|
Note individuelle
: |
Entré au Service Militaire en 1810, il fut dirigé sur le dépôt de Strabourg, le 27 novembre 1813. En 1833, les registres de ce dépôt n'étaient pas parvenus au ministère de la Guerre, et le corps auquel il avait été rattaché n'était indiqué nulle part. En outre le Ministère de la Guerre ne possédait aucun acte de décès au nom de Jean Desautels. Un certificat émanant du Ministère de la Guerre, en date du 30 octobre 1833 fait état de ces faits. Jean Desautels est déclaré absent par jugement du Tribunal le 5 décembre 1833.
(Source : archives familiales).
Compte tenu du fait qu'il ait été dirigé sur le dépôt de Strasbourg le 27 novembre 1813, et compte tenu aussi du fait qu'il ait été déclaré absent en 1833, faute de documents, il semblerait qu'il ait disparu lors d'une bataille... Est-il mort et son corps n'a pas été retrouvé, ou bien enterré sur place sans qu'il soit identifié ?... A-t'il déserté et s'est-il installé en Allemagne ou bien est-il parti ailleurs, mais surement pas en France ?... La première hypothèse semble la plus plausible.
Si l'on se réfère au Dictionnaire des Batailles de Napoléon, d'Alain Pigeard, chez Tallandier, à cette époque, les armées napoléoniennes se sont battues sur plusieurs fronts allant des Pays-Bas (Arnhem le 30 novembre 1813, Breda le 20 décembre) à Bayonne (le 13 décembre 1813), en passant par la Pologne (Dantzig le 29 novvembre 1813, Stettin le 5 décembre, Zamosc le 22 décembre, Modlin le 25 décembre), le Danemark (Bornhoft le 7 décembre 1813), la Suède (Boden le 4 décembre 1813), la Belgique (Hoogstraten le 11 janvier 1814, Merxem le 13 janvier), l'Allemagne (Neuss les 2 et 3 décembre 1813, Wesel en Rhénanie-Nord-Westphalie le 18 décembre, Hambourg le 24 décembre, Mehlem en Rhénanie-Palatinat le 1er janvier 1814, Landau en Rhénanie-Palatinat le 2 janvier, Torgau en Allemagne orientale le 10 janvier, Wittenberg en Allemagne orientale le 14 janvier), l'Alsace (Huningue le 21 décembre 1813, Sainte-Croix-en-Plaine le 24 décembre, Neuf-Brisach le 3 janvier 1814, Sélestat le 5 janvier), les Vosges (Rambervillers le 9 janvier 1814, Sié-des-Vosges le 10 janvier, Epinal le 11 janvier), la Haute-Marne (Fayl-Billot le 13 janvier 1814, Percey-le-Pautel le 14 janvier, Langres le 17 janvier), la Franche-Comté (Belfort le 24 décembre 1813, Besançon le 8 janvier 1814), la Suisse (Genève le 30 décembre 1813), la Côte-d'Or (Saint-Jean-de-Losne le 16 janvier 1814, Dijon le 19 janvier), la Haute-Savoie (Rumilly le 18 ajnvier 1814), l'Italie (Rovigo le 3 décembre 1813, Cavazzana et Edolo le 7 décembre, Boara, Conca di Mare et Rovigo le 8 décembre, Chiogga et Treporti le 11 décembre, Livourne le 14 décembre, Castagnaro le 24 décembre, Mincio le 8 janvier 1814), la Yougoslavie (Zara le 6 décembre 1813, Clissa le 28 décembre), et l'Espagne (Molins del Rey le 16 janvier 1814). Il manque Schestedt et Valebçay que nous n'avons pu localiser.
La disparition s'est probablement produite lors d'une des batailles dans la région de Strasbourg, vraisemblablement en Allemagne, Neuss étant située sur le Rhin près de Düsselforf en Rhénannie-Nord-Westphalie, et Wesel dans le même Land. Mehlem et Landau sont situées en Rhénanie-Palatinat. Ces deux dernières villes sont les plus proches de Strasbourg.
Il semble en tout cas que la disparirion se soit produite avant la campagne de France de 1814, car le décès aurait surement été retrouvé.
Lettre du soldat DEFFORGES de Grammont (42) à sa mère à Mangardt le 30 mai 1812.
"Strasbourg je suis parti le 8 desembre 1811 on nous a embarque sur le Rhein le même jours nous avons ette seur lo 13 jours diont nous avons souffert beaucoup car la neyge qui faiset et coucher sur leur ainfais [effets] de maniere et dautre que nous avons débarqué à Wezel en prusse de la etend nous avons marche toujours depuis la ettend nous avons été a Magdebourg dont nous savons rest à Magdebourg le moy de janvier et mars le premier avril nous sommes parti pour aller garde la ligne contre le reussien [russe] appressent nous ne savonspas à quoi sa va etre desside
Stargarten garnison ainsy jeuge bien comme le pays est bon car le blée il n'a pas un demi pie [pied] de longt encore le 29 de ce moi il gellet encore nous ne pouvons pas empeche en faissent l'ecercice de soufflenos mains du froi qui faisait car le payi est tres pauvre"...
... La Prusse est un dur pays et notre conscrit n'est qu'à la veille de ses souffrances puisque la campagne de Russie commence lorsqu'il écrit sa lettre.
(Source : La Loire et l'Aigle, par Pascal Chambon, Université de Saint-Etienne, 2005, pages 321-322).
|
DESAUTELS
Jean
DESAUTELS Philibert ( 1745 - 1813 )
DESSOLIN Claudine Françoise ( 1752 - 1836 )
SUTET Jeanne ( ? - ? )
![](javascript:PopupCentrer("../images/gMedia123619.jpg")){kind=small}
![](javascript:PopupCentrer("../images/gMedia123618.jpg") "En faveur d'Antoine DES AUTELS."){kind=small}
