Note individuelle
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Son grand-père maternel, Jean-François Thiollière, avait fait venir de Suisse, en 1766, un métier dit à la zurichoise qui permettait de tisser plusieurs rubans à la fois. Il va perfectionner le système pour obtenir une production industrielle et reprendre l'entreprise de fabrication de rubans. Il est aussi propriétaire de houillères. En 1839, il s'associe à Alexis Massenet, le père de Jules Massenet, dans sa fabrique de faux de La Terrasse. Il est Président de la chambre de commerce de 1840 à 1841, il sera aussi Président du Tribunal de commerce et Administrateur puis Censeur de la succursale de la Banque de France. Son fils cadet François dit Francisque entre dans l'entreprise en 1849 et succède à son père. Ses propres fils, Alphonse, né le 07/10/1864 et Marie Élisée, né le 06/05/1870 entreront également dans l'entreprise.
(Source : http://noms.rues.st.etienne.free.fr).
Château de la Chazotte à La Talaudière :
Le château, situé au cœur de la zone minière, était entouré d’un domaine de 19 hectares. Il est de forme rectangulaire, construit en pierre calcaire blanche, avec toit d’ardoise. Il a été très remanié après l’incendie de 1789 et plus tard. Desservi par l’arrière par une allée de chênes, il est ceint de murs et un portail le sépare des actuels bâtiments des communs (maison du gardien, four à pain, ferme, abri de voiture). Ceux-ci entourent une vaste cour dans laquelle on pénètre par un portail. A gauche de ce portail se trouve un étang.
Le château n’a jamais appartenu aux houillères, mais l’exploitation minière a considérablement marqué l’évolution du domaine.
A la fin du XVI° le château appartenait à Christophe BOURDON. Ses descendants le vendirent à la famille BÉRARDIER de GRÉZIEU qui prit le nom de seigneur de la Chazotte.
En 1789, le château fut transformé en fabrique et partiellement détruit. Il fut ensuite incendié en 1793 par des paysans venus s’emparer des terriers féodaux.
Jean Aimé JOVIN, dit JOVIN-DESHAYES, entrepreneur de la manufacture d’armes de Saint-Etienne, avec son frère JOVIN BOUCHARD, en fit l’acquisition en 1800 et le fit reconstruire tel qu’on peut l’observer aujourd’hui.
C’est à cette date que débuta l’exploitation minière qui allait bouleverser le secteur. En 1825, Mr JOVIN bénéficia en effet d’une ordonnance de Charles X lui concédant le droit d’exploiter les mines de charbon de la Chazotte.
Vers 1840, le domaine de 47 ha fut acquis par le rubanier Jean Baptiste DAVID (1782-1855), qui avait épousé Jeanne-Aubine SAUZÉA en 1820. Il passa à son fils Francisque DAVID en 1855 qui représente alors une des branches d’une des grandes familles stéphanoises les DAVID de SAUZÉA (L’entreprise de F. DAVID est en 1875 la plus importante de la région stéphanoise dans le domaine textile. Elle est spécialisée dans la production du velours. D’après G M THERMEAU, elle possédait alors 307 métiers à St-Etienne, la moitié dans ses usines de la rue du Mont et de la rue d’Annonay, l’autre moitié dans 34 ateliers familiaux. Elle a ensuite (fin du XIX° siècle et avant 1914) développé des usines, à St Etienne rue Paillon, à la campagne, essentiellement à Boën (246 métiers) et à Tence., ainsi qu’un moulinage près d’Ambert.). Dès lors, l’histoire du château se confond avec celle d’une partie de la famille DAVID de SAUZÉA.
Le château appartient en effet à cette famille jusqu’en 1910, en particulier à Renée DAVID qui possède 63 ha en 1913 à la Talaudière, et 17 ha en 1921. Mlle DAVID est un des 8 enfants d’André DAVID de SAUZÉA et de Louise BALAŸ.
En 1921, Mlle DAVID céda ses biens à sa nièce Emmanuelle FAYARD. En 1921, celle-ci épousa Pierre de La FITE, marquis de Pelleport, capitaine au 8éme régiment de Génie, domicilié à Boulogne sur Seine.
La seconde nièce de Mlle Renée DAVID, Lucie DAVID de SAUZÉA, nièce d’Adèle, s’était mariée le 11 février 1919 avec Henri d’ESTIENNE de SAINT-JEAN, comte de Prugnières, Saint-Cyrien. Issu d’une très vieille famille noble et de militaire du Valgaudemar, près de Gap, il est chef d’escadron du 38ème régiment d’infanterie de Saint-Etienne. Il rachète le domaine en 1925, mais se noie le 18 mars 1928 dans la pièce d’eau du château, comme l’indique une plaque commémorative apposée près de l’étang.
Avec le développement de l’industrie minière, le château logea des ingénieurs des mines, en particulier après la nationalisation. Ainsi en 1948, la Compagnie des Houillères loua des appartements, l’ingénieur principal Jules PENET y fut logé avec ses 7 enfants dans un logement de 25 pièces.
Le château appartient aujourd’hui à madame de BARIN, fille du comte de Prugnières. Il a été en partie vendu à deux propriétaires.
Les bâtiments des communs ont été bien restaurés. Ils accueillent des entreprises de services, sorte de pépinière d’entreprises, ainsi que le restaurant Secrets des Cépages.
Le domaine, bien qu’amputé de nombreuses parcelles, et cerné par le développement de zones d’activités, représente encore 17 hectares.
(Source : http://bonneville.ccolonna.net/fichiers/lachazotte.pdf).
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