Note individuelle
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Capitaine au régiment de Metz en 1770, lieutenant-colonel en 1791, il servit pendant l'émigration dans les chasseurs nobles de l'armée de CONDÉ.
Domicilié à La Voulte-sur-Rhône.
Il prit du service dans l'artillerie et était capitaine au régiment de Metz, en 1778, et chevaier de Saint-Louis, deux ans après. Promu lieutenant-colonel, en 1791, il commandait l'école d'artillerie de Châlons-sur-Marne lorsqu'il émigra l'année suivante; puis, ayant rejoint l'armée de CONDÉ, il servit quelques temps dans les chasseurs nobles; mais ce n'est pas à cela qu'il dut sa célébité.
Disciple de MESMER, fort occupé d'expériences et d'études sur le magnétisme, il fit en 1785 --étant à Valence, résidence ordinaire de sa famille, où il fut un des fondateurs de la Société académique et patriotique, -- des cures magnétiques étonnantes. On lui doit, en outre, les écrits suivants, dont les quatre premiers ne portent que ses initiales : M.T.D.M., et dont le dernier est anonyme.
I- Essai sur la théorie du somnambulisme magnétique. Londres, 1785, in-8° de XXX + 86 pages, réimprimé en 1787.
II- Journal du traitement du magnétique de la demoiselle N., lequel sert de base à l'essai de la théorie sur le somnambulisme, par MTDM, auteur de cet Essai. Londres, 1786, in-8° de XXXII + 255 pages.
III- Suite du traitement de la demoiselle N. Londres, 1786, in-8° de 206 pp, plus un erratum pour les deux volumes.
IV- Lettre pour servir de suite à l'Essai sur la théorie sur le somnambulisme magnétique. Londres, 1787, in-8° de 65 pages, plus l'Avertissement.
V- Journal du traitement de la dame B., en janvier 1787. Strasbourg, 1787, in-8° de XXXV + 179 pages.
VI- Différentes lettres insérées dans les Annales de la Société harmonique des Amis réunis de Strasbourg.
MIALLE, à qui l'on doit également des écrits sur le magnétisme, se proposa un moment de faire réimprimer tous ceux de J.F.D. TARDY de MONTRAVEL, en les accompagnant d'une notice historique sur leur auteur ; mais ce projet n'a vraisemblablement pas été exécuté.
(Source : Dictionnaire Biographique de la Drôme, par J. Brun-Durand, Librairie Dauphinoise, Grenoble, 1901, tome II, page 427).
Il existait au XVIIIe siècle plusieurs écoles d'artillerie. La première école d'officiers d'artillerie fut créée par Louis XIV en 1679 à Douai, jouxtant l'université de Douai. D'autres écoles furent créées ensuite à Metz et Strasbourg. Le roi avait en effet créé en 1671 un régiment de fusiliers du roi chargé de l'artillerie et composé de quatre compagnies, celle des canonniers, celle de sapeurs qui creusaient les tranchées, et celles des charpentiers et d'autres ouvriers d'artillerie qui servaient de pontonniers. D'autres écoles furent ensuite créées à Besançon, Grenoble, Auxonne, Metz, Perpignan et Valence. Ainsi, selon le MAU de la JAISSE, on comptait cinq écoles en 1680 : selon la Carte générale de la monarchie française de 1720, elles étaient alors situées à Metz, La Fère, Strasbourg, Perpignan et Grenoble ; et, selon l'Almanach royal, on en comptait sept en 1789 : à Valence, Douai, Auxonne, La Fère, Metz, Besançon et Strasbourg. En 1693, le régiment des fusiliers du roi prit le nom de Régiment Royal-Artillerie, puis y furent réunies les compagnies de mineurs et d'ouvriers du génie pour former en 1755 le corps royal du génie et de l'artillerie ; enfin en 1758 les corps du génie et de l'artillerie furent séparés.
En 1756, une école royale des élèves de l'artillerie est créée à la Fère sur le modèle de l'École royale du génie de Mézières, avec une cinquantaine d'élèves. L'abbé NOLLET y est nommé professeur de physique expérimentale et Charles Étienne Louis CAMUS examinateur. Elle fut transférée à Bapaume en 1766. Étienne BÉZOUT succéda à la fois à CAMUS et à l'abbé NOLLET. Le nombre des élèves est porté à 80 en 1768. L'école est cependant fermée en 1772. Ce n'est qu'en 1779 que sont rétablis des «élèves dans le corps royal de l'artillerie», et des petites sections de six places sont créées dans chacune des écoles régimentaires à La Fère, Metz, Strasbourg, Auxonne, Besançon, Douai et Verdun.
Une école des élèves d'artillerie est créée en 1791 à Châlons-en-Champagne (alors Châlons-sur-Marne); commandée par Jean-François-Damien TARDY de MONTRAVEL Commandant de l'Ecole Royale militaire d'Artillerie de Châlons-sur-Marne. Elle fusionne en 1807 avec l'École du génie pour donner l'École d'application de l'artillerie et du génie à Metz.
(Source : Encyclopédie n ligne Wikipédia).
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