Note individuelle
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Cité en 1413 et 1438. Dit petit-fils de Guillaume.
Armes : d'azur à la bande d'or, au chef de même (Armorial de 1696). Selon le Grand Armorial de France, par Henri JOUGLA de MORENAS, tome II, page 284, ces armoiries figurent à la salle des Croisades du palais de Versailles.
BRUNIER. Larnage, Bonlieu. Jacques BRUNIER, chancelier du dauphin Humbert II, fut un des plus habiles et des plus fidèles serviteurs de ce prince; mais sa mort, arrivée en 1348, livra Humbert à des influences opposées qui ne tardèrent point à amener son abdication, et, avec elle, la cession du Dauphiné à la France.
Son frère, Guillaume BRUNIER, chevalier, docteur en droit, combattit à Crécy, en 1346, et continua la famille. Etienne BRUNIER, seigneur de Larnage, vivait en 1438; Jean de BRUNIER, petit-fils d'Etienne, eut deux fils qui firent branche : Henry et Geoffroy.
D'Henri est venu Henri de BRUNIER- ADHÉMAR de MONTEIL, seigneur de Marsanne, Larnage, Bonlieu et baron d'Aps, vivant en 1671. Il joignait le nom d' ADHÉMAR au sien en raison du mariage contracté en 1508 par Jacques de BRUNIER, seigneur de Larnage, son trisaïeul, avec Catherine ADHÉMAR, dame d'Aps et de Marsanne.
Hauts et puissants seigneurs messire Alexandre ADHÉMAR de MONTEIL de BRUNIER, comte de Marsanne, premier gentilhomme de la chambre de feu le roi de Pologne, grand bailly de Nomény, chevalier de Saint-Louis, etc, demeurant à Neuville, près de Nancy, et Jean-Charles-Alexandre de BRUNIER-d'ADHÉMAR de MONTEIL, marquis d'Heudicourt, seigneur de Lenoncourt et autres lieux, capitaine de cavalerie, résidant à Nancy, vendirent, le 20 décembre 1784, les terres de Marsanne, la Laupie et Bonlieu à noble Julien Martin DELAPORTE, receveur des finances en l'élection de Montélimar.
Cette branche des BRUNIER resta en Lorraine.
De Geoffroy de BRUNIER descendait Reynaud de BRUNIER, sieur de Larnage, en 1670. Il fut l'auteur de la branche des seigneurs de Larnage, terre qui par la suite passa successivement aux familles d'URRE, de LA FOREST de DIVONNE, et fut acquise, en 1758, par noble Claude-François MURE, secrétaire au parlement de Grenoble, dont les descendants la possèdent encore.
La branche des ADHÉMAR de MONTEIL de BRUNIER de LARNAGE, est représentée par M. BRUNIER de LARNAGE, ancien officier supérieur, qui a épousé, en 1836, Mlle de LANDRIÈRES, de Tours, où il réside.
Armes : D'azur à la bande et au chef d'or.
(Source : Armorial de Dauphiné, par Gaston de RIVOIRE de LA BATIE, page 114).
Construit vers 1340 par Jacques Brunier de Larnage, chancelier du dauphin Humbert II, il est occupé par cette famille jusqu'au 16° siècle environ. Vendu à la Révolution comme bien national, il abrita une communauté religieuse qui y ouvrit vers 1840 un internat pour jeunes filles. En 1905, il devint le presbytère, ce qui lui vaut d'être couramment désigné sous le vocable "la cure", puis, vendu à la Biscuiterie de la Tour d'Albon, il fut divisé en logements pour les employés. Classé en 1963 à l'Inventaire Supplémentaire, il est racheté par la commune en 1983, grâce à la volonté d'un groupe de bénévoles. Il sert aujourd'hui de lieu d'expositions, plus particulièrement pour les JEP.
(Source : https://cartepatrimoine.ladrome.fr/notice-1962).
Guy ALLARD, le savant auteur du Nobiliaire du Dauphiné, fait descendre cette ancienne et illustre famille de Guillaume de BRUNIER, frère de Jacques de BRUNIER, chancelier du dauphin de Viennois, Humbert II, en 1343. Dans les chartes de cette époque, Jacques de BRUNIER est qualifié nobilis et potens vir legum et decretorum doctor, cancellarius delphinus. Il fut l’un des commissaires nommés par Humbert II, en 1338, pour réformer plusieurs abus et informer des droits qui lui appartenaient comme dauphin. Il fut présent à un hommage rendu à l’évêque de Grenoble le 12 janvier 1344, et gratifié d’un don de 2000 florins, par lettres d’Humbert II, données à Romans le 22 octobre 1347, en récompense des services qu’il avait rendus à ce prince dans un voyage d’outre-mer où il l’avait accompagné. Il fut l’un des ministres qui dressèrent et signèrent, le 23 avril 1343, l’acte de transport pour lequel Humbert II fit don du Dauphiné à Philippe de VALOIS, à la condition que les fils aînés des rois de France porteraient à l’avenir le titre de dauphin.
Cette famille s’est divisée en deux branches : 1° la branche aînée des comtes de Marsanne, marquis de Larnage, substituée aux noms d’ADHÉMAR de MONTEIL, la seule représentée de nos jours ; 2° la branche cadette des marquis de Larnage, qui s’est perpétuée et éteinte à la fin du XVIIIe siècle.
Entre autres illustrations elle a produit : un chancelier du Dauphin de Viennois ; un gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi Louis XVIII ; plusieurs chevaliers de Saint-Louis ; un chambellan du duc de Lorraine, bailli d’épée de Nomeny ; plusieurs capitaines de cavalerie ; un premier gentilhomme de la Chambre du duc de Lorraine ; un capitaine commandant du régiment royal de Lorraine ; plusieurs officiers supérieurs ; un chanoine de Vienne ; un gouverneur et lieutenant-général pour le Roi, des îles sous le vent d’Amérique et de la Guadeloupe.
En outre de l’illustre alliance qu’elle contracta avec la maison d’ADHÉMAR de MONTEIL, aux noms de laquelle elle fut substituée en l’année 1599, elle en prit avec les maisons les plus marquantes de la noblesse, au nombre desquelles nous citerons celle de : de CHASTE, d’ARZAC, de BENONET, de RICHARD, de FLOTTE, de BEAUMONT d’AUTICHAMP, SUBLET d’HEUDICOURT, du HAN, du BOUZEY, de MAC-MAHON, de BEAUJEU, ALLEMAN, BUFFEVENT, de MUSINO, d’ANGÈRES, SOUVEL de MERVILLE, FAURE de BOISSÈTE, de RIBÈRE, de BROUSSET, de LANDRIÈVES, Le GARDEUR de TILLY, etc.
Cette maison, fit ses preuves de noblesse devant CHÉRIN, généalogiste du Roi, et fut admise aux honneurs de la Cour, le 10 avril 1782, sous le titre de comte de BRUNIER d’ADHÉMAR de MONTEIL (voir La Nomenclature des personnes admises aux honneurs de la Cour dans l’Annuaire de la Noblesse, de M. BOREL d’HAUTERIVE, année 1849-1850). C’est d’après ces preuves authentiques qu’a été établie sa filiation.
Noble Etienne BRUNIER, seigneur de Larnage, au diocèse de Vienne, petit-fils de Guillaume BRUNIER, est qualifié noble et puissant seigneur, dans des reconnaissances qui lui furent données, les 5 et 17 octobre 1413, par plusieurs de ses vassaux, à cause de sa seigneurie de Larnage. Il mourut avant le 25 août 1446.
(Source : De Brunier d'Adhémar de Monteil. Dauphiné. Marquis de Larnage. Comtes de Marsanne ; barons d'Aps et de Vabres ; seigneurs de Bonlieu, de Mirabel, de la Laupie, etc., 1886, In-fol. Pièce, pages 1-12).
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