramené chez lui, il quitta de nouveau sa famille pour se rendre à Saint-Étienne (Loire) où il monta un laboratoire de chimie tout en essayant d’améliorer les techniques papetières de l’époque.
En 1780, il s’installa en Avignon, qui ne faisait pas alors partie de la France mais dépendait du pape, évitant ainsi la censure française et ne payant pas de droits sur les copies d’ouvrages.
L’esprit inventif de Joseph lui fit aborder les sujets les plus divers au cours de sa vie : il mit au point la presse hydraulique, l’amélioration du papier vélin alors importé de Hollande, le bélier hydraulique encore en usage dans les pays dépourvus d’énergie, et enfin le parachute.
Son frère cadet, Étienne (1745-1799), était tout le contraire. Calme et méthodique, il avait fait des études d’architecte avec Germain Soufflot à Paris et était féru de mécanique, de physique et de chimie. À Paris, il réalisa les bâtiments pour la célèbre papeterie Jean-Baptiste REVEILLON qui sera mêlée aux événements de la Révolution de 1789.
Rappelé en 1772 par son père pour prendre la direction de l’usine familiale, il y apporta de nombreuses améliorations et en fit une des plus importantes papeteries du royaume avec ses trois cents ouvriers. Son aptitude naturelle pour les sciences lui fut d’un précieux concours pour l’invention qui immortalisa le nom MONTGOLFIER : l’aérostat.
On a souvent rapporté que le premier envol en ballon était le fruit du hasard et de nombreuses anecdotes pittoresques ont circulé à ce sujet. On raconte, par exemple, que durant l’automne 1782, Joseph se trouvait en Avignon pour affaires et qu’il avait mis à sécher sa chemise trempée devant la cheminée de sa chambre. Ayant vu la chemise se gonfler et avoir tendance à s’élever, il aurait pensé au concept d’un ballon.
Mais il y a aussi une légende qui fait désormais partie de la tradition familiale. Disciple de Jean-Jacques ROUSSEAU, Joseph aimait se promener dans la nature, sur les flancs du mont Pilat, près d’Annonay. Un jour, il avait rencontré une jeune bergère de 15 ans, Séraphine, qui regardait s’envoler des bulles de savon qu’elle avait faites. «Elles vont retrouver ma maman qui est morte», aurait-elle dit à Joseph qui, à la vue de ces bulles et de cet air emprisonné dans une gangue, aurait eu la prémonition d’un ballon.
Une autre anecdote qui n’est pas une légende cette fois, rapporte qu’un jour, Joseph regardait un tableau suspendu dans sa chambre, représentant le siège de Gibraltar par les Espagnols en 1782. On y voyait une armée prisonnière entre des forces ennemies et la mer. Joseph aurait alors pensé qu’une façon de s’échapper était de partir par les airs. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Léon GAMBETTA, alors ministre de l’Intérieur, lors du siège de Paris en 1870!
En réalité, cela faisait des années que Joseph se passionnait pour ce problème de la navigation dans l’atmosphère. Ayant emprunté un morceau de taffetas, il aurait fait décoller du sol un petit ballon au-dessus d’une botte de paille enflammée. Quoi qu’il en soit, en novembre 1782, il écrivait à son frère Étienne, resté à Annonay, jusqu’alors étranger à ses expériences : «Prépare des provisions de taffetas, du cordage, et tu verras une des choses les plus étonnantes du monde!»
C’est à partir de cette fin d’année 1782 que l’empirisme chez les frères MONTGOLFIER fit place aux calculs nécessaires pour déterminer la coupe géométrique du ballon, pour en assembler les fuseaux et pour en prévoir l’équilibre une fois plein de gaz.
Le 14 décembre 1782, ils gonflèrent avec de l’air chaud une sphère de 3 m3 qui s’envola à une trentaine de mètres. Ils décidèrent alors de faire un ballon plus gros, d’une douzaine de mètres de diamètre, en utilisant de la toile de coton qu’ils doublèrent avec des feuilles de papier mince, découpée en fuseaux réunis par des boutons. Le ballon pesait 225 kg pour 800 m3 et s’éleva à 400 mètres d’altitude. Ils se sentaient prêts.
Profitant de la réunion, à Annonay, des États du Vivarais, le 4 juin 1783, les deux frères convoquèrent sur la place des Cordeliers toutes les personnalités présentes, personnes de confiance qui pourraient servir de témoins et certifier que les MONTGOLFIER étaient bien à l’origine de l’idée.
Ils avaient emprisonné de l’air chaud dans une enveloppe collée assez grossière, entièrement soumise au gré des vents. À treize heures, ils procédèrent à l’envol du premier ballon à air chaud non monté. Le vol dura vingt minutes et le ballon se posa à trois kilomètres de son point de départ, à Vidalon-lès-Annonay. Ce premier essai élémentaire laissait entrevoir la possibilité de s’envoler! Ce jour-là, Joseph eut l’idée de partir avec une nacelle mais son frère le tempéra : «Attends, c’est trop tôt!»
La deuxième expérience eut lieu deux mois plus tard à Paris. Il s’agissait alors d’un ballon à hydrogène, le gaz récemment découvert par l’Anglais CAVENDISH. Le 27 août 1783, trois Parisiens, le physicien Jacques CHARLES et les frères ROBERT, mécaniciens du roi, firent partir un ballon à oxygène. Il faut signaler qu’en France, toute découverte faite en province doit être répétée à Paris pour être homologuée.
Joseph et son frère cadet Étienne MONTGOLFIER, fils de papetiers à Annonay, ouvrirent la voie à l’aérostation et à l’aviation en 1783.
La troisième expérience considérée comme officielle eut lieu le 19 septembre 1783 sur le Champ de Mars, en présence du roi Louis XVI, de la famille royale et d’une foule de badauds et de seigneurs, munis de lorgnettes.
Tout l’attirail se trouve dans la cour dite des ministres, autour de laquelle a été dressée une palissade pour contenir la foule. En effet, les curieux affluent de toutes parts, grimpent aux arbres, montent sur les toits. Leur nombre dépassera sans doute les cent mille en fin de journée. Les préparatifs demandent plusieurs heures. Sur le coup de Midi :
‘’(…) Arrivent le Roi, la Reine, Monsieur, Madame, le Comte d’ARTOIS, madame Elisabeth, etc… qui viennent les uns après les autres ; passent sous l’échafaud ; entrent dans la machine ; se font expliquer le comment et voient pour tout appareil un réchaud plein de paille. M. De CUBIERES accompagnait le Roi, Il s’égosillait avec M. REVEILLON à m’appeler attendu que j’étais de l’autre côté de l’échafaud et ne les voyait point. Le Roi, le prenant par le bras, lui dit : « Ne soyez pas inquiet. Voici le petit MONTGOLFIER qui, en tout, m’expliquera cela. »
A une heure, une boite part (un coup de canon à blanc). On allume le feu. Deux ou trois bouffées de vent nous font douter de la possibilité de l’expérience. Cependant, à force de bras et de gaz, nous vainquons sa résistance. En 7 minutes, la machine est remplie. Elle n’est plus retenue que par les cordages et les efforts de 15 ou 16 hommes. Une nouvelle boite part, on redouble le gaz et à la troisième boite, que je fis peut-être tirée trop tôt, crainte que le vent vint nous troubler, tout le monde lâche à la fois : la machine s’élève majestueusement… Survient un coup de vent qui la couche sur le côté, le lest n’étant pas assez fort pour la maintenir dans la perpendiculaire. Dans ce moment, je craignis sa chute. Elle en fut quitte pour vider un cinquième de son gaz à peu près, et continua sa route jusqu'à 1800 toises, où le vent la fit encore chavirer et descendre doucement à terre.
Je remontai ensuite dans les appartements. Je trouvai le Roi encore occupé à observer la machine avec sa lunette ; il me montra l’endroit où elle était tombée, me témoigna sa satisfaction et, sur ma demande, donna l’ordre qu’on allât voir l’état dans lequel étaient les animaux.‘’ (Extrait de lettre d’Etienne à sa femme qui raconte les évènements).
L’expérience scientifique gardant ses droits, des savants de l’Académie des Sciences, pendules et montres en main, s’étaient postés sur les hauteurs de la capitale d’où ils devaient faire leurs observations.
Pour cette occasion, Étienne, qui habitait alors à Paris, avait fabriqué un ballon élaboré auquel il avait accroché une cage en osier dans laquelle il avait enfermé un mouton, un canard et un coq. Tout gonflé, le globe tirait vivement sur ses amarres, comme impatient de s’élever. Lorsqu’on coupa les cordages, la machine s’éleva aussitôt et parut augmenter de vitesse à mesure qu’elle s’élevait au-dessus du Champ de Mars. Elle monta jusqu’à mille mètres d’altitude pour aller atterrir, quarante-cinq minutes plus tard, à Gonesse (Val-d’Oise). Là, les paysans de l’endroit la prirent pour un démon et la détruisirent à coups de fourche. Toutefois, les animaux étaient intacts. (Le mouton fut récompensé en finissant ses jours à la Ménagerie royale!) À la suite de cet incident, les premiers aérostiers français ne s’embarquaient jamais sans emporter des bouteilles de champagne pour amadouer les paysans!
Ainsi preuve était faite que des êtres vivants pouvaient monter en ballon.
Cet exploit retentissant n’avait pas manqué de passionner les gens: un journal contemporain, La Correspondance littéraire, écrivait non sans malice : «Jamais bulle de savon n’occupa plus sérieusement une troupe d’enfants que le globe aérostatique de MM. MONTGOLFIER n’occupe, depuis un mois, la ville et la cour. Il n’est plus question que d’expérience, d’air atmosphérique, de gaz inflammable et de voyages aériens…»
Enhardis par cette expérience, les MONTGOLFIER décidèrent de franchir l’étape suivante, et d’entreprendre un vol aérien humain. Le 21 novembre 1783 est une autre date historique. Ce jour-là, deux hommes s’élevèrent dans l’espace pour la première fois, dans une galerie fixée sous le ballon. Il s’agissait d’un jeune physicien, du nom de PILÂTRE de ROZIER, qui s’intéressait aux travaux de Joseph et d’Étienne et, pour équilibrer la nacelle, d’un officier casse-cou, le marquis d’ARLANDES. Il fut décidé que la première ascension humaine aurait lieu d’un bout à l’autre de Paris, du parc de la Muette à la Butte-aux-Cailles (de nos jours, 13e arrondissement). On fit quelques essais préliminaires. D’abord, le ballon fut retenu par des cordes de vingt mètres, puis de cinquante mètres de long; enfin, le 21 novembre, les deux hommes se sentirent prêts : «Nous partons», décrétèrent-ils.
Louis XVI s’y opposa d’abord et voulait qu’à leur place, deux condamnés à mort soient envoyés dans la nacelle expérimentale. Mais PILÂTRE de ROZIER lui fit valoir : «Quoi! Sire! Ce serait seulement deux condamnés à mort qui auraient la gloire d’être les premiers voyageurs de l’espace?»
Echange savoureux entre Louis XVI et Etienne de MONTGOLFIER.
Le roi Louis XVI qui n’a pas assisté aux dernières expériences, mais se les fait décrire, convoque Etienne MONTGOLFIER, et tourne vers lui ses gros yeux myopes «Monsieur , la France entière et aussi toute l’Europe sont au courant de vos merveilleux travaux . Je vois bien maintenant jusqu’où vous désirez aller : au vol libre de votre machine. Est-ce que je me trompe ?
- La logique m’y pousse, Sire. J’hésite cependant à prendre ce risque, sachant toutes les peines que nous avons eu à résister aux vents et aux orages. Plusieurs de mes ballons se sont déchirés. Un s’est incendié. Que serait-il advenu s’il avait emporté des passagers ?
- Les passagers seraient morts !»
Silence consterné «et cependant, reprend l’Annonéen, si nous n’allons pas plus loin, Sire, d’autres le feront à notre place. Je pense aux Anglais spécialement, et aux conséquences que cela pourrait avoir pour notre sécurité. Nous venons de les moucher en Amérique. Imaginez, Sire qu’ils veulent venger cet affront ! Tout un vol de machines Aérostatiques chargé de Soldats qu’un vent favorable pousse vers nos côtes ! Voyez-vous cela ? Il nous faut donc, sans doute, conquérir avant eux les chemins du ciel.
- Au moindre coût. Au Moindre risque. C’est pourquoi je vous suggère, Monsieur MONTGOLFIER, de recourir à des navigateurs d’une sorte particulière : à des condamnés à mort. Nos prisons en sont pleines. Vous les formeriez, vous leur apprendriez comment il faut manœuvrer. Et s’ils sortaient vivants de cette aventure, je leur ferrai grâce. C’est ainsi, rappelez–vous que Christophe COLOMB découvrit l’Amérique. Pourquoi pas vous?
- C’est que Sire, je dispose déjà de plusieurs volontaires. Des hommes libres tout disposés…
- Et moi je vous impose Monsieur, d’employer seulement des hommes condamnés!»
Le lendemain , Etienne revoit PILÂTRE de ROZIER et lui fait part des scrupules Royaux
«Eh quoi ! s’exclame l’autre, la gloire du premier vol humain sans attaches doit-elle revenir à des malfaiteurs? A des gibiers de potence?»
En ce jour historique, les deux hommes prirent place dans la nacelle fixée sous le ballon. Ils partirent du parc de la Muette, survolèrent Paris à mille mètres d’altitude, ayant à leurs pieds la Seine, le Champ de Mars, les Invalides, et se posèrent une demi-heure plus tard à l’emplacement de l’actuelle place d’Italie, ayant ainsi parcouru une dizaine de kilomètres en vingt-cinq minutes. Leur mérite était d’autant plus grand que leur ballon n’avait rien de l’engin solide utilisé aujourd’hui. La nacelle consistait en effet en une gigantesque cuve de métal avec au centre un grand brasier alimenté en permanence de bûches de bois. La chaleur était intense et de nombreuses flammèches atteignaient souvent l’enveloppe de papier, obligeant les passagers à éteindre sans cesse ces feux à l’aide de serpillières mouillées! Il est regrettable que ces deux aventuriers de l’air ne nous aient laissé aucun document ni mémoire de cette expérience, car jamais avant eux, l’homme n’avait vu Paris de si haut.
Ces premiers voyageurs aériens suscitèrent un enthousiasme universel. À partir de cette date, les essais se sont multipliés dans toutes les villes du royaume. Il n’y avait pas un chimiste, pas un apothicaire, qui ne voulût faire partir un ballon. Le 4 juin 1784, une femme, Elizabeth THIBLE, réussit un décollage spectaculaire en compagnie d’un artiste peintre du nom de FLEURANT.
Il n’y eut jamais dans l’histoire de l’humanité une telle fascination, sauf peut-être en 1492 lors du voyage de Christophe COLOMB ou en 1969 lorsque Neil ARMSTRONG a fait les premiers pas sur la Lune. À cette occasion, d’ailleurs, un des descendants MONTGOLFIER, Régis de MONTGOLFIER, envoya un télégramme de félicitations à la NASA, en témoignage d’admiration et en rappel de ces deux dates marquantes dans l’histoire de l’humanité. À son tour, la NASA lui répondit par un télégramme qui prouvait bien que l’expérience initiale des MONTGOLFIER avait ouvert la conquête de l’espace.
Citons pour conclure Benjamin FRANKLIN, lui-même grand savant et admirateur des MONTGOLFIER qui, à un sceptique lui demandant : «À quoi peuvent servir les ballons?», répondit : «À quoi peut servir l’enfant qui vient de naître?»
De 1783 à 1785, la France vécut à l’heure des ballons. La mode «aérienne» était partout: petites boîtes, tabatières, éventails, meubles, pendules, baromètres, jeux, chansons, gravures, bougeoirs, bijoux furent décorés avec des aérostats. Dans la mode vestimentaire, les robes s’ornaient de manches en forme de ballons.
(Source : http://goybet.e-monsite.com/pages/famille-des-freres-montgolfier.html).

MONTGOLFIER Michel Joseph
MONTGOLFIER Pierre
 
 
DURET Anne Catherine
 
 




MONTGOLFIER alias le Patriarche de Vidalon Pierre dit Barberousse
Fabricant-marchand papetier à Vidalon, annobli par Loui XVI

Naissance : 22 février 1700 à Tence 43
(Source : voir fichier Geneanet d'Alain Garric). Le 21 selon Yves Dreux.
Décès : 2 juin 1793 à Davézieux 07
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr). A Vidalon selon Yves Dreux.
Inhumation : 2 juin 1793 à Davézieux 07
(Source : voir base Roglo).

Union : DURET Anne Catherine ( 1701 - 1760 )
Mariage religieux : 14 juillet 1727 à Annonay 07
(Source : http://genealogiehistoiredefamilles.over-blog.com/2018/07/marc-seguin-et-sa-descendance.html).
Enfants : MONTGOLFIER Raymond ( 1728 - 1730 )
MONTGOLFIER Charles ( 1729 - 1734 )
MONTGOLFIER Raymond ( 1730 - 1772 )
MONTGOLFIER Mathieu ( 1731 - 1735 )
MONTGOLFIER Jean-Pierre ( 1732 - an IV )
MONTGOLFIER Marianne ( 1733 - 1805 )
MONTGOLFIER Pierre ( 1734 - 1741 )
MONTGOLFIER Catherine ( 1735 - 1738 )
MONTGOLFIER Alexandre Charles ( 1737 - an II )
MONTGOLFIER Claire ( 1738 - 1741 )
MONTGOLFIER Pierre Félix ( 1739 - 1791 )
MONTGOLFIER Michel Joseph ( 1740 - 1810 )
MONTGOLFIER Augustin Maurice ( 1741 - 1788 )
MONTGOLFIER Marguerite ( 1743 - 1811 )
MONTGOLFIER Jacques Etienne ( 1745 - an VII )
MONTGOLFIER Elisabeth ( 1746 - 1748 )
Note familiale : Ce couple eut 16 enfants.
Note individuelle : La famille de MONTGOLFIER est une famille subsistante de la noblesse française, originaire d'Auvergne puis fixée dans le Vivarais. Sa branche principale a été anoblie en 1783 (Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome V, 1948, page 97) en la personne du père des frères MONTGOLFIER, inventeurs de la montgolfière.
La famille de MONTGOLFIER est originaire de la Forie en Auvergne, près d'Ambert. Elle se fixa ensuite dans le Vivarais, à Annonay, où l'on trouve en 1558 Jacques MONTGOLFIER, fabricant de papier. Ses descendants exerceront pendant plusieurs générations le métier de papetier.
Son arrière-petit-fils, Raymond MONTGOLFIER, marié à Marguerite CHELLES, eut entre autres deux fils. Le cadet, Antoine (1701-1779) fut l'auteur d'un rameau subsistant, fixé à Tournon et demeuré non noble. L'ainé, Pierre MONTGOLFIER (1709-1793), fabricant de papier, fut anobli en 1783 en raison des exploits de ses deux fils aérostiers.
A La Forie, près d'Ambert, les MONTGOLFIER achètent un vieux moulin à farine et le transforment en moulin à papier (Jean Anglade, Les Montgolfier, éditions Perrin).
Les MONTGOLFIER sont à l'origine de l'entreprise Canson : le gendre d'Étienne de MONTGOLFIER, Barthélémy BAROU de LA LOMBARDIÈRE de CANSON (1774-1859), lui succède par son mariage avec Alexandrine de MONTGOLFIER, et la manufacture royale «Montgolfier» devient alors «Montgolfier et Canson» (1801), puis «Canson-Montgolfier» (1807) et enfin «Canson» (Vincent Huguet, «Quand les artistes créent le mythe Canson», Beaux Arts magazine, juin 2010 - Livre d'Art et de Papier, Marie-Hélène Reynaud).
A la fin du XVIIIe siècle, les frères MONTGOLFIER inventent ce qui sera nommé la montgolfière.
La famille MONTGOLFIER a été anoblie en 1783 en la personne de Pierre MONTGOLFIER, papetier, père des deux frères Montgolfier aérostiers (sans postérité subsistante) et de sept autres fils (Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, augmenté du Catalogue provincial sous Louis XVI et au XIXe siècle, Éditions Robert Laffont, Paris, 2007, 414 pages).
La famille de Montgolfier est membre de l' Association d'entraide de la noblesse française (ANF).
Elle est de nos jours l'une des familles les plus nombreuses de la noblesse française subsistante.
Avant 1783 La famille Montgolfier portait pour armoiries : D'argent, au golfe d'azur entouré de monts de sinople ; au chef d'azur chargé d'un coq d'or (Florentin Benoit d'Entrevaux, Armorial du Vivarais, à Privas Imprimerie centrale, M•DCCCC•VIII (1908), 495 pages ; réimpression en «facsimile» à 200 exemplaires, Les Éditions de la Bouquinerie, Valence, 1990 : notice Montgolfier, page 359).
Blasonnement officiel par Antoine Marie d'HOZIER de SÉRIGNY : «D'argent à une montagne de sinople, mouvante du côté droit, au pied de laquelle est une mer d'azur, aussi mouvante de la pointe de l'écu, et en chef, un globe aérostatique de gueules, ailé du même : le dit écu timbré d'un casque de profil orné de ses lambrequins d'argent, d'azur, de gueules et sinople». Au bas de ces armoiries figure la devise : Sic itur ad astra (Proverbe latin signifiant «C'est ainsi que l'on arrive aux cieux»). Règlement d'Hozier de 1784.
Variantes notoires :
Variante RIETSTAP (Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, 1887) : D'argent, à un mont de sinople, mouvant du côté dextre et issant d'une mer d'azur, en chef d'une montgolfière (aérostat) de gueules, ailée du même, les ailes abaissées.
Blasonnement repris dans l'armorial de l'ANF. Le vol du ballon devient d'une façon inattendue abaissé (Cela peut être dû à une interprétation d'un dessin peu précis).
Variante d'Alphonse O'KELLY de GALWAY en 1901 (Alphonse O'Kelly de Galway, Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason, 1901) : d'argent à la Montgolfière (ballon) ailée de gueules, […] planant sur des monts de sinople, formant un golfe d'azur, ondé d'argent. Ce blasonnement privilégie la description en armes parlantes en mettant en relief le jeu de mot "mont-golfe". Selon ce blasonnement, la montgolfière est centrale (et non en chef) le vol n'est pas abaissé (conforme), mais la mer est ondée d'argent- ce qui n'est confirmé nulle part ailleurs.
Variante de Régis VALETTE (Catalogue de la noblesse française) et du dictionnaire de la noblesse (quasi identiques), donne un blasonnement simplifié (Sans la position du mont dans la mer, ni la position du ballon en chef, ni la couleur des ailes pour Valette. Peut-être suffisant pour des ouvrages axés sur la noblesse, cela ne permettrait pas de faire référence en matière d'héraldique).
Variante de E. de SÉRÉVILLE et F. de SAINT-SIMON, quasi identique à celle de d'HOZIER, précise que l'anoblissement date de décembre 1783 et que l'autorisation de particule est du 24 juin 1868 (Étienne de Séréville et Fernand de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, tome 1, 1214 pages, 1975 : page 731 sub verbo «de MONTGOLFIER»).
Lettres-patentes données par le roi Louis XVI au sieur Pierre Montgolfier - décembre 1783 : Louis, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut : Les machines aérostatiques inventées par les deux frères, les sieurs Étienne-Jacques et Joseph-Michel Montgolfier, sont devenues si célèbres (....) Pierre Montgolfier, leur père, était issu d'une famille ancienne honorable (...) ce qui nous détermine surtout à nous empresser d'en faire jouir le dit sieur Pierre Montgolfier, c'est que ce sera tout à la fois récompenser dignement et les travaux du père et la belle découverte des machines aérostatiques, entièrement due aux connaissances et aux recherches de ses deux fils. À ces causes, de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, nous avons anobli, et par ces présentes signées de notre main, anoblissons le dit sieur Pierre Montgolfier, et du titre d'écuyer, l'avons décoré et décorons; (...) Donné à Versailles, au mois de décembre, l'an de grâce 1783, et de notre règne le dixième. Signé Louis. (et plus bas) Par le Roi. «Le Baron de Breteuil». Le sieur Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, chevalier juge d'armes de la noblesse de France, (...), par les ordres de S. M., et conformément à l'arrêt du conseil du 9 de mars 1706, régla ainsi qu'il suit, par son arrêté du 7 janvier 1784, inscrit au Registre des anoblissements, les armes concédées à la famille Montgolfier : «Un écu d'argent à une montagne de sinople, mouvante du côté droit, au pied de laquelle est une mer d'azur, aussi mouvante de la pointe de l'écu, et en chef, un globe aérostatique de gueule, ailé de même : le dit écu timbré d'un casque de profil orné de ses lambrequins d'argent, d'azur, de gueules et sinople». Au bas de ces armoiries figure l'exergue : Sic itur ad astra. (Source : Nouveau manuel complet d'aérostation: ou Guide pour servir à l'histoire et à la pratique des ballons, par Dupuis-Delcourt, Librairie encyclopédique de Roret, 1850, pages 190 à 192).
Personnalités : Jacques MONTGOLFIER (1568-1628), papetier à Ambert ; Pierre MONTGOLFIER (1700-1793), père de seize enfants dont les deux frères MONTGOLFIER ; Étienne MONTGOLFIER (1712-1791), supérieur des sulpiciens de Montréal puis évêque de Québec ; Joseph-Michel MONTGOLFIER (1740-1810), l'un des deux frères MONTGOLFIER, souvent appelé Joseph MONTGOLFIER ; Jacques-Étienne MONTGOLFIER (1745-1799), l'un des deux frères MONTGOLFIER, souvent appelé Étienne MONTGOLFIER ; Auguste de MONTGOLFIER (1828-1899), papetier et député de l'Ardèche ; Adrien de MONTGOLFIER -VERPILLEUX (1831-1913), ingénieur, industriel, député et sénateur de la Loire ; Émile de MONTGOLFIER (1842-1896), photographe au Japon ; Guy de MONTGOLFIER (1901-1955), député de l'Ardèche ; Éric de MONTGOLFIER (1946- ), magistrat, procureur de la République ; Denis de Montgolfier (1962- ), journaliste d'investigation français ; Albéric de MONTGOLFIER (1964- ), sénateur d'Eure-et-Loir.
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).
L'entreprise Canson est issue d'une tradition familiale de plusieurs siècles. Jean Montgolfier, fait prisonnier lors des croisades à Damas, aurait, au XIIe siècle, appris à fabriquer du papier. Après son évasion, il aurait rapporté le secret en Europe, se serait installé dans la production de papier, afin de remplacer le parchemin.
En 1557, une papeterie s'installe à Vidalon, à Annonay, sur le bord de la Deûme, rivière qui descend du Mont-Pilat et dont l'eau claire permet de fabriquer des pâtes à papier bien blanches. En 1692, Antoine Chelles acquiert le moulin de Vidalon. Originaire du Beaujolais, il est ami avec Jean Montgolfier, qui exploite le moulin de Réveillon à Beaujeu, et qui lui envoie ses deux fils dans le but de parfaire leur métier. Michel et Raymond Montgolfier se marient rapidement avec des filles du maître des lieux, Françoise et Marguerite Chelles. L'histoire de Canson se confond avec celle de la famille Montgolfier, qui s'est illustrée par son activité dans le domaine de la papeterie mais aussi par la conception de la première montgolfière, en 1782, dont l'enveloppe était constituée de papier issu d'une de ses fabriques. Le logo de Canson représente encore aujourd'hui une montgolfière. Cette alliance signe l'enracinement des Montgolfier en Vivarais.
Pierre Montgolfier (1700-1793), fils de Raymond, est un industriel tourné vers l'avenir et la modernisation de la profession, et sous son action, les moulins de Vidalon connaissent un essor considérable. C'est lui, notamment, qui installe des piles à cylindres hollandais pour remplacer les antiques maillets.
Parmi les seize enfants de Pierre Montgolfier, se trouve Joseph Montgolfier à l'origine de nombreuses inventions comme le Bleu de Prusse qui donnera au papier la couleur tant recherchée. Il invente le bélier hydraulique, qui permet d'élever l'eau "à toutes les hauteurs et d'un seul jet" sans utiliser d'autre force motrice. Avec son frère Etienne Montgolfier, il invente la première montgolfière, dont l'enveloppe était constituée de papier issu d'une de leurs fabriques, et qui s'élève dans la cour de la manufacture de Vidalon le 14 décembre 1782 (Une stèle existe toujours à l'endroit de ce premier envol, près de la maison natale de Joseph et Etienne). Le logo de Canson représente encore aujourd'hui une montgolfière.
En 1783, Louis XVI anoblit Pierre Montgolfier et sa famille pour les nombreuses innovations et perfectionnements dont ils font bénéficier l'industrie papetière. L'année suivante, le 19 mars 1784, la papeterie des Montgolfier se voit décerner le titre de Manufacture Royale, titre qui assure le manufacturier contre toute concurrence déloyale ou usurpation de marque..
En 1798, Etienne de Montgolfier décède. Son gendre, Barthélémy Barou de la Lombardière de Canson (1774-1859), lui succède par son mariage avec Alexandrine et en 1801 l'entreprise devient "Montgolfier et Canson", puis "Canson-Montgolfier" en 1807. Barthélémy de Canson développe les manufactures et met au point de nombreux procédés techniques : coloration en pâte, machine à papier en continu, caisse aspirante pour accélération de l'égouttage de la feuille en formation, le collage en pâte ... Il invente aussi le papier calque (ou papier végétal à calquer à l'époque) en 1807, pour les 250 ans de la fabrique. grâce à un procédé de très fort raffinage de la pâte à papier, pour faire disparaître les éléments qui rendent le papier opaque, ainsi qu'un calandrage supplémentaire. Il fait installer la première machine Robert, vers 1820. Une société anonyme voit le jour en 1881 sous la marque commerciale Anciennes Manufactures Canson & Montgolfier.
En 1853, les papeteries Canson inventent un papier photographique positif et négatif, pour lequel de nombreux brevets seront accordés en France et à l'étranger. Ce procédé simplifie les opérations de tirage tout en étant d'un coût inférieur et en permettant des noirs de qualité.
Canson créa spécialement pour Jean-Auguste-Dominique Ingres, ami d'Adélaïde de Montgolfier, fille de d'Etienne de Canson, un papier à dessin vergé.
En 1910, Gustave Maillol met au point, pour son oncle Aristide, un papier adapté aux exigences de l'artiste. Il installe sa petite fabrique à Montval près de Marly-le-Roy. La guerre de 1914-1918 interrompt ses travaux. Lorsqu'il rentre chez lui en 1919, Gaspard Maillol s'aperçoit que son matériel a été dispersé. Il se tourne alors vers les papeteries Canson et Montgolfier pour lui fabriquer les "Papiers Montval", qui font toujours partie de la gamme de l'entreprise.
Beaucoup de grands artistes ont utilisé les papiers Canson : Edgar Degas, Joan Miró, Fernand Léger, Marc Chagall, Picasso...
En 1926, Canson se développe en créant une filiale à New York aux États-Unis, qui se situe aujourd'hui à South Hadley, Massachusetts.
En 1947, elle crée la pochette de feuilles à dessin Canson, afin que les professeurs de dessin ne ploient plus sous le poids des cahiers à corriger et qu'ils puissent exposer les dessins des enfants sur les murs.
En 1956, Blanchet et Kléber de Rives rejoignent les papeteries Johannot d'Annonay, d'Arches et du Marais pour former Arjomari (ARches, JOhannot, MArais, RIves). En 1976, la société Arjomari devient l'actionnaire majoritaire de Canson & Montgolfier. En 1990, Arjomari fusionne avec le groupe Wiggins Teape Appleton pour donner naissance au groupe ArjoWiggins.
Depuis janvier 2007, Canson appartient au groupe papetier français Hamelin déjà propriétaire des marques Oxford et Elba, et spécialisée dans les articles de classements, les cahiers et le dessin et les arts graphiques.
Canson, qui emploie 415 personnes en Europe, en Amérique du Sud et en Australie, a réalisé, en 2006, un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros.
En 1784, lorsque la manufacture devient manufacture royale, la papeterie prend devise et armoiries. Ces dernières rappellent le blason d'Annonay (damier sang et or), l'invention de la montgolfière par Joseph et Etienne, ainsi que la fabrication du papier, notamment le velin. La devise Ite per Orbem (Allez par le monde) évoque la diffusion, déjà internationale, des papiers Montgolfier.
Le logo de Canson a ensuite évolué plus clairement vers une montgolfière et des feuilles de papier, jusqu'au logo d'aujourd'hui qui montre une montgolfière stylisée.
De nombreux produits ont été créés par l'entreprise au cours de ses 450 années d'existence Montval : une gamme de produits pour l'aquarelle Mi-Teintes : un papier couleur notamment utilisé par les pastellistes et les écoliers. Il doit son nom aux couleurs mises au point en demi-teintes, afin d'augmenter la variété de la gamme. Ingres Vidalon: un papier couleur vergé "C" à Grain : un papier au grain fin pour le dessin 1557 : un papier au grain léger pour le dessin Figueras : un papier pour la peinture à l'huile Infinity : des papiers pour l'édition et la photographie d'art numérique XL : des carnets pour les étudiants.
En 2010, le groupe Hamelin et l'entreprise Canson créent le Fonds Canson pour l'art et le papier. L'objectif de ce fonds est de mettre en place des actions de mécénat en faveur des artistes dont le support principal de création est le papier. Son action principale est la remise du Prix Canson, à un talent émergent, dont la recherche et le travail avec le papier sont remarquables.
En 2010, le prix Canson a été décerné pour la première fois au dessinateur Fabien Mérelle, par un jury présidé par Gérard Garouste. En 2011, c'est à Ronald Cornelissen, artiste néerlandais, que revient le Prix Canson.
Depuis 2010, Canson est mécène du Louvre. L'entreprise soutient le site Internet du musée, la numérisation de la collection du département des Arts Graphiques. Elle a également mécéné une exposition présentée par le Louvre et Canson de juin à septembre 2011, Le Papier à l'œuvre, sur le thème du papier, de ses interactions avec les artistes et des grandes techniques du travail du papier. Plusieurs œuvres sur papier Canson étaient présentées comme le Nu bleu IV de Henri Matisse et Combustion, mèche noire et traces de brûlures sur papier Canson II de Christian Jaccard.
(Source : Wikipedia et base Roglo).
La date de dénomination (2 mars 1900) nous indique que cette rue de Saint-Etienne honore, avec beaucoup de retard, les frères Joseph et Étienne MONTGOLFIER. Pierre MONTGOLFIER, papetier à Vidalon (paroisse de Daveizieux) près d'Annonay et son épouse, Anne DURET, ont eu 16 enfants et parmi eux, le douzième de la fratrie, Michel Joseph dit Joseph (26/08/1740-26/06/1810) et le quinzième, Étienne Jacques dit Étienne (06/01/1745-02/08/1799). Après l'expérience privée du 14 décembre 1782, ils firent s'élever le premier ballon à air chaud le 4 juin 1783 devant l'assemblée des Etats du Vivarais à Annonay. Leur père sera anobli par louis XVI en 1783.
Cette rue aurait pu honorer avec un peu d'avance, Pierre Louis Adrien de MONTGOLFIER, fils de Hugues Michel Achille de MONGOLFIER, fabricant de papier et d'Élisa Victoire Joséphine SÉRIZIAT, né aux Ardillats près de Beaujeu (Rhône) le 06/11/1831, mort à St-Chamond le 23/01/1913. Arrière-petit-neveu de Joseph et Étienne, polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, il épouse Élisabeth, la fille de Jean Claude VERPILLEUX <http://noms.rues.st.etienne.free.fr/rues/verpilleux.html>, le 10/11/1858 à Rive-de-Gier.
Il termine, après CONTE-GRANCHAMP <http://noms.rues.st.etienne.free.fr/rues/conte-grandchamp.html>, la construction du barrage du Gouffre d'Enfer <http://furan.free.fr/barrages.html> entre 1861 et 1866. L'ingénieur en chef de cette construction était Auguste GRAEFF <http://noms.rues.st.etienne.free.fr/rues/graeff.html>. Député de la Loire du 08/02/1871 au 07/03/1876, sénateur de la Loire du 30/01/1876 au 04/01/1879. Il fut Préfet de la Loire par intérim pendant quelques jours après l'assassinat d'Henri de l'ESPÉE lors des événements de la Commune à Saint-Étienne. Il est surtout connu à St-Chamond pour avoir dirigé les Hauts fourneaux, forges et aciéries de la Marine de 1874 à 1903 environ. Il en est resté administrateur jusqu'à sa mort. Président de la chambre de commerce de Saint-Étienne de 1888 à 1908. Commandeur de la Légion d'honneur.
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr).
L'historien de la famille qui utilise le mot fouriériste de «phalanstère» ne plaisante qu'à demi. Dans des familles de cette taille, seuls quelques-uns des enfants pouvaient gagner leur vie en dirigeant l'affaire. Les filles célibataires étaient priées d'entrer dans les ordres, et les fils cadets de créer des commerces de leur côté ou de devenir prêtres. Parmi les jeunes frères de Pierre, Augustin devint chartreux sous le nom de dom Thomas dans l'entourage de l'archevêque de Toulouse ; Étienne se fit prêtre sulpicien à Montréal. C'était un homme doux et bon, qui osa même dire du bien du gouvernement britannique après 1763 ; quant à Jacques, il devint financier à Paris, marié, sans enfant, offrant son aide et son réconfort à plus d'un neveu passant par la capitale.
Tout le monde ne parvenait pas à se faire ainsi une place dans un cloître ou dans le monde. Les chefs de famille successifs sur les trois générations du XVIIIème siècle - Raymond, son fils Pierre, et enfin Étienne - alliaient chacun une austère éthique du travail et des devoirs personnels à un sens élevé des responsabilités envers leurs parents moins vertueux ou moins chanceux. Aucun membre de la famille n'était jamais renvoyé de Vidalon. L'oncle Michel, artiste et bon à rien, qui se maria encore deux fois ; les beaux-frères CHELLES, désœuvrés, avec leurs femmes et leurs enfants ; les nonnes découragées, les chanoines sans cure ; les cousins déprimés - il y avait place pour chacun, quelle que fût la désinvolture avec laquelle certains avaient dévoré leur part de la substance qui leur avait tous servi à débuter dans la vie. Une sœur aînée de Joseph et d'Étienne, Marianne, née en 1738, se souvenait de toute cette parenté qui, avec ses propres frères et sœurs, faisait quarante ou cinquante personnes dans la maison.
En termes de métier, un surveillant de papeterie était un «gouverneur». Pierre répondait à cette appellation plus encore que son père, qui avait monté l'affaire pour que son fils prenne la relève. Pierre entra en possession de l'héritage à quarante-trois ans (Anne était déjà quatorze fois mère) et au cours des cinquante années restantes s'éleva jusqu'au statut de patriarche. Nul, dans la troisième génération, n'aurait imaginé qu'il avait pu être jeune et incertain de ses choix au point de songer à devenir prêtre. Dans son comportement il alliait l'autoritarisme catholique à un puritanisme qui remontait peut-être bien à l'époque où les MONTGOLFIER appartenaient à l'Église réformée.
En toutes saisons, Pierre se levait chaque matin à quatre heures, se lavait le visage et les mains dehors dans le bief d'amont du moulin. Pendant la journée, il avait l'œil à tout : l'approvisionnement, le tri et la fermentation des chiffons ; leur macération et la préparation de la pâte; le trempage, le couchage, le pressage, le séchage, le classement et la finition des feuilles ; la vente et réexpédition du produit ; le coût de chaque opération ; le prix de chaque catégorie ; l'intendance et la cuisine qui nourrissaient les ouvriers et la famille ; la conduite, le talent, et le rendement de chaque travailleur, de la ramasseuse de chiffons la plus débutante au contremaître chargé des cuves, du moulin à brocarts et de la presse. Rien n'échappait à son attention impitoyable. Il entendait même le catéchisme des enfants de l'usine. Donner une instruction religieuse étant le premier devoir des parents, tous les pères et mères étaient censés emmener leurs enfants devant le maître le dimanche matin. Si les jeunes apprentis ne se présentaient pas d'eux-mêmes, on s'en remettait à la surveillance familiale.
On dînait chaque jour à midi. Le soir, Pierre allait se coucher après souper à sept heures précises. Après quoi, il ne devait pas être dérangé, quoi qu'il se produisît dans l'établissement. Tant qu'il était dans le salon, aucune conversation frivole n'était admise, moins encore tout ce qui frôlait le scepticisme ou la légèreté en matière de religion ou de monarchie. Après son départ, la famille se détendait, et passait souvent d'agréables soirées, avec parfois de la musique ou de la danse. Un arrière petit-fils, Marc SEGUIN, qui avait sept ans à la mort de son formidable ancêtre, se souvenait toujours de la façon dont «le regard qui s'échappait de son petit œil gris, vif et ardent, inspirait à tout son entourage une crainte qu'il n'était au pouvoir d'aucun de surmonter». Quand il atteignit les soixante-dix ans, Pierre délégua la direction effective de l'usine à Étienne, mais n'en conserva pas moins ses facultés et sa vigueur jusqu'à la fin, en 1793. À l'âge de quatre-vingt-neuf ans, il fut parrain d'un autre arrière petit-fils. Un membre de la congrégation fut impressionné de voir le vieil homme, parfaitement droit et sans aide, descendre avec le bébé dans ses bras les marches malaisées conduisant de la porte de l'église aux fonts baptismaux.
Les caractéristiques de la vie à Vidalon survivent, sous une forme atténuée, dans la famille MONTGOLFIER à une époque plus récente. Hormis quelques amitiés généralement formées à l'école, les rapports entre les membres de la famille semblent avoir comblé leur besoin, ou leur désir, d'intimité ou de relations sociales. Ils ne nourrissaient aucune illusion quant aux qualités des uns et des autres, respectaient l'individualité de chacun, et ne cherchaient à leurrer ni eux-mêmes, ni les autres sur leur personnalité. Prenant chacun tel qu'il était, ils évitaient en fait le rigorisme du tempérament idéaliste ou romantique qui exige plus des gens qu'il n'est raisonnable ou réaliste d'en attendre. Le talent, le hasard, et le jugement des aînés (plutôt qu'un simple droit d'aînesse) donnaient plus de poids et d'influence à certains qu'à d'autres, mais la place légitime que chacun occupait dans le cercle de famille n'était nullement fonction de la réussite sociale. Les rangs ne firent rompus qu'une fois, au XVIIIème siècle, à cause de la déloyauté d'un petit-fils par alliance, COLONJON, dont il sera question plus tard.
Ce qui ne survécut pas à l'Ancien Régime fut l'autorité écrasante d'un pater familias comme Pierre MONTGOLFIER. Nul doute que l'évolution culturelle et économique aurait porté atteinte à cette domination, même sans les limitations politiques imposées pendant la Révolution. Le processus avait d'ailleurs déjà commencé. Les graines en furent plantées dans les dispositions que lui-même et bien des pères de sa génération prirent pour la scolarité de leurs garçons. Pierre, en homme du XVIIIème siècle, envoya ses fils hors de chez eux pour recevoir une éducation soignée. L'expérience du monde, des sciences, des lettres - en un mot des lumières - estompa le modèle selon lequel il avait lui-même été façonné, son père Raymond l'ayant élevé et formé aux affaires à l'usine même. Comme on le verra, les enfants restèrent néanmoins étroitement unis, exerçant la responsabilité familiale de façon collégiale, en quelque sorte. Et certes, les frères et sœurs utilisaient la vieille expression «en petit comité» pour désigner le noyau qu'ils formaient pour soutenir Étienne et Joseph, lesquels consacraient toute leur attention et leur énergie à exploiter et accroître le succès des «montgolfières» qui donnèrent leur nom aux premiers aéronefs.
Dans le noyau familial, Joseph et Étienne étaient de caractères diamétralement opposés. Ils avaient en commun le don de la mécanique et des sciences, mais c'était à peu près tout. Joseph était un rêveur non conformiste, le type même de l'inventeur, débordant d'imagination avec les objets et les procédés, mais dépourvu de sens pratique dans le commerce et les affaires. Large d'épaules, puissamment musclé, sa tenue vestimentaire et son apparence lui étaient indifférentes et les autres gens l'intimidaient. Il se dégageait de lui une sorte de bienveillance diffuse, même s'il ne prêtait guère attention aux autres individuellement. Biot, à l'époque napoléonienne, le surnomma «le La Fontaine de la physique» quand Joseph était devenu un personnage vénérable. Son étourderie était extraordinaire, même pour un créateur. Un jour, il quitta une auberge sans son cheval et une autre fois sans sa femme. (...)
Étienne, au contraire, avait de solides connaissances en mathématiques, mécanique et bien d'autres choses, sans oublier une forte discipline personnelle. Moins romantique que Joseph, peut-être était-il plus passionné, bien qu'il contînt cette passion. Car force est de reconnaître qu'il se mettait parfois en colère, non de manière froide et calculée, mais seulement quand il ne contrôlait plus sa fureur ou son mépris. Il pouvait alors paraître un peu mesquin. Mais le feu couvait sous la cendre. Cela explique peut-être pourquoi, hormis quelques rares intimes, on estimait Étienne pour son sérieux et ses aptitudes, alors que Joseph inspirait généralement l'affection en dépit de sa relative indifférence envers les besoins individuels des autres. Joseph reste reconnaissable sur tous ses portraits, paraissant simplement plus jeune ou plus âgé, plus ou moins lointain. Etienne a l'air différent d'un portrait à l'autre. Un des plus extraordinaires nous montre une silhouette d'elfe presque sans cheveux, qui pourrait être celle d'Ariel ou de quelque « enfant de sagesse » issu de l'imagination de William Blake. Sur tous les autres portraits, il est l'image même de la respectabilité, quelle que soit l'expression choisie pour masquer ses sentiments. (...)
En 1760, Pierre décida de trouver une occupation à la maison pour Joseph et son jeune frère, Augustin. A quatorze ans, Augustin avait à son tour filé à Paris chez son oncle Jacques. Il vivota comme écrivain public pour les marchands analphabètes des Halles. Puis il s'aventura jusqu'en Inde, où il acquit, puis perdit une fortune, et toujours à moins de vingt ans repartit tenter sa chance à Saint-Domingue. L'idée de Pierre était d'établir Augustin, dix-neuf ans, et Joseph, vingt ans, assagis par leur sœur aînée Marianne, à l'usine jumelle de Vidalon-le-Bas, où leur oncle Antoine, le jeune frère de Pierre, venait de faire faillite.
L'indépendance si près de la maison s'avéra irréalisable, et l'usine d'en bas fut bientôt rendue à la branche cadette. Augustin retourna aux Antilles, tandis que Joseph faisait quelque temps connaissance avec la vie de Paris, fréquentant le café Procope. A leur retour, les deux frères décidèrent de reprendre le seul métier qu'ils connaissaient vraiment. Il y avait des papeteries dans le Dauphiné ; Joseph et Augustin prirent un bail pour deux usines, l'une qui fut gérée par Augustin à Rives, l'autre, tout près, par Joseph à Voiron. Joseph était négligent et Augustin tyrannique avec les ouvriers. Aucune des jeux aventures ne connut de réussite commerciale, même si Rives, auquel le gouvernement s'intéressa, devint une usine pilote de la province sur le plan technologique. On sait peu de choses sur l'affaire de Joseph, sauf que Voiron ne poussait la fabrication du papier que jusqu'à la formation des feuilles. Joseph les envoyait à Vidalon pour être classées et vendues. Il vendait une partie du produit non fini. Dans la famille MONTGOLFIER, le papier hygiénique est encore appelé «papier de Joseph». On ignore les détails de sa vie, si ce n'est qu'elle fut errante. Il surgissait tantôt à Montpellier, tantôt à Avignon, tantôt à Lyon, et régulièrement à Annonay, surtout après son mariage en 1771.
(Source : http://www.jaillard.net).
Le Louvre a présenté du 9 juin au 5 septembre 2011 une exposition sponsorisée par la célèbre marque Canson, dont tous les écoliers ont utilisé un jour ou l'autre les papiers. Intitulée "Le papier à l'œuvre", cette exposition montrait comment les artistes utilisent et s'approprient le papier, support de leurs œuvres et instrument de leur créativité.
Il s'agit ici de la dynastie des MONTGOLFIER dont le nom est surtout associé au premier ballon à air chaud lancé dans le ciel français. La fameuse "montgolfière" est en effet une invention des frères Michel Joseph et Etienne MONTGOLFIER, personnages phares de cette famille, qui réalisèrent le premier vol en 1783. Leur ballon était réalisé en papier doublé de toile, dans lequel on insufflait de l'air chaud pour permettre son élévation.
Les frères MONTGOLFIER avaient tout simplement eu l'idée d'utiliser le matériau dont ils connaissaient, et pour cause, parfaitement les qualités. Ils étaient en effet issus d'une dynastie de papetiers dont l'activité était déjà ancienne.
A l'origine de la papeterie familiale se trouve Jacques MONTGOLFIER, papetier au milieu du 16e siècle, à Ambert, en Auvergne. Ses descendants s'implanteront durablement en Ardèche, à Vidalon et Annonay, à partir du 18e siècle et y développeront l'industrie du papier. Le choix de cette région s'explique par la qualité des eaux des rivières locales et l'abondance de "chiffons" (rebuts de linge constituant la matière première de la pâte à papier, Source : Le papier, Lucien X. Polastron, Editions Imprimerie nationale, Paris, 1999), servant de base à la fabrication du papier.
Par le jeu des mariages, les familles MONTGOLFIER et CHELLES développent les papeteries et s'implantent durablement dans le Vivarais. Au fil du temps, les MONTGOLFIER développent des techniques en s'inspirant de ce qui se faisait en Angleterre, puis en Hollande. L'entreprise familiale devient manufacture royale en 1784.
En 1801, c'est Barthélémy BAROU de La LOMBARDIÈRE de Canson, gendre d'Etienne de MONTGOLFIER, qui lui succède, donnant ainsi à la lignée papetière le nom sous lequel elle passera à la postérité.
Né en 1745 à Vidalon, en Ardèche, Etienne Jacques MONTGOLFIER était l'un des seize enfants de Pierre MONTGOLFIER et Anne-Catherine DURET. Il dirigea la papeterie familiale à partir de 1772 et en devint propriétaire en 1787. Son frère, Michel Joseph - inventeur de la montgolfière-, laissa son prénom à un papier vélin, le "papier joseph".
Pierre MONTGOLFIER, père de Michel Joseph et Etienne, fut anobli en 1783 : Louis XVI voulait ainsi remercier la famille MONTGOLFIER pour les innovations et inventions qu'elle avait apportées à la France. L'autorisation de porter la particule n'aurait été accordée en revanche qu'en 1868.
Le patronyme et la particule sont encore portés de nos jours, notamment pas le procureur Eric de MONTGOLFIER.
(Article de Laurence Abensur-Hazan).
Concernant la généalogie, il est bien sûr intéressant de suivre l'ascendance des MONTGOLFIER.
Mais il est dommage de ne pas souligner le rôle essentiel d'Antoine CHELLES, papetier natif de Marsac en Livradois, qui après avoir exercé son art à Marsac, puis à Rochetaillée en Forez, loue, puis achète une papeterie à côté d'Annonay, marie deux de ses filles à des petits cousins, deux frères MONTGOLFIER, qu'il fait venir de La Faurie en Auvergne, et transmet cette papeterie à sa fille Marguerite, qui la transmet à son tour à ses descendants MONTGOLFIER.
C'est bien Antoine CHELLES, et non les MONTGOLFIER qui ont choisi l'implantation.
Les papetiers n'étaient alors que des artisans. les papeteries appartenaient à des familles nobles ou notables, et lorsqu'un papetier s'endettait pour acheter une papeterie, il faisait souvent faillite.
La réussite d'Antoine CHELLES n'en est que plus exemplaire.
Les généalogies CHELLES qui figurent sur geneanet sont pour la plupart tirées du livre sur les MONTGOLFIER, lequel très bien fait par ailleurs, fourmille d'erreurs sur les CHELLES : confusions entre deux Antoine CHELLES père et fils, mariage de l'un attribué à l'autre, un des mariages de l'un omis, personnages de générations différentes présentés comme frère et sœur...
Il serait aussi intéressant de souligner que l'acte d'anoblissement des MONTGOLFIER ne concerne pas les deux frères pour l'invention de la montgolfière, mais bien leur père pour ses inventions dans le domaine de l'industrie papetière.
(Commentaire de Jean-Marc Blanc).
(Source : http://www.rfgenealogie.com).
Fils de Raymond MONTGOLFIER (1673-1743), et de Marguerite CHELLES (1676-1736).
Fit ses études au collège d'Annonay puis rejoint son père pour être initié au métier car il était considéré comme l'héritier universel.
Il reçut l'assentiment de son père pour entrer au Séminaire de Lyon. Raymond rappela Antoine pour le seconder, mais Pierre ne persista pas dans sa vocation et prit alors la direction de Vidalon le Haut qui lui fut dévolue lors de son mariage avec Anne Duret et pour compenser Antoine Raymond donna à Antoine Vidalon le Bas.
Les parents font donation à Pierre du vieux moulin à papier avec la maison d'habitation.
Dans la manufacture il devait pourvoir à tout, assurer la régularité du travail, loger, nourrir, vétir la plupart des ouvriers et leur famille...
Il fut appelé Barbe noire et certain le surnommèrent le Patriarche de Vidalon du fait des grands services qu'il rendait.
Il acheta divers domaine : celui de Vert, celui de Fraisse, celui de Déomas, celui de Grattet, et celui de pouurat de Chiezes à Eclassan.
A la Révolution il refusa aussi longtemps que possible la fermeture de la Chapelle de Vidalon, puis fut contraint de se rendre à Annonay pour remplir secrètement ses devoirs religieux.
Il fut inhumé à Davézieux.
(Source : voir fichier Geneanet d'Alain Garric).
Pierre MONTGOLFIER (puis de MONTGOLFIER. Anobli par lettres patentes données à Versailles par Louis XVI en 12.1783. Il fit ses études au collège d'Annonay puis rejoint son père pour l'initier au métier car il état considéré comme l'héritier universel. Il obtenu l'assentiment de son père pour entrer au Séminaire de Lyon. Raymond rappela Antoine pour le seconder, mais Pierre ne persista pas dans sa vocation et prit alors la direction de Vidalon le Haut qui lui fut dévolue lors de son mariage avec Anne DURET et pour compenser Antoine Raymond donna à Antoine Vidalon-le-Bas. Les parents font donation à Pierre du vieux moulin à papier avec la maison d'habitation. Dans la manufacture il devait pourvoir à tout, assurer la régularité du travail, loger, nourrir, vêtir la plupart des ouvriers et leur famille... Il fut appelé Barbe noire et certain le surnommèrent le Patriarche de Vidalon du fait des grands services qu'il rendait. Il acheta divers domaine : celui de Vert, de Fraisse, de Déomas, Grattet, Pourrat de Chiezes à Eclassans. A la Révolution il refusa aussi longtemps que possible à la fermeture de la chapelle de Vidalon, puis fut contraint de se rendre à Annonay pour remplir secrètement ses devoirs religieux. Il fut inhumé à Davézieux. Il avait été anobli par lettre patente de Louis XVI.
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).
Les traditions de la famille admettent qu'au cours de la seconde croisade en 1147, un Jean MONTGOLFIER, neveu de ce dernier fut fait prisonnier et fut esclave à Damas, où il travailla pendant trois ans à la fabrication du papier de coton. Or, sept cent soixante-dix ans après, un descendant de l'esclave de Damas, le général Mariano GOYBET, commandant de la 3e division de l'armée française du Levant, entrait en vainqueur dans cette ville le 25 juillet 1920, après avoir écrasé la veille au dur combat de Kan Meiseloun, l'armée de l'émir Fayçal.
«J'ai «régné» pendant un an sur Damas et son oasis; me souvenant de Jean de Montgolfier, j'ai tenu à visiter sur les rives du Barada les vieux moulins à papier, où l'on fait du papier de coton à la forme. Étant donné l'immobilité de l'Orient, j'ai certainement vu les vieilles cuves auprès desquelles travaillait notre parent. [...] Cette « revanche » à longue échéance n'est-elle pas curieuse?»
Général Mariano GOYBET, 19 janvier 1933.
Les MONTGOLFIER rêvaient depuis toujours de créer un objet qui s’élèverait dans les airs. Comme ils étaient papetiers de métier, ils avaient conçu une première enveloppe de ballon en papier grossier. Mais si l’on peut dire, «l’idée était dans l’air» et s’il n’y avait pas eu les frères MONTGOLFIER, peu de temps après, quelqu’un d’autre aurait lancé un ballon. Mais en science comme en histoire, c’est toujours le premier qui compte et qui laisse son nom.
Les premières tentatives datent de bien avant l’Antiquité grecque puisqu’on a retrouvé dans des cavernes du Pérou des dessins de ballon qui remonteraient à des temps immémoriaux. Depuis les personnages mi-légendaires de Dédale et d’Icare dans la mythologie grecque, jusqu’à Léonard de VINCI, créateur au 16e siècle de quelque 500 dessins de techniques de vol, les expériences se sont succédé sans discontinuer jusqu’au siècle des Lumières. Mais dans tous ces cas, il s’agissait plus ou moins de projets. Là où les MONTGOLFIER se distinguent de ces inventeurs, c’est qu’avec eux, nous avons la concrétisation indiscutable d’une réalisation scientifique dont personne n’a jamais mis en doute le lieu, l’auteur ni la date de l’invention, le 4 juin 1783.
L'historien de la famille qui utilise le mot fouriériste de «phalanstère» ne plaisante qu'à demi. Dans des familles de cette taille, seuls quelques-uns des enfants pouvaient gagner leur vie en dirigeant l'affaire. Les filles célibataires étaient priées d'entrer dans les ordres, et les fils cadets de créer des commerces de leur côté ou de devenir prêtres. Parmi les jeunes frères de Pierre, Augustin devint chartreux sous le nom de dom Thomas dans l'entourage de l'archevêque de Toulouse ; Étienne se fit prêtre sulpicien à Montréal. C'était un homme doux et bon, qui osa même dire du bien du gouvernement britannique après 1763 ; quant à Jacques, il devint financier à Paris, marié, sans enfant, offrant son aide et son réconfort à plus d'un neveu passant par la capitale.
Tout le monde ne parvenait pas à se faire ainsi une place dans un cloître ou dans le monde. Les chefs de famille successifs sur les trois générations du XVIIIème siècle - Raymond, son fils Pierre, et enfin Étienne - alliaient chacun une austère éthique du travail et des devoirs personnels à un sens élevé des responsabilités envers leurs parents moins vertueux ou moins chanceux. Aucun membre de la famille n'était jamais renvoyé de Vidalon. L'oncle Michel, artiste et bon à rien, qui se maria encore deux fois ; les beaux-frères CHELLES, désœuvrés, avec leurs femmes et leurs enfants ; les nonnes découragées, les chanoines sans cure ; les cousins déprimés - il y avait place pour chacun, quelle que fût la désinvolture avec laquelle certains avaient dévoré leur part de la substance qui leur avait tous servi à débuter dans la vie. Une sœur aînée de Joseph et d'Étienne, Marianne, née en 1738, se souvenait de toute cette parenté qui, avec ses propres frères et sœurs, faisait quarante ou cinquante personnes dans la maison.
En termes de métier, un surveillant de papeterie était un «gouverneur». Pierre répondait à cette appellation plus encore que son père, qui avait monté l'affaire pour que son fils prenne la relève. Pierre entra en possession de l'héritage à quarante-trois ans (Anne était déjà quatorze fois mère) et au cours des cinquante années restantes s'éleva jusqu'au statut de patriarche. Nul, dans la troisième génération, n'aurait imaginé qu'il avait pu être jeune et incertain de ses choix au point de songer à devenir prêtre. Dans son comportement il alliait l'autoritarisme catholique à un puritanisme qui remontait peut-être bien à l'époque où les MONTGOLFIER appartenaient à l'Église réformée.
En toutes saisons, Pierre se levait chaque matin à quatre heures, se lavait le visage et les mains dehors dans le bief d'amont du moulin. Pendant la journée, il avait l'œil à tout : l'approvisionnement, le tri et la fermentation des chiffons ; leur macération et la préparation de la pâte; le trempage, le couchage, le pressage, le séchage, le classement et la finition des feuilles ; la vente et réexpédition du produit ; le coût de chaque opération ; le prix de chaque catégorie ; l'intendance et la cuisine qui nourrissaient les ouvriers et la famille ; la conduite, le talent, et le rendement de chaque travailleur, de la ramasseuse de chiffons la plus débutante au contremaître chargé des cuves, du moulin à brocarts et de la presse. Rien n'échappait à son attention impitoyable. Il entendait même le catéchisme des enfants de l'usine. Donner une instruction religieuse étant le premier devoir des parents, tous les pères et mères étaient censés emmener leurs enfants devant le maître le dimanche matin. Si les jeunes apprentis ne se présentaient pas d'eux-mêmes, on s'en remettait à la surveillance familiale.
On dînait chaque jour à midi. Le soir, Pierre allait se coucher après souper à sept heures précises. Après quoi, il ne devait pas être dérangé, quoi qu'il se produisît dans l'établissement. Tant qu'il était dans le salon, aucune conversation frivole n'était admise, moins encore tout ce qui frôlait le scepticisme ou la légèreté en matière de religion ou de monarchie. Après son départ, la famille se détendait, et passait souvent d'agréables soirées, avec parfois de la musique ou de la danse. Un arrière-petit-fils, Marc SEGUIN, qui avait sept ans à la mort de son formidable ancêtre, se souvenait toujours de la façon dont «le regard qui s'échappait de son petit œil gris, vif et ardent, inspirait à tout son entourage une crainte qu'il n'était au pouvoir d'aucun de surmonter.» Quand il atteignit les soixante-dix ans, Pierre délégua la direction effective de l'usine à Étienne, mais n'en conserva pas moins ses facultés et sa vigueur jusqu'à la fin, en 1793. À l'âge de quatre-vingt-neuf ans, il fut parrain d'un autre arrière-petit-fils. Un membre de la congrégation fut impressionné de voir le vieil homme, parfaitement droit et sans aide, descendre avec le bébé dans ses bras les marches malaisées conduisant de la porte de l'église aux fonts baptismaux.
Les caractéristiques de la vie à Vidalon survivent, sous une forme atténuée, dans la famille MONTGOLFIER à une époque plus récente. Hormis quelques amitiés généralement formées à l'école, les rapports entre les membres de la famille semblent avoir comblé leur besoin, ou leur désir, d'intimité ou de relations sociales. Ils ne nourrissaient aucune illusion quant aux qualités des uns et des autres, respectaient l'individualité de chacun, et ne cherchaient à leurrer ni eux-mêmes, ni les autres sur leur personnalité. Prenant chacun tel qu'il était, ils évitaient en fait le rigorisme du tempérament idéaliste ou romantique qui exige plus des gens qu'il n'est raisonnable ou réaliste d'en attendre. Le talent, le hasard, et le jugement des aînés (plutôt qu'un simple droit d'aînesse) donnaient plus de poids et d'influence à certains qu'à d'autres, mais la place légitime que chacun occupait dans le cercle de famille n'était nullement fonction de la réussite sociale. Les rangs ne firent rompus qu'une fois, au XVIIIème siècle, à cause de la déloyauté d'un petit-fils par alliance, COLONJON, dont il sera question plus tard.
Ce qui ne survécut pas à l'Ancien Régime fut l'autorité écrasante d'un pater familias comme Pierre MONTGOLFIER. Nul doute que l'évolution culturelle et économique aurait porté atteinte à cette domination, même sans les limitations politiques imposées pendant la Révolution. Le processus avait d'ailleurs déjà commencé. Les graines en furent plantées dans les dispositions que lui-même et bien des pères de sa génération prirent pour la scolarité de leurs garçons. Pierre, en homme du XVIIIème siècle, envoya ses fils hors de chez eux pour recevoir une éducation soignée. L'expérience du monde, des sciences, des lettres - en un mot des lumières - estompa le modèle selon lequel il avait lui-même été façonné, son père Raymond l'ayant élevé et formé aux affaires à l'usine même. Comme on le verra, les enfants restèrent néanmoins étroitement unis, exerçant la responsabilité familiale de façon collégiale, en quelque sorte. Et certes, les frères et sœurs utilisaient la vieille expression «en petit comité» pour désigner le noyau qu'ils formaient pour soutenir Étienne et Joseph, lesquels consacraient toute leur attention et leur énergie à exploiter et accroître le succès des «montgolfières» qui donnèrent leur nom aux premiers aéronefs.
Dans le noyau familial, Joseph et Étienne étaient de caractères diamétralement opposés. Ils avaient en commun le don de la mécanique et des sciences, mais c'était à peu près tout. Joseph était un rêveur non conformiste, le type même de l'inventeur, débordant d'imagination avec les objets et les procédés, mais dépourvu de sens pratique dans le commerce et les affaires. Large d'épaules, puissamment musclé, sa tenue vestimentaire et son apparence lui étaient indifférentes et les autres gens l'intimidaient. Il se dégageait de lui une sorte de bienveillance diffuse, même s'il ne prêtait guère attention aux autres individuellement. BIOT, à l'époque napoléonienne, le surnomma «le La Fontaine de la physique» quand Joseph était devenu un personnage vénérable. Son étourderie était extraordinaire, même pour un créateur. Un jour, il quitta une auberge sans son cheval et une autre fois sans sa femme. (...)
Étienne, au contraire, avait de solides connaissances en mathématiques, mécanique et bien d'autres choses, sans oublier une forte discipline personnelle. Moins romantique que Joseph, peut-être était-il plus passionné, bien qu'il contînt cette passion. Car force est de reconnaître qu'il se mettait parfois en colère, non de manière froide et calculée, mais seulement quand il ne contrôlait plus sa fureur ou son mépris. Il pouvait alors paraître un peu mesquin. Mais le feu couvait sous la cendre. Cela explique peut-être pourquoi, hormis quelques rares intimes, on estimait Étienne pour son sérieux et ses aptitudes, alors que Joseph inspirait généralement l'affection en dépit de sa relative indifférence envers les besoins individuels des autres. Joseph reste reconnaissable sur tous ses portraits, paraissant simplement plus jeune ou plus âgé, plus ou moins lointain. Etienne a l'air différent d'un portrait à l'autre. Un des plus extraordinaires nous montre une silhouette d'elfe presque sans cheveux, qui pourrait être celle d'Ariel ou de quelque «enfant de sagesse» issu de l'imagination de William BLAKE. Sur tous les autres portraits, il est l'image même de la respectabilité, quelle que soit l'expression choisie pour masquer ses sentiments. (...)
En 1760, Pierre décida de trouver une occupation à la maison pour Joseph et son jeune frère, Augustin. A quatorze ans, Augustin avait à son tour filé à Paris chez son oncle Jacques. Il vivota comme écrivain public pour les marchands analphabètes des Halles. Puis il s'aventura jusqu'en Inde, où il acquit, puis perdit une fortune, et toujours à moins de vingt ans repartit tenter sa chance à Saint-Domingue. L'idée de Pierre était d'établir Augustin, dix-neuf ans, et Joseph, vingt ans, assagis par leur sœur aînée Marianne, à l'usine jumelle de Vidalon-le-Bas, où leur oncle Antoine, le jeune frère de Pierre, venait de faire faillite.
L'indépendance si près de la maison s'avéra irréalisable, et l'usine d'en bas fut bientôt rendue à la branche cadette. Augustin retourna aux Antilles, tandis que Joseph faisait quelque temps connaissance avec la vie de Paris, fréquentant le café Procope. A leur retour, les deux frères décidèrent de reprendre le seul métier qu'ils connaissaient vraiment. Il y avait des papeteries dans le Dauphiné ; Joseph et Augustin prirent un bail pour deux usines, l'une qui fut gérée par Augustin à Rives, l'autre, tout près, par Joseph à Voiron. Joseph était négligent et Augustin tyrannique avec les ouvriers. Aucune des jeux aventures ne connut de réussite commerciale, même si Rives, auquel le gouvernement s'intéressa, devint une usine pilote de la province sur le plan technologique. On sait peu de choses sur l'affaire de Joseph, sauf que Voiron ne poussait la fabrication du papier que jusqu'à la formation des feuilles. Joseph les envoyait à Vidalon pour être classées et vendues. Il vendait une partie du produit non fini. Dans la famille MONTGOLFIER, le papier hygiénique est encore appelé «papier de Joseph». On ignore les détails de sa vie, si ce n'est qu'elle fut errante. Il surgissait tantôt à Montpellier, tantôt à Avignon, tantôt à Lyon, et régulièrement à Annonay, surtout après son mariage en 1771.
(Source : http://goybet.e-monsite.com/pages/famille-des-freres-montgolfier.html).





MONTGOLFIER Pierre
Naissance : 1734
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).
Décès : 1741
(Source : voir fichier Geneanet d'Yves Dreux).

Père : MONTGOLFIER Pierre ( 1700 - 1793 )
Mère : DURET Anne Catherine ( 1701 - 1760 )

MONTGOLFIER Pierre
MONTGOLFIER Pierre
 
 
DURET Anne Catherine
 
 


                     


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