Fiches individuelles


BERLIOZ Louis
Baptême : 19 novembre 1778 à La Côte-Saint-André 38
Né le même jour.
Décès : 20 floréal an XIV à La Côte-Saint-André 38

Père : BERLIOZ Louis Joseph ( 1747 - 1815 )
Mère : ROBERT Espérance ( 1754 - 1791 )

BERLIOZ Louis
BERLIOZ Louis Joseph
BERLIOZ Joseph
VALLET Catherine
ROBERT Espérance
 
 




BERLIOZ Louis
Prêtre

Naissance : 25 décembre 1814 à Grenoble 38
Décès : 10 mars 1887 à Saint-Georges-de-Commiers 38

Père : BERLIOZ Auguste ( 1780 - 1843 )
Mère : JOURDAN DUCHADOZ Marie ( an III - 1861 )

BERLIOZ Louis
BERLIOZ Auguste
BERLIOZ Louis Joseph
ROBERT Espérance
JOURDAN DUCHADOZ Marie
 
 




BERLIOZ Louis
Naissance : 15 décembre 1816 à La Côte-Saint-André 38
Décès : 30 mai 1819 à La Côte-Saint-André 38

Père : BERLIOZ Louis ( 1776 - 1848 )
Mère : MARMION Marie Antoinette Joséphine ( 1784 - 1838 )

BERLIOZ Louis
BERLIOZ Louis
BERLIOZ Louis Joseph
ROBERT Espérance
MARMION Marie Antoinette Joséphine
 
 




BERLIOZ Louis Hector dit Hector
Compositeur, membre de l'Institut - Chevalier de la Légion d'honneur

Baptême : 22 frimaire an XII à La Côte-Saint-André 38 église Saint-André ( Source )
Né la veille.
Décès : 8 mars 1869 à Paris (9ème) 75 4 rue de Calais, dans son domicile ( Source )
Inhumation : 11 mars 1869 à Paris (18ème) 75 Montmartre

Père : BERLIOZ Louis ( 1776 - 1848 )
Mère : MARMION Marie Antoinette Joséphine ( 1784 - 1838 )

Union 1 : SMITHSON Henrietta Constance ( 1800 - 1854 )
Mariage : 3 octobre 1833 à Paris (1er) 75 rue du Faubourg Saint-Honoré
Listz fut leur témoin.
Séparation : 1840
Divorce : 1844
Enfant : BERLIOZ Louis Thomas ( 1834 - 1867 )
Note familiale : Le 11 septembre 1827 et le 9 décembre 1832 sont deux moments phares dans l'une des plus passionnantes histoires d'amour et d'obsession de la musique. En ce soir de septembre, au théâtre de l'Odéon à Paris, Hector Berlioz voit pour la première fois Harriet Smithson, celle qui allait devenir sa bien-aimée, jouer le rôle d'Ophélie dans le Hamlet de Shakespeare. Quatre jours plus tard, il la revoit en Juliette, dans une autre pièce célèbre du dramaturge. Il écrit dans ses Mémoires : «L'effet de son prodigieux talent, ou plutôt de son génie dramatique, sur mon imagination et sur mon cœur n'est comparable qu'au bouleversement que me fit subir le poète dont elle était la digne interprète». Il ajoute : «Shakespeare, en tombant ainsi sur moi à l'improviste, me foudroya. Son éclair, en m'ouvrant le ciel de l'art avec un fracas sublime, m'en illumina les plus lointaines profondeurs».
Berlioz tenta d'arracher une audience à madame Smithson par l'envoi de lettres et de messages pressants. Connaissant la réputation d'excentrique du compositeur, elle refusa de le recevoir. Berlioz tenta d'arracher une audience à madame Smithson par l'envoi de lettres et de messages pressants. Connaissant la réputation d'excentrique du compositeur, elle refusa de le recevoir.
Harriet Smithson est née en 1800 à Ennis, en Irlande, fille d'un directeur de théâtre et d'une actrice de petit renom. Elle joua sur les planches du Drury Theater, en Angleterre, en 1817 et 1818, mais, bien qu'elle fût une actrice de talent, sa voix peu puissante ne lui permit pas de connaître la gloire dans ce vaste théâtre. Elle connut le sommet de sa célébrité à Paris en 1827 et en 1828, alors qu'elle y interprétait les grands rôles féminins de Shakespeare devant des salles combles. Sa personnalité scénique enchanta de nombreux artistes, dont Hugo, Delacroix, Deschamps, Gautier et Dumas.
Bien que Berlioz tentât de surmonter sa passion en se fiançant à la pianiste Marie «Camille» Moke (qui peu après épousait un autre homme), son amour non partagé demeura vivace. Peu après le départ de Paris de l'actrice en 1829, Berlioz écrivit à un ami : «Elle est [...] à Londres et cependant je crois la sentir autour de moi [...] J'écoute mon cœur battre et ses pulsations m'ébranlent comme les coups de piston d'une machine à vapeur. Chaque muscle de mon corps frémit de douleur... Inutile !... Affreux !...».
Berlioz canalisa son obsession dans la Symphonie fantastique, dont la création eut lieu le 5 décembre 1830 au Conservatoire. Après le concert, un jeune Franz Liszt âgé de 19 ans se présenta et louangea le compositeur. Toutefois, après seulement deux répétitions, les débuts de la Fantastique révélaient des failles et Berlioz y apporta des modifications substantielles.
Pour sa deuxième exécution, le 9 décembre 1832, Berlioz fit en sorte que des amis y invitent Harriet Smithson. David Cairns décrit l'événement dans Berlioz: Servitude and Greatness (Penguin, 2000). La salle était en effervescence. Le programme, intitulé «Épisode d'une vie d'artiste» et distribué au public avant le concert, décrivait une histoire qui laissait deviner la passion de Berlioz pour Harriet. De son siège au-dessus de l'orchestre, madame Smithson pouvait voir le compositeur. Le livret et l'effet d'un grand orchestre lui faisant la cour touchèrent le cœur de l'actrice. Berlioz écrivit plus tard : «Elle sentit la pièce basculer; elle n'entendait plus un son, mais elle reposait dans un rêve, et à la fin, elle rentra chez elle comme une noctambule, à peine consciente de ce qui arrivait». Dans les heures qui suivirent, Harriet lui fit parvenir ses félicitations... Neuf mois et demi plus tard, ils étaient mariés, Liszt leur servant de témoin.
Avant et après le mariage, la relation du couple fut loin d'être idéale. Berlioz dut composer avec les objections de sa famille. Un fils naquit de leur union en août 1834. Ce fut une période de bonheur. Cependant, madame Smithson, voyant sa carrière décliner, devint envieuse du succès de son mari et se méfiait des autres femmes. Ils divorcèrent en 1844. Harriet Smithson se mit à boire et devint malade, arrivant à peine à bouger ou à parler. Entre-temps, Berlioz eut une liaison avec la soprano Marie Recio et l'épousa finalement, sept mois après la mort d'Harriet, en 1854.
(Source : http://www.scena.org/lsm/sm8-10/Hector-Harriet-fr.htm#).
Union 2 : MARTIN-RECIO Marie-Geneviève ( 1814 - 1862 )
Mariage : 19 octobre 1854 à Paris 75 église de la Trinité
Note individuelle : Hector Berlioz est né le 11 décembre 1803, à La Côte-Saint-André, dans L'Isère. Il est descendant d'une vieille famille dauphinoise. Son père, Louis Berlioz, né en 1776, y travaille comme médecin et a épousé Antoinette-Joséphine Marmion. En 1809, le jeune Hector commence des études au séminaire. Celui-ci ferme en 1811. Son père décide alors de prendre en main lui-même la direction des études de son fils. Il lui enseigne donc la guitare et la flûte. En 1815, Hector tombe amoureux d'Estelle Duboeuf, une jeune fille âgée de 17 ans. Il commence la composition de quelques mélodies en 1816
Parti à Paris en 1821 afin d'y commencer des études en médecine, il y suit des cours de littératures et se passionne pour la musique. Abandonnant la médecine, il se dédie entièrement à la musique et l'étudie au Conservatoire de Paris de 1823 à 1825 avec ses 2 maîtres: Jean-François Le Sueur, un compositeur français et Anton Reicha, un compositeur tchèque. En 1829, il publie Huit scène de Faust et dans la même année, il rencontre une jeune pianiste: Camille Moke. Tous 2 tombent amoureux et composent ensemble la Symphonie fantastique. En 1830, Il reçoit le prix de Rome pour sa cantate Sardanapale.
En 1831, Hector Berlioz part pour Rome. Il y séjourne jusqu'en 1832 à la villa Médicis. Il reçoit alors une lettre de Camille qui lui annonce leur rupture et ses fiançailles avec un certain Pleyel. C'est en 1833 que Hector Berlioz épouse Harriet Smithson, actrice irlandaise qu'il avait déjà admiré dans les pièces de Shakespeare, surtout dans le rôle de l'héroïne de Roméo et Juliette.
Ils s'installent à Montmartre en 1833. Le 14 août 1834 naît leur fils Louis alors que Berlioz compose Harold en Italie. En 1836, Berlioz compose Benvenuto Cellini. En 1837, Berlioz compose le Requiem ou Grande messe des morts. En 1839, meurt Prosper son petit frère. Dans la même année, Berlioz est nommé conservateur-adjoint à La bibliothèque du Conservatoire. Puis, il compose une nouvelle symphonie, Roméo et Juliette, qui est exécuté le 24 novembre 1839 au Conservatoire. Celle-ci remporte un grand succès et attire de nombreuse personnes. De 1842 à 1868, Hector Berlioz entreprend de grande tournées en tant que chef d'orchestre à travers l'Europe. En 1843 paraît le Traité d'instrumentation et d'orchestration moderne.
Son père décède en juillet 1848. De août à septembre, il voyage dans le Dauphiné. Suite à plusieurs attaques, Harriet est paralysée et aphasique. Le 3 mars 1854, elle meurt. Hector épouse alors Marie Recio, une espagnole qu'il a connue quelque année auparavant. En 1855, Berlioz attrape une névrose intestinale qui la poursuivra jusqu'à sa mort en le faisant souffrir atrocement. En 1860, Adèle, la soeur d'Hector meurt à son tour. Dans la même année, il commence Béatrice et Bénédict opéra-comédie inspirée de beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare. Finie en 1862, "Béatrice et Bénédict" sera présentée en août à Bade. Toujours en 1862, Marie Berlioz-Recio, deuxième épouse d'Hector meurt. En 1864, Hector Berlioz est fait chevalier de la légion d'honneur. Il tombe amoureux de Estelle Duboeuf, une amie d'enfance. Celle-ci refuse d'épouser Berlioz. en juin 1867, Hector apprend que son fils est mort de la fièvre jaune à la Havane. En juillet, il brûle des photos, des lettres... Il se retire à Nice mais en 1868, il contracte 2 congestions cérébrales. Le 8 mars 1869, Hector Berlioz meurt à l'âge de 65 ans après avoir perdu tous ses êtres chers les uns après les autres.
(Source : http://www.geneastar.org/fr/bio.php3?choix=berlioz).

Parmi les têtes d'affiche du romantisme français au 19e siècle, on retrouve Eugène Delacroix, peintre de harems et de massacres; Victor Hugo, auteur des Misérables et du Bossu de Notre-Dame; et Hector Berlioz qui, suivant le conseil de son premier professeur, poursuivit l'utilisation d'effets babyloniens dans sa musique. Tous eurent un grand impact sur leurs contemporains. Dans le cas de Berlioz, l'extravagance de ses idées et son imagination orchestrale sans précédent infiltrèrent le reste du siècle.
Berlioz possédait un sens hyperbolique de la musique. De telles effusions caractérisèrent sa vie et son œuvre. Pas surprenant que Berlioz fut le premier compositeur à écrire ses mémoires car tout vrai romantique est aussi un poseur. Tout ce qui a été écrit sur son contemporain Hugo s'applique aussi à Berlioz - son égocentrisme, ses amours délirantes, sa croyance dans le progrès et même les vulgarités et la banalité de certaines de ses œuvres. C'était un temps où l'on s'attendait à ce que les artistes soient immodérés, libertins et frisant l'insanité.
En d'autres mots, la personnalité de Berlioz était symptomatique de son époque. Afin de rester sain et de produire des œuvres valables, il devait se doser d'une touche de classicisme. Sa musique est quelquefois exorbitante sans pour autant être hors de contrôle; elle est riche et quelquefois bizarre dans son orchestration sans être bourbeuse. Dans sa musique, mais moins dans sa vie, il réalisa ses fantaisies les plus extravagantes et ce, avec des moyens très clairs et très précis.
Baptisé Louis-Hector Berlioz, il est né le 11 décembre 1803, dans la ville de Côte-Saint-André, près de Grenoble. Son père était un médecin prospère et sa mère, une pieuse catholique, croyait que le théâtre et les salles de concert étaient des chemins qui menaient directement vers l'enfer. Prévu dès sa naissance qu'il suivrait les pas de son père en médecine, Hector gravita plutôt autour de la musique, apprenant la guitare et la flûte (il n'a jamais appris, ni joué le piano), s'instruisant lui-même dans les livres et en s'adonnant à la composition. À 18 ans, il était envoyé à Paris pour étudier la médecine, mais malgré les protestations de son père et les supplications de sa mère, il s'inscrivit en musique au Conservatoire de Paris.
Lesueur, son premier professeur, avait été compositeur à la cour de Napoléon et il fut le premier à qualifier de "babyloniens" les effets gigantesques que produisait la musique de Berlioz et qui sans doute correspondait à son tempérament. Lesueur lui confia qu'il le considérait comme un génie et, à partir de ce temps, Berlioz n'en doutera plus jamais. Il aura comme idoles les génies du romantisme tels Beethoven, Shakespeare, Goethe, Hugo.
La première œuvre importante de Berlioz sera une colossale Messe Solennelle qu'il produisit deux fois durant les années 1820. Quoique lui ayant attiré quelque attention, les dépenses pour la produire l'appauvrirent pour plusieurs années (un avant-goût de ce que serait sa carrière). Pour rendre les choses encore plus difficiles, après qu'il eut, à répétition, essayé et failli obtenir le prestigieux Prix de Rome octroyé par le Conservatoire de Paris, son père lui supprima son allocation.
Une partie héroïque, extravagante et notoire de sa vie débuta quand il assista, à Paris, en 1827, à une représentation de Hamlet de Shakespeare. Le rôle d'Ophélie était joué par une jeune actrice irlandaise nommée Harriet Smithson. Tout au long de la représentation qui était en anglais et dont Berlioz ne comprit aucun mot, il était, à la fin de celle-ci, désespérément épris d'Harriet. La combinaison de Shakespeare et de la beauté féminine électrisèrent tellement son esprit qu'il erra toute la nuit dans un paroxysme de frustration et de désir. Pour les cinq années suivantes - jusqu'à leur rencontre - l'image d'Harriet Smithson domina sa vie.
Après l'avoir assailli de lettres et ce, sans succès, il conçut l'idée de la conquérir par sa musique: il allait écrire une grande symphonie qui serait "le développement de ma passion infernale et où elle serait dépeinte." D'où la genèse du plus grand chef d'œuvre romantique de la littérature orchestrale, la Symphonie fantastique. Elle est clairement basée sur un programme autobiographique, plus tard nié par Berlioz, mais dont il faut absolument tenir compte pour en comprendre la musique. Un jeune musicien d'une "sensibilité morbide et d'une imagination ardente", frustré par l'amour, essaie de se suicider avec de l'opium. Mais, au lieu de lui donner la mort, la drogue lui procure de fortes hallucinations. Voilà ce qui constitue les cinq mouvements de la symphonie: il se rappelle lorsqu'il a vu sa bien-aimée pour la première fois et du sentiment d'amour qu'il ressentit; il la voit dansant à un bal; il se calme lors d'une scène dans les champs; il la tue et est exécuté à la guillotine; son corps devient le centre d'un rite de sorcières où sa bien-aimée apparaît en fée grotesque. Comme il ne pouvait pas se passer de l'image d'Harriet, il en est de même pour la symphonie qui est hantée par une mélodie décrite comme "idée fixe". Représentant la bien-aimée, cette mélodie revient, en déguisements divers, à l'intérieur de chaque mouvement allant d'une délicate présence lyrique au premier mouvement jusqu'à une parodie déchirante lors du rite de la sorcière.
L'originalité de la sonorité et du concept de la Symphonie fantastique, ainsi que le pouvoir soutenu d'intervention surprenante de la part d'un compositeur de 26 ans, ont fait de cette œuvre l'une des plus séminales du siècle. Le traitement expressif sans précédent de l'orchestre, l'humeur allant d'une beauté impalpable du début, à travers de la scène élégante de la salle de bal, la marche ténébreuse vers l'échafaud, et la fin dans un rite démoniaque, ont permis une révolution dans l'art de l'orchestration. Alors que les anciens compositeurs recherchaient des instruments dont le son soit unique afin de présenter de la musique claire et efficiente, maintenant l'orchestre était libre de murmurer, de crier et de hurler comme des démons, si nécessaire. Harriet Smithson n'a pas assisté à la première de l'œuvre qu'elle avait inconsciemment inspirée. Berlioz allégua qu'il avait exorcisé son attraction avec cette symphonie et peu importe, il avait depuis fait la connaissance d'une coquette jeune pianiste du nom de Camille Moke avec qui il devait bientôt se fiancer.
Le traité sur l'orchestration qu'écrivit Berlioz en 1844 était le premier dans son genre et il demeure encore parmi les meilleurs. Avec une expression romantique liée à une approche classique, son traité catégorise avec soin les effets émotionnels des couleurs des sons ainsi que des techniques d'orchestration. Finalement, après quatre essais, il remporta le Prix de Rome en composant une cantate suffisamment orthodoxe pour plaire au jury. Le prix impliquait une résidence pendant trois ans à Rome. Il s'y rendit à reculons, mais tout de même avec énervement. Ses longues randonnées à la campagne et les montagnes lui inspireront plus tard des œuvres telles l'Ouverture du carnaval romain et Harold en Italie. À Rome, il fit aussi la connaissance de Mendelssohn. Le jeune allemand trouvait que la personne et la musique de Berlioz étaient trop immodérées à son goût, mais il resta poli comme toujours. Durant son séjour en Italie, Berlioz apprit que Camille Moke l'avait abandonné pour un riche fabricant de pianos. Se jurant de la tuer ainsi que sa complice de mère, il partit pour Paris armé de deux pistolets et déguisé en femme de chambre avec perruque et robe. Alors rendu à Gênes, il se rendit bien compte de l'absurdité de son plan et il rebroussa chemin après avoir écrit les ouvertures King Lear et Le Corsaire.
Retournant à Paris en 1832, il organisa un concert où fut présentée la Symphonie fantastique suivie de sa suite, écrite en Italie, appelée Lélio. La salle était remplie de jeunes artistes drapés de manteaux de velours et aux visages pâles et ardents ne demandant qu'à être ébahis. Par pure coïncidence, Harriet Smithson, alors à Paris pour raviver sa carrière un peu faiblissante, y assista. Aussi présent, il y avait le poète Heinrich Heine. Celui-ci se rappela la performance en ces termes: "Berlioz, à la chevelure ébouriffée, jouait les timbales tout en regardant l'actrice d'un visage obsédé et chaque fois que leurs yeux se rencontraient, il frappait encore d'une plus grande vigueur."
Ça a marché et, comme pour la plupart des auditeurs, Harriet fut transportée, ensorcelée. En dépit d'elle-même, il commença lentement à répondre aux avances renouvelées. Pendant ce temps, les familles s'opposaient violemment à l'idée de leur mariage. Berlioz la supplia, la demanda et même essaya de s'empoisonner devant elle. Finalement, en octobre 1833, ils se marièrent à Paris. Cet événement, et de façon encore plus dramatique qu'à l'usuel, marqua la fin de l'obsession et de la romance. Avec sa carrière en ruine, Harriet devint acariâtre, jalouse et prématurément âgée. Après plusieurs années tempétueuses et un enfant, ils se sont séparés. Berlioz alla vivre avec la chanteuse Marie Recio, mais supporta Harriet jusqu'à sa mort en 1854.
Avec la Symphonie fantastique, Berlioz s'est créé une réputation, mais pas une fortune. Il ne pourra jamais s'assurer un mode de vie confortable ou réaliser ses plus grands rêves. Il voulut enseigner au Conservatoire de Paris et écrire des opéras, mais ses détracteurs retardèrent sa nomination (il devint quand même libraire au Conservatoire) et, après que son opéra Benvenuto Cellini ait échoué à l'Opéra de Paris, en 1838, il n'eut aucune autre chance de produire à cette scène avant qu'il ne fut trop tard. À la place, il devint un compositeur à la pige, ayant à gagner sa vie d'une façon qu'il détestait, alors qu'il réussissait assez bien en tant que critique musical pour les journaux. Dans ses articles et ses critiques, il promut la musique de Liszt, Chopin et Beethoven, il s'attaqua au sort cavalier que l'on réservait aux partitions des compositeurs dans les maisons d'opéra, et il fit croisade en faveur des idées musicales progressives en général. Ses écrits sont encore disponibles et sont d'excellentes lectures de référence.
Ici et là, sa musique était honorée à Paris, mais dans l'intervalle, il y avait des longues périodes de bataille et d'oubli. À travers l'Europe, il était perçu comme un héros que l'on qualifiera plus tard d'avant-gardiste, mais il demeurait, pour le cercles musicaux de Paris, un ennemi. La musique en France était une affaire forgée par la politique du pouvoir du plus mauvais acabit, un chaudron bouillant d'intrigues, d'alliances et de trahisons. Pour exemple, les événements entourant la première de son monumental Requiem. Il avait longtemps voulu écrire une messe pour les morts et, finalement, il avait obtenu une promesse de contrat de la part du ministre des beaux-arts. Immédiatement, les supporters du conservateur Cherubini, directeur du Conservatoire, ont tiré les ficelles afin de bloquer le contrat. Ils échouèrent et Berlioz se mit au travail avec une furie de créativité, composant l'énorme œuvre dans l'espace de trois mois. Après qu'il eut fini l'œuvre et mis en place tous les dispositifs complexes pour sa production, le ministère annula, sans explication, le concert et crut que Berlioz paierait pour les dépenses déjà encourues. À ce, il leur répondit: "Je vous défie de m'abattre" tout en poursuivant ses propres machinations.
Avec le concours d'amis bien placés dans les hautes sphères, le Requiem eut sa chance, en décembre 1837, lors d'une cérémonie commémorative, en la Chapelle des Invalides, pour un général tué en Algérie. Lors de la première, la Chapelle était illuminée de milliers de chandelles; la famille royale, le corps diplomatique et tout le gratin parisien était présent alors que Berlioz avait obtenu des effectifs babyloniens pour l'exécution: 190 instrumentistes, 210 choristes en plus de quatre chœurs de cuivres placés dans les coins de la chapelle ainsi que seize tambours: assez pour faire du bruit pour éveiller les morts. Lors de l'exécution, Berlioz était assis juste au côté du chef d'orchestre dans le but de prévenir tout acte ultime de sabotage, et tel que pressenti, il survint: au moment critique, juste avant l'éruption apocalyptique des cuivres dans la Tuba mirum, le chef d'orchestre déposa délibérément son bâton et pris un pincée de tabac à priser. Berlioz sursauta et, marquant la mesure, les cuivres firent leur entrée à temps. Sa détermination avait remporté la victoire. Le Requiem lui gagna une acclamation immense de la part des critiques ainsi que de la part du public.
À la fin, son triomphe changea peu de choses. Ses détracteurs continuèrent leurs campagnes contre lui et, plus souvent qu'autrement, ils gagnaient. Pendant ce temps, à l'étranger, sa réputation grandissait et principalement en Allemagne où Liszt et Schumann menaient une croisade en sa faveur. Débutant dans les années 1840, Berlioz fit une tournée en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Hongrie, en Angleterre et en Russie où il dirigeait sa musique, le plus souvent, très applaudie. Lors d'un concert à Paris, en 1844, il dirigea l'orchestre et le chœur de ses rêves: un groupe d'au-delà de mille personnes et nécessitant l'utilisation de sept assistants-directeurs. Les caricatures de l'époque le dépeignirent tel un aigle décharné survolant un orchestre composé de milliers de personnes et incluant une artillerie lourde; ce n'était pas loin de la réalité.
De 1856 à 1858, il travailla à son œuvre la plus ambitieuse, l'épopée opératique Les Troyens qui dure environ six heures. Le manque d'énergie, de support financier et de chance, ajouté à l'astuce que Wagner produirait son drame musical, Berlioz se battit pendant des années pour produire son œuvre sans grand succès. Finalement, la seconde partie sera modestement produite en 1863 et obtint un maigre succès. Épuisé par les combats incessants qu'il menait alors qu'il luttait aussi contre le supplice d'une névralgie intestinale, il répondait aux auditoires venus pour assister à l'opéra "Ils s'en viennent, je m'en vais."
Son chant du cygne fut le petit opéra comique Béatrice et Bénédict, joyeux, lyrique, plein d'espoir, complètement ravissant, en somme, tout ce que Berlioz n'était plus. Il réussit à en diriger une brillante première à Baden-Baden, en Allemagne, en 1862. La même année, sa femme, Marie Recio meurt (il l'avait épousé après la mort d'Harriet); et, cinq ans plus tard, la mort de son fils, à la Havane, a réussi à effacer le peu de joie qu'il lui restait dans la vie. Il vécut comme un reclus à Paris jusqu'à sa mort, à l'âge de 66 ans, le 8 mars 1869.
Dans l'espace de quelques années, tout le gratin parisien qui l'avait jusqu'alors boudé, en fit virtuellement un dieu. Berlioz n'a pas écrit d'oeuvre importante pour la musique de chambre ni pour le piano; tout ce qu'il a fait était des œuvres à caractère gigantesque. Partiellement à cause de cette extravagance, Berlioz demeure l'un des compositeurs les plus controversés du dix-neuvième siècle.
(Source : http://infopuq.uquebec.ca/~uss1010/catal/berlioz/berhbio.html).

En ce début de XIXème siècle, en France, une famille enracinée dans le Dauphiné depuis plus de quatre siècles, s'agrandit par l'arrivée, à la Côte-Saint-André, le 11 décembre 1803, à cinq heures du soir, du second enfant du couple Berlioz. Les parents, le docteur Louis Berlioz et son épouse Marie-Antoinette Marmion
prénomment le nouveau né Hector.
Hector a une sœur aînée, Nanci, il aura ensuite d'autres frères et sœurs dont sa sœur cadette, Adèle et son frère, Prosper.
Toute la petite famille, très unie, vit dans l'harmonie la plus totale. Hector commence ses études au petit séminaire de la Côte-Saint-André, qui ferme en 1811, sur ordre de Napoléon en froid avec le pape.
C'est le Docteur Berlioz qui va assurer l'éducation de son fils.
Fin lettré, féru de Virgile et d'Horace, il aura une grande influence sur son fils.
Il lui enseigne l'histoire, la géographie, la littérature et la musique, et le destine à la médecine, ne concevant pas plus belle carrière que la sienne.
(Source : http://nelly.johnson.free.fr/Berlioz.html).

"Berlioz ? Le plus grand compositeur français du XIXe. L'un des plus grands écrivains romantiques aussi", affirme l'académicien Pierre-Jean Remy. Pourtant, Hector Berlioz reste le mal-aimé de la musique et du romantisme français. Enquête sur le cas H. Berlioz.
Deux cents ans après sa naissance à La Côte-Saint-André (Isère), Hector Berlioz est encore aujourd'hui adulé par les uns et détesté par les autres. 2003 aurait dû être l'année de l'indiscutable consécration. Ses admirateurs les plus fervents espéraient en effet son entrée au Panthéon. Espoir déçu... Au-delà des controverses, le principal mérite de ce film est sans doute de présenter les différentes facettes de la vie du musicien.
Hector Berlioz n'a en effet jamais mis de cloison entre sa vie et sa musique ou ses écrits. L'une inspirait, nourrissait directement les deux autres. Berlioz a créé comme il a vécu. Chez lui, le romantisme était tout sauf une attitude. "Il faut savoir écrire froidement des choses brûlantes." "Ma vie est un roman qui m'intéresse beaucoup"...
Ainsi, le film navigue entre les éclairages biographiques et ceux directement liés à sa musique (composition et interprétation). Roberto Alagna, Pierre Boulez, Jean-François Zygel, Christoph Eschenbach, Pierre-Jean Remy, Philippe Herreweghe... commentent chacun et la vie, et l'œuvre.
Tantôt avec passion, tantôt sur un ton beaucoup plus pédagogique qui permet d'entrevoir les aspects novateurs de son écriture. Pour Pierre Boulez aussi, aucun doute, Berlioz est un géant. "A côté de lui, tout paraît minuscule. Vraiment minuscule", affirme-t-il en précisant pourtant que "son œuvre est un vrai bazar. Tout comme celle de Victor Hugo d'ailleurs."
Or, si l'auteur des Misérables eut l'honneur de funérailles nationales, celui de Roméo et Juliette attend encore qu'on lui rende dignement hommage. Soutenu par Paganini, admiré par Liszt et Schumann, reconnu dans toute l'Europe (notamment en Angleterre), Berlioz reste comme frappé d'une malédiction hexagonale.
Mais qu'importe finalement que la République ait décidé de lui fermer les portes de son Panthéon ! De son vivant, Berlioz n'a jamais été un notable, n'a jamais été distingué par un quelconque poste officiel. Loin des honneurs, il vit sa mort comme il a vécu sa vie.
Yannick Le Goff
(Source : http://www.france5.fr/articles/W00068/1132/).

Né le 11 décembre 1803 à la Côte Saint André, Hector Berlioz apprit très vite à jouer de la flûte et du tambour puis il se mit à composer, n'hésitant pas à expédier à des éditeurs ses premiers essais. Il semblait promis à la médecine et c'est dans ce but qu' il vint à Paris en 1821. Il fréquente très vite les théâtres, manifeste un vif intérêt pour la musique de Gluck et de Weber. En 1826 il entre au conservatoire. Berlioz entend jouerShakespeare, Goethe et Beethoven : il est transporté!
En 1830, le romantisme triomphe, Berlioz aussi : en décembre sa Symphonie fantastique est un coup d' éclat, restée la symphonie la plus célèbre de la musique française. La musique se réfère à un programme, une autobiographie rêvée - les amours de Berlioz et d'une actrice irlandaise Harriet Smithon qu'il épousera en 1833. Prix de Rome, Berlioz part pour l'Italie. Il y apprendra que Camille Moke, dont il s'était épris, épouse Pleyel - entre la Symphonie fantastique et le mariage, Harriet n'est plus qu'aux yeux du compositeur qu'une courtisane. Il rencontrera Mendelssohn, qui le jugera d'une vanité incommensurable. Il manifestera des tendances nécrophiles, s'il on en croit ses souvenirs de voyage. Il détestera toujours cette musique italienne " qui rit toujours". Revenu à Paris en 1832, Berlioz donne deux ans après, Harold en Italie, une symphonie concertante pour alto et orchestre, écrite pour Paganini mais que celui ci ne jouera pas. Il commence la composition des nuits d'été. En 1837, Berlioz compose un requiem.
Mais Berlioz avait un but : le théâtre, le vrai : l'opéra. Il essuye un échec avec Benvenuto Cellini (1838). Après Roméo et Juliette, (1839)" ; une symphonie dramatique" ; il compose La damnation de Faust. Berlioz part pour la Russie seul. En 1849, il compose son TE DEUM, qui sera créé à Paris en 1855, par près d'un millier d'exécutants. Après le coup d'état, en 1851, il assure Napoléon III de son dévouement. En 1854,Harriet meurt. Berlioz épouse alors Marie Recio, une cantatrice, mais ce sera un échec. Il parcourt l'Europe : Berlin, Vienne, ST Pétersbourg… Il est bien accueilli mais ses succès Béatrice et Benedict ou Les Troyens sont sans lendemain. Ces deux ouvrages sont parmi ses réussites musicales.
Berlioz, épuisé par le travail, les lubies sentimentales puis les deuils et les intrigues, miné par une névrose intestinale, mourra déçu en 1869.
(Source : http://www.mmaustin.clara.net).

BERLIOZ Louis Hector
BERLIOZ Louis
BERLIOZ Louis Joseph
ROBERT Espérance
MARMION Marie Antoinette Joséphine
 
 




BERLIOZ Louis Joseph
Avocat, auditeur à la Chambre des Comptes

Naissance : 27 décembre 1747 à La Côte-Saint-André 38
Ou à Burcin (38), selon les sources.
Décès : 17 août 1815 à La Côte-Saint-André 38
Ou à Grenoble, selon les sources.

Père : BERLIOZ Joseph ( 1700 - 1779 )
Mère : VALLET Catherine ( 1704 - 1779 )

Union : ROBERT Espérance ( 1754 - 1791 )
Mariage : 16 février 1773 à La Côte-Saint-André 38
Enfants : BERLIOZ Louis ( 1774 - < 1776 )
BERLIOZ Jean ( 1775 - 1781 )
BERLIOZ Louis ( 1776 - 1848 )
BERLIOZ Catherine ( 1777 - ? )
BERLIOZ Louis ( 1778 - an XIV )
BERLIOZ Auguste ( 1780 - 1843 )
BERLIOZ Jean ( 1781 - 1781 )
BERLIOZ Victor ( 1784 - 1862 )
BERLIOZ Pierre ( 1791 - 1793 )
BERLIOZ Louis Joseph
BERLIOZ Joseph
BERLIOZ François
MASSY-BRUN Marie
VALLET Catherine
 
 


                     


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