Note familiale
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Le mariage de Louis PENEL et de Gabrielle GIRINON fut célébré le 16/05/1876. Louis reçu de son père la somme de 40 000 fr. sous forme d'action de Penel frères, et lui-même apportait en complément 46 000 fr. provenant de ses gains et économies, tandis que Gabrielle recevait 97 000 fr. (plus de deux millions de Fr. de 1995), dont une partie venait de la succession de sa mère. Ainsi doté (4 millions de fr. de 1996), le jeune ménage pouvait démarrer dans la vie, avec le nécessaire pour le moins.
Afin de rester à proximité de leurs parents, les jeunes mariés élirent domicile 6 rue de la République, les trois familles étaient donc à 200 mètres les unes des autres. Cependant ils quittèrent peu de temps après pour un quartier sud de St-Etienne, dit Solaure, qui est près de Bellevue alors en pleine campagne ; ils devinrent paroissiens de Valbenoite.
Trois ans après leur mariage, ils eurent une fille Marguerite, puis deux ans après une autre fille, Anne Marie, et en 1882 une troisième fille, Cécile. Claude, le père de Louis s'inquiétait de ne pas avoir de descendant mâle, mais le mercredi 6/08/1884 naissait ce fils tant attendu, on l'appela Paul ; il fut baptisé le dimanche 10/08/1884. Et puis quatre ans plus tard, le jour de Noël 1888 naissait une quatrième fille, Noëlie. Enfin en 1891 Gabrielle mit au monde une cinquième fille, Adèle. Paul avait donc cinq sœurs.
Gabrielle eut la persévérance de tenir un journal. On apprend ainsi que Paul eut sa première dent à 6 mois et demi et qu'il fit ses premiers pas à 10 mois et demi : le 20 juin 1885 ; il fut donc un bébé précoce. En même temps que ses sœurs il eut la rougeole à 2 ans et demi et la coqueluche à 4 ans. Il fit son entrée à l'école des sœurs de St-Joseph à 4 ans et demi et à 9 ans il eut la scarlatine. Les évènements familiaux chez les oncles, les tantes ou les cousins de Paul revêtaient une grande importance.
Les Louis PENEL allaient souvent à Fourvière, pèlerinage très prisé par la bourgeoisie de la région. Le sanctuaire actuel avait en effet été construit en 1870. Gabrielle allait souvent chez une de ses sœurs qui avait une maison de campagne à Curis près de Neuville /Saône.
L'existence à Solaure posait des problèmes d'isolement, la conduite quotidienne des enfants en classe et maintes autres servitudes conduisirent Louis et Gabrielle de s'installer en ville. En mai 1898 ils quittèrent Solaure pour habiter au 2° étage du N°4 de la rue du grand Moulin à proximité du lieu où, pure coïncidence, se trouvait en 1758 la maison qu'Antoine PENEL donna à son frère Jean-Baptiste.
La personnalité de Gabrielle alimentait, paraît-il bien des conversations. Sans doute dans sa jeunesse, comme ses frères et sœurs, elle fut gâtée par un père qui s'efforçait de suppléer au manque d'affection que lui aurait donnée sa mère, et puis Louis passait à son épouse ses quatre volontés ; mais qu'y a-t-il de mal à cela ? Evidement Gabrielle avait pris l'habitude de faire la pluie et le beau temps, et Louis trouvait cela très bien. Malgré les ragots stéphanois, il convient de reconnaître que Gabrielle menait sa famille, déjà nombreuse, avec autorité pour la meilleure éducation de ses enfants, même si le conformisme était loin d'être absent.
Ayant quitté Solaure en mai 1898 et devant habiter en plein centre ville Louis et Gabrielle éprouvèrent rapidement le besoin d'avoir ce que nous appelons une résidence secondaire pour les dimanches et les mois d'été ; ils achetèrent une maison de campagne à la Fouillouse et s'y installèrent le 29 juin de la même année ; mais ce lieu ne leur plût pas. Ils le mirent en vente dès l'automne. En janvier 1899 ils visitèrent plusieurs propriétés et pour finir ils visitent le 1er avril une propriété qui plut beaucoup à Gabrielle. Dès le 17 avril ils signaient l'acte d'achat de la Buissonière près de la Talaudière.
Ces deux années 1898 et 1899 furent donc fertiles en déménagements, signe que les affaires marchaient bien.
C'est à la Buissonière que le mardi 5/09 de cette même année mourut Cécile d'une brève maladie.
La première année de chaque siècle est de lointaine tradition dans l'église catholique une année jubilaire, les fidèles du monde entier sont invités de se rendre à Rome en pèlerinage. Louis et Gabrielle accompagnés de leurs cinq enfants se rendirent en ce lieu saint. Ils partirent en train le 18 mai à 7 heures du matin, et ils arrivèrent à minuit ! Grâce au journal de Gabrielle on connaît leur emploi du temps. Le 28 mai ils repartirent à 7 heures pour n'arriver à St-Etienne qu'à midi le 30 mai après une escale de 24 heures à Gènes.
L'été se passa en réception avec les familles DURAND et GIRON, parents de Gabriel DURAND, le fiancé de Marguerite et le mariage fut célébré le 28 août à St-Etienne.
(Source : voir fichier Geneanet de Patrick Epitalon).
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