Note individuelle
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Chevalier de la Légion d'honneur.
Négociant demeurant rue Royale, à son mariage, en 5/1855.
Négociant demeurant 13 rue Royale à Saint-Etienne, en 2/1859, 8/1869.
Négociant demeurant à Chantegrillet, en 10/1893.
A partir de 1874 la mode délaissa le ruban velours et, pour échapper aux difficultés, Marcellin, resté seul, fit construire des métiers pour imiter la production allemande de velours schappe (de soie) ce qui sauva l'entreprise.
Il fut président de la Chambre syndicale des tissus (1873-1878 et 1881-1884), membre de la chambre de commerce, administrateur des Hospices, de la Banque de France et de la Caisse d'épargne.
Ses deux fils aînés seront copropriétaires de l'entreprise.
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr).
Grand prix à l'Exposition Universelle, chevalier de la Légion d'honneur par décret du 29 octobre 1889, il a grandement amélioré les conditions de travail de la calsse ouvrière pendant 20 ans, depuis 1869, par une vaste organisation de métiers fonctionnant mécaniquement. A pertir de 1883, il a été le premierà organiser à grand frais en France la fabrication des étoffes velours Schapper, dont l'Allemagne en avait jusqu'à lors le privilège.
Membre de la Chambre de commerce avant 1864, administrateur de la Banque de France avant 1879, il a été pendant longtemps administrateur de la Caisse d'Epargne. Il a également été président de la Chambre Syndicale des Tissus, et fut réélus plusieurs fois après les délais exigés par les statuts de cet organisme.
(Source : LH/1151/77).
Antoine (1826-1871) et Marcellin (1828-1908) feront de beaux mariages qui leur permettront d'asseoir leur position.
Antoine épouse en effet Catherine Calonier, issue d'une riche famille, et Marcellin s'unit, en 1857, à Antoinette Epitalon, descendante d'une famille de fabricants de rubans. Dans les années 1850, Jean-Etienne Giron cède la petite fabrique de rubans à ses deux fils qui créent la société en nom collectif Giron frères au capital de 120 000 francs or. Société qu'ils installent rue Royale (actuelle rue de la République). Dès lors, le succès est grandissant. En 1855, ils obtiennent une première médaille d'or à l'expo universelle de Londres, une autre suivra en 1865 à Porto.
À cette époque, l'entreprise a déjà fait installer une machine à vapeur et compte 58 métiers installés rue Royale et 150 autres répartis dans toute la ville, et en particulier au Crêt-de-Roc, leur fief. Face au développement phénoménal de la fabrique, les frères Giron prorogent la société et achètent des terrains à Chantegrillet, un domaine qui a précédemment appartenu aux Chovet de la Chance. Ils y construisent une usine de velours, un peu à l'inverse des autres fabricants qui avaient tendance à délocaliser la production.
L'avantage pour les frères Giron réside dans la proximité des petits passementiers du Crêt-de-Roc.
Peu de temps après, voyant la maladie progresser, Antoine cède ses parts dans l'entreprise à son frère Marcellin. Il se consacre, jusqu'à sa mort en 1871, à la chambre de Commerce et d'Industrie. Son décès créera une forte émotion à Saint-Etienne où les Giron, au-delà d'être des pourvoyeurs d'emploi, ont toujours beaucoup fait pour venir en aide aux ouvriers.
Marcellin, resté seul à la tête de la société, doit faire face à la crise de la rubanerie en 1875. Il se reconvertit et se lance dans la fabrique du ruban velours uni, inspiré des velours allemands Schappe. Dès lors, l'usine Giron devient la plus importante de France, avec ses 476 métiers.
Les deux fils de Marcellin, Etienne Marie (1859 -1922) et Pierre Jacques (1861-1923), entrent dans l'entreprise. Ensemble, ils créent une fabrique à Sail-sous-Couzan, une autre à Saint Just-en-Chevalet (qui recevra la visite de l'empereur du Brésil et de Félix Faure).
Après avoir levé le pied et s'être consacré à ses fonctions à la chambre de Commerce, à la Banque de France, au syndicat des tissus ou aux hospices de la ville, Marcellin s'éteint en 1908. Dès lors, ses fils reprennent seuls les rênes de la société, agrandissent le site de Chantegrillet. La guerre de 14-18 portera un premier coup fatal à la société qui fermera définitivement ses portes en 1981. «Sachant que les descendants de la famille Giron paieront jusqu'aux derniers centimes leurs dettes en vendant les domaines de Chantegrillet mais également le domaine de la Vigne (aujourd'hui l'Orangerie à L'Étrat) qui avait été acquis par leur aïeul.» (Source Le Progrès avril 2013).
A sa mort en 1908, Marcellin Giron était à la tête d'une fortune estimée à 8 281 000 francs or, répartis pour 15 % en immeubles et 85 % en actifs immatériels.
Voir le livre Les patrons du second empire : Loire St-Etienne écrit par Gérard Michel Thermeau aux éditions Picard, pages 104 à 108.
(Source : voir fichier Geneanet de Patrick Epitalon).
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