Note individuelle
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Juge-mage de Cluny de 1564 à 1572.
Connu aussi sous le pseudonyme de Glaumalis de Vezelet et Terhault.
Bibliographie :
-- Le mois de mai, recueil de poésies,
-- Traité touchant l'ortographe français contre l'ortographe des mégrétistes, Lyon, 1548,
-- Repos du plus grand travail, Lyon, 1550,
-- La mitistoire de Fanfreluche et Gaudichon,
-- Réplique aux furieuse défenses de Louis Meygret , Lyon, 1551,
-- La suite du repos de l'auteur, Lyon, 1551,
-- Récréation des tristes,
-- La paix venue du ciel, Paris, 1558
-- Le tombeau de Charles Quint, Paris, 1558.
Autels (Guillaume des) gentilhomme du Charollois, poëte françois & latin, naquit à Charolles, comme il le dit lui-même en plusieursendroits de ses ouvrages, vers l'an 1529. Il étoit fils de Syacre des Autels, (d'autres disent Fiacre,) gentilhomme du même pays, dont il a fait l'épitaphe en ces termes:
Appren, passant, quels fruyt avec los
Porte vertu ; celui duquel les os
Gisent ici, la suivit tout son âge :
Qui en mourant laissa à son fils seul
La povreté, les affaires, le deul,
Et bon renom pour tout son hératage.
Il étoit parent de Pontus de Tyard, & il nous apprend à quel degré, lorsque dans une ode qu'il lui adresse, il lui dit :
Etienne son aïeul, frere
D'Anne mere de ma mere.
Il avoit un château à Vernoble, près de Bissy dans le Charollois, non tant riche que noble ; c'est ainsi qu'il le qualifie. Il étudia pendant quelque temps en droit à Valence ; mais on ignore quel usage il fit de cette étude. La poësie françoise fit l'objet principal de son occupation, quoiqu'il y réussît fort mal. Il savoit du grec & du latin, ce qui lui donna lieu de mêler dans ses vers une érudition fort déplacée, à l'exemple de Ronsard, qu'il appelle son ami. Son style est d'ailleurs très-embarrassé, peu naturel, & souvent peu intelligible. Il avoit une maîtresse qu'il appelle sa sainte, & pour laquelle il déclare qu'il n'a eu qu'un amour pur, spirituel & platonique. Il nous apprend dans son Amoureux repos, qu'elle se nommoit Yse, & qu'elle demeuroit à Romans dans le Dauphiné : peut-être n'étoit-ce qu'une Iris en l'air. Par le même ouvrage, imprimé lorsqu'il n'avoit ancore que vingt quatre ans, on voit qu'il étoit marié & que sa femme se nommoit Jeanne de la Bruyere. On croit qu'il est mort vers l'an 1580. Ses ouvrages par lesquels il nous est beaucoup plus connu, sont : 1. Le Mois de mai de Guillaume des Autels : petit ouvrage de sa jeunesse, en vers ; à Lyon, selon du Verdier. 2. Traité touchnt l'ancienne écriture de la langue françoise, & de sa poësie : contre l'orthographes des Meygretistes ; à Lyon, in-16 ; cet ouvrage a été imprimé sous le nom de Glaumalis de Vezelet, qui est l'anagramme de Guillaume des Autels : ilest contre un livre de Louis Meigret, qui vouloit introduire une nouvelle ortographe. Meigret y opposa ses Defenses de Louis Meigret, touchant son ortographe françoise, contre les censures & calomnies de Glamalis ; à Paris 1550 in-4°. 3. Etant ecolier en droit à Valence, Guillaume fit, à l'imitation de Rabelais, Fanfreluche & Gaudichon, mythistoire baragouine, de la valeur de dix atomes, pour la recréation de tous les bons Fanfreluchistes ; à Lyon, in-8°, Jean Diepi ; & 1574, à Lyon figures. L'Abbé Lenglet, dans sa bibliothéque des Romans, cite une édition in-16 1560. Léon Hébrieu, de l'amour, à Lyon, 1551 in-8°. 5. L'amoureux repos, contenant diverses sortes de vers ; à Lyon, in-8° 1553, fait à l'âge de 24 ans. 6. Epigramme latine de cinq distiques, & un sonnet, imprimé à la fin du premier livre des erreurs amoureuses de Pontus de Tyard, & un sonnet à la fin du second livre, 1553. 7. Repos du plus grand travail, à sa sainte, Lyon, in-8°, & in-16 en 1560. 8. Suite du repos, &c. contenant plusieurs sonnets & chants, avec un discours sur Platon, de la réminiscence : contre la septième ode du III livre des odes de Ronsard. 9. Repliques aux furieuses défenses de Louis Meigret, touchant l'ortographe & la question de notre écriture françoise, in-16. Lyon, 1551 en prose. Meigret publia une replique la même année. 10. Sonnet au devant des épîtres dorées d'Antoine Guévares, traduites par Gutteri, in-4°. 1558 : ce sonnet n'est pas dans les autres éditions. 11. On lit à la page 250 des poësies de Charles Fontaine, une épître en vers sous le nom de G. Teshault ; c'est guillaume des Autels : il y parle avec beaucoup de mépris d'un poëme de Paul Angier, uniquement pour faire plaisir à Fontaine, qui y étoit attaqué. 12. Remontrances au peuple François, de son devoir en ce temps, à la majorité du roi ; trois élégies de la paix, de la trève & de la guerre ; en vers, in-4°, à Paris, 1559. 13. Harangue eu roi, contre la rébellion, sur le tumulte & sédition d'Amboise, où aucuns des chefs & rebelles furent punis, à Paris, 1559 in-4°, & 1560. 14. La paix venue du ciel, en vers héroÏques. 15. Le tombeau de Charles-Quint, en douze sonnets, à Paris, in-4°. 16. Une Ode responsive à une autre de Charles Rouillon, avec quelques sonnets, parmi les oeuvres de Rouillon, à Anvers, 1560 in-8°. 17. Encomium Galliae Belicae, accesserunt alii aliquot ejusdem versiculi ; à Anvers, 1559 in-4°. Gruter a mis ces pièces dans les Delicae poëtarum Gallorum, 1609, pages 33-58. 18. Sonnet au devant dela Gélodacrie (ris & larmes) amoureuse de Claude de Pontoux, 1576 ; autre sonnet au devant de des oeuvres de Claude de Pontoux , 1579 ; vers sur la mort de Pontoux, dans les poësies de pontus de Tyard. 19. Dix-huit stances au devant d'Hérodien, traduit par Ventemille, 1580 : les stances sont de douze vers chacune. 20. Sonnet au devant du solitaire de Pontus de Tyard ; & dix vers hendécasyllabes, au devant des discours philosophiques du même, in-4° ; 21. Recréation des tristes ; recueil de pièces en vers, imprimé in-16 à Lyon. On lui attribue ce recueil, dans lequel il y a de l'esprit. 22. Quatre distiques latins, à la fin de la syntaxe latine de Barthéleon de Ravieres ; à Lyon, 1548 in-8° : l'auteur s'y nomme Guillelmus ab Aris. 23. Les six livres de la nature des choses de lucrece, traduits en vers françois ; on ne croit pas que cet ouvrage ait été imprimé. 24. Le pere Garasse, jésuite, dans sa doctrine curieuse, livre V, pages 487 & 488, dit que l'on attribue à des Autels le Parnasse satyrique ; mais non pas si sale et impudique qu'il est : on croit que ce mauvais recueil est de Motin. *Voyez les mémoires du pere Niceron, tome XXX, & la Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, par feu M. l'abbé Papillon, in-folio, tome I, page 5 & suivantes. On peut consulter aussi les Bibliothèques françoises de la Croix du Maine & de du Verdier de Vauprivas.
(Source : Le Grand Dictionnaire Historique ou le Mélange Curieux de l'Histoire Sacrée et Profane, par M. Louis Moréri, Prêtre, Docteur en théologie, nouvelle édition de 1759, Tome premier A, Slatkine Reprints Genève, 1995, page 557).
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