Note individuelle
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Louis SEGUIN, ingénieur centralien, avait ouvert en 1885 une usine à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et avait acquis peu après la licence des moteurs Gnom, conçus par la firme allemande Motorenfabrik Oberursel qui fabrique des moteurs pour l'automobile, le chemin de fer et l'aviation.
C'est un moteur à pétrole, monocylindre volumineux mais peu puissant destiné à l'entraînement des machines-outils dans les ateliers.
L'usine de Louis SEGUIN produit des petits moteurs industriels à pétrole et à gaz pour cycles et coupés. En 1903, les frères Wright font le premier vol motorisé dans un engin «plus lourd que l'air».
Le 6 juin 1905, Louis SEGUIN et ses frères Laurent et Augustin fondent la «Société des Moteurs Gnôme». dont le siège est fixé à l'usine de Louis à Gennevilliers. Ils débutent leur activité par les moteurs de bateaux et d'automobiles. À cette époque, tous les motoristes (Panhard-Levassor, Peugeot, etc.) se contentaient d'adapter à l'aéronautique leurs moteurs à combustion interne. Les frères SEGUIN décident donc de s'orienter spécifiquement vers les moteurs rotatifs pour aéroplanes. La société emploie déjà en 1906 une centaine de personnes.
A la suite d'une crise commerciale de l'automobile, et après avoir fabriqué différents types de moteurs, les frères SEGUIN mettent au point en 1907 un nouveau type de moteur rotatif à sept cylindres en étoile de 50 CV refroidis par air : le moteur Gnôme Omega venait de naître !
Le moteur Gnôme sera présenté en 1908 au premier Salon Aéronautique. Les avionneurs ne l'adopteront qu'entre 1909 et 1910. Il sera construit en France plus de 1700 de ces moteurs, en plus de ceux sous licence fabriqués en Suède, en Allemagne, aux USA et en Russie.
C'est avec ce moteur qu'Henri FARMAN battra le 27 août 1909 le record du monde de distance et de durée sur un avion Voisin, soit 180 km en 3 heures et quinze minutes. Il remportera avec le même moteur deux autres coupes.
Sept mois plus tard, le 28 mars 1910, c'est au tour d'Henri FABRE, l'inventeur de l'hydravion, de faire décoller son premier modèle équipé d'un moteur Gnôme depuis l'Étang de Berre.
Le 10 juillet de la même année 1910 lors du Grand Prix Michelin, à Reims, c'est un autre pionnier de l'aviation, Léon MORANE, qui, à bord d'un monoplan Blériot équipé d'un moteur Gnôme, dépassera pour la première fois les 100 km heure.
Ces records (plus de trente ont été battus) font la notoriété de ce moteur dont environ 1500 sont produits entre 1910 et 1914. En 1915, la Société Gnôme absorbe la société Le Rhône de Louis VERDET et devient la «Société Gnôme & Rhône», laquelle sera nationalisée en 1945 pour devenir la SNECMA, SAFRAN aujourd'hui.
La Société Gnôme & Rhône est une société française née de la fusion le 12 janvier 1915 de la Société Gnôme des frères Louis et Laurent SEGUIN, et de la Société Le Rhône fondée à Paris, 68 boulevard Kellermann en 1897 et dirigée par Louis VERDET, ingénieur issu des Arts et Métiers. Il était alors employé chez Peugeot et fabriquait des moteurs automobiles et il avait conçu en 1909 un moteur d'avion rotatif fabriqué dans les ateliers Roussel-Peugeot de Suresnes, largement inspiré du moteur Gnôme des frères SEGUIN. Toutefois, ce moteur étant impossible à installer sur les automobiles il n'avait donc pas les moyens de le développer en grande série. Devant le grand succès du Gnôme, il décide de fonder sa propre société à Paris 7 impasse du Bureau, en 1910. Son premier associé ne lui convenant pas, et en 1911, il fonde avec Édouard MARTIN la «Société des Moteurs Le Rhône», à Montreuil. Après la Grande Guerre, l'actionnaire principal Paul-Louis WEILLER développe la société qui deviendra le premier constructeur d'avions en Europe. La société produira 25 000 moteurs, et 75 000 sous licence pendant la première guerre mondiale.
En 1911, la société avait sorti le moteur 9C à neuf cylindres de 11 litres de cylindrées et développe 70, puis 80 CV, dont la longévité mécanique est doublée par rapport au moteur Gnôme pourtant déjà réputé fiable.
Après la première guerre mondiale, et le décès de ses deux fondateurs, Louis SEGUIN et Louis VERDET, en 1918, la société se lance dans la fabriquera des motocyclettes.
(Source : http://genealogiehistoiredefamilles.over-blog.com/2018/07/marc-seguin-et-sa-descendance.html).
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