L’attentat de Souk-Ahras, le 10 novembre 1956
Retour |
Accueil |
Selon les témoins
indirects qui parlent de cet événement, quelques détails diffèrent, mais dans
l’ensemble tous convergent vers la même version.
Sur Facebook, sur la Page Taghastoise,
dont l’administrateur et modérateur
est apparemment un habitant de Souk-Ahras, Billal TOUADJNIA, en date du 27
septembre 2017, on trouve
un tissu
d’inepties et d’insanités à propos de cet attentat.
Devant cet article mensonger et diffamatoire, je me suis senti obligé de réagir pour rétablir la
vérité, en mémoire de Monsieur Joseph FONTANA, qui perdit la vie dans ce crime
horrible, mais aussi pour celle des nombreux blessés de ce crime odieux, dont un enfant!
Je vais commencer cette relation par le
compte-rendu officiel du 11 novembre 1956. Ce document, conservé par les
Archives d’Outre-Mer à Aix-en-Provence (13), est adressé au Ministre résidant
en Algérie, et est intitulé :
Télégramme n° 1298/ Télégramme
situation pour la période du 10 novembre 1956 à 12 H. au 11 novembre 1956 à 12
heures, émane de l’Inspecteur général de l’Administration.
On peut y lire page 4 :
- 10 novembre à
18h10 à Souk-Ahras un commando terroriste divisé en deux groupes de 3 à 4
hommes s’est infiltré dans centre de la ville Stop – Un groupe a tiré quelques
rafales de P.M. sur agents de Police Stop – Autre groupe alancé2 grenades F.1
devant café Nazika rue Victor Hugo Stop – Bilan des victimes Stop – 1
européen M. FONTANA Joseph employé C.F.A. tué
Stop – 17 européens dont 1 officier S.A.S. – 1 agent Police d’Etat et 4
militaires blessés Stop – 2 français musulmans dont 1 agent occasionnel Police
d’Etat blessés Stop – 1 terroriste porteur d’un P.M. avec 7 chargeurs et 2
grenades a été abattu Stop -
La presse algérienne, que l’on trouve sous forme de microfilms aux Archives d’Outre-Mer à Aix-en-Provence, relate également cet attentat, reprenant avec plus ou moins d’exactitude quant au nombre des blessés et l’horaire, les éléments du compte-rendu officiel.
L’Echo d’Alger, dans son édition du
11-12 novembre 1956, c’est la cas de le dire, se fait l’écho des événements de Souk-Ahras,
dans un article intitulé « les attentats en Algérie » , pour le
Constantinois, sous le sous-titre « Commando terroriste à Souk-Ahras Un
tué – 19 blessés Un terroriste abattu », on peut lire :
Constantine
(d.n.c.p.) – Hier soir vers 18h30, un commando rebelle composé de deux groupes
de 3 à 4 terroristes s’est infiltré dans le centre de Souk-Ahras.
Cependant que des rafales de
pistolet-mitrailleur étaient tirées sur des policiers, deux grenades étaient
lancées par les hors-la-loi devant le café Nazika, rue Victor Hugo. On compte
un mort et 19 blessés.
Voici la liste des victimes : M.
Joseph FONTANA, empoyé aux C.F.A, tué. Blessés : NASABELLA Abdallah,
agent occasionnel de la police d’Etat ; Jean MISSUD, gardien de la
paix ; Mme Arlette ROTTEMANT ; Melle Arlette BOUBIL ; Melle
Colette TAYEB ; Melle Marie-Claude BEVELIFF ; M. Emile
LOISSIER ; M. Louis CUCCIA ; M. Lucien CUCCIA, M. Bastien
FONTANA ; M. Angelo FALQUI ; M. Jean FORCO ; M. Belkir
NAGIR ; un capitaine des S.A.S. :M. ROULEAU ; 4 soldats :
LEGRAND, LAURIER, Serge POULAIN, Jean ROSENWEIG ; un enfant : Antoine
NAZIKA.
Un des terroriste a été abattu par le
policier blessé ; il était porteur d’un pistolet-mitrailleur, de sept
chargeurs et de deux grenades.
L’Echo d’Alger du 11-12 novembre 1956
La Dépêche de Constantine, dans son
édition du 11-12 novembre 1956, sous le titre « Graves attentats samedi
soir à Souk-Ahras », relate également les faits en pages 1 et 4, avec comme
sous-titre : « Un commando rebelle, infiltré dans la ville mitraille
les passants et lance des grenades1 mort 24 blessés L’un des tueurs,
fortement armé, est abattu ».
On peut lire : Souk-Ahras a
connu, samedi soir, des heures tragiques. A la veille du 11 novembre, en effet,
les rebelles ont effectué un coup de main sur la grande cité de l’Est algérien.
On déplore un mort et 24 blessés. Un tueur a été abattu.
Il était environ
18h10 lorsque des coups de feu et des explosions retentirent en ville. Un
commando rebelle, composé de deux groupes de trois à quatre terroristes chacun,
venait de s’infiltrer dans le cœur de la cité.
Le
premier de ces groupes, qui avait vraisemblablement reçu pour mission spéciale
de neutraliser les membres du service d’ordre, ouvrit le feu à l’aide de
mitraillettes, sur les policiers de service.
La
seconde équipe, pendant ce temps, lançait des grenades F.1. devant le café
Nazika, situé rue Victor-Hugo. Le mitraillage crépita rue de la mosquée, rue de
l’Eglise, rue de Hagrada et rue des Ecoles.
Les services de sécurité intervinrent
immédiatement avec énergie. En se sauvant, leur raid terminé, les rebelles
tiraient au hasard dans les vitrines et les automobiles en stationnement ainsi
que sur toutes les personnes rencontrées. L’un des tueurs, porteur d’une
mitraillette Bereta, de 7 chargeurs de P.M. et de deux grenades était abattu
par un policier sur lequel il venait d’ouvrir le feu. D’importants dégâts
matériels ont été causés à certains magasins et cafés.
Les Victimes
Ainsi que nous l’avons dit, on déplore un
mort : M. Joseph FONTANA, retraité des C.F.A., lâchement assassiné en
pleine rue Victor-Hugo. Voici par ailleurs la liste des blessés :
MM. MESSABELLA Abdallah, agent occasionnel
de la Police d’Etat ; Jean MISSUD, gardien de la Paix ; Mme Arlette
ROTTEMENT ; Mlles Arlette BOUBLI, Colette TAYEB, Marie-Claude
BEVELIFFE ; MM. Emile LOISIER, Lucien CUCCIA, Bastien FONTANA, Angelo
FALQUI, Jean PORCO, Mager BELHKIR, Capitaine ROULEAU, soldats LEGRAND, LAURIER,
Serge POULAIN, Jean ROSENWEIG et un enfant, Antoine NAZIKA.
D
ans
son livre intitulé « Destins croisés à
Mondovi »
, p
age
131
, la petite fille
de Joseph FONTANA, raconte ses souvenirs de petite fille par rapport à cet
attentat :
10 novembre 1956.
Assassinat de mon grand-père, Joseph FONTANA, par les fellaghas, cours
Victor Hugo à Souk-Ahras.
Le médecin che
f
de
l'hôpital
permit son
retour au domicile. Il était mort.
Ma mère Gisèle et mon oncle Antoine se chargèrent de rendre présentable
un être déchiqueté dans sa chair et d'habiller leur père.
Après cet acte d'amour extrême qui dépasse l'imaginaire, nous pû
m
es le voir et lui donner un dernier baiser au milieu
des voix basses et pleurs marquant à tout jamais mes souvenirs d'enfant.
Bien que civil, il
eut les honneurs militaires. Il fut enterré
un 11 novembre, accompagné de la sonnerie aux morts et son cercueil fut recouvert d'un drapeau tricolore.
Accompagné de la sonnerie aux morts, toute la ville était là.
Tout le monde le pleurait : Juifs, arabes et chrétiens.
Tous les magasins étaient fermés.
La ville était morte, elle perdait un être aimé de tous, un être d'exception.
Il avait combattu durant les deux guerres, le destin lui en réserva une
troisième à laquelle il
ne croyait pas et il
en perdit la vie
.
Plus loin dans le même ouvrage,
pages 135, 137 et 139, elle retranscrit mot pour mot ce que lui oralement sa
mère, Gisèle FONTANA, fille de Joseph, et qu’elle avait enregistré avant le
décès de celle-ci en 2003 :
En novembre 1956, le 10 exactement, j’étais enceinte
de Geneviève. Pépé ne pouvait pas dormir la nuit et Il lisait beaucoup.
L’ampoule qu’
il avait au-dessus de son lit ne
fonctionnait plus. Mémé louise me demanda d’aller acheter avant le soir une
ampoule. Je me suis habillée et ma sœur en fit de même.
Pépé revenait du jardin et nous demanda :
« où allez vous toutes les deux ? »
«
Papa on va en ville
pour t ‘acheter une ampoule. »
Les événements avaient commencé.
Il était 18 heures.
Il nous dit : « Non, non, remontez ».
Quand ton grand-père disait quelque chose, il fallait
obéir !
Il nous dit : « Vous restez là ! »
Il s’habilla très rapidement et Mémé lui dit «
tu as oublié ton chapeau ». Il ne descendait jamais sans son chapeau.
En partant il prit le nez de Mémé et le pinça. Elle
se mit à crier. Il lui dit : « toi quand on te crève un œil, tu n’es
jamais contente ! » Telles ont été ses dernières paroles.
Les arabes sont passés par la frontière tunisienne du
côté de l’hôpital et ils allaient mitrailler les civils dans la rue Victor
Hugo.
Pépé avait acheté ses ampoules, il avait fait ses
courses.
Entre temps, il rencontre Tonton Bastien, son frère,
qui lui dit « nous allons chez Mr FIOLE pour acheter un manteau pour
Michèle ». Pépé lui dit qu’il ne trouverait pas de manteau dans ce magasin
et il fit faire demi-tour à toute la famille.
Ils sont redescendus jusqu’à la place Thagaste.
Pépé a vu l’arabe qui avait la grenade dans les
mains. Ila pris Edith et Michèle et il les a jetées dans le magasin, il a
protégé son frère et en se tournant il a reçu la grenade en plein ventre.
Il y a eu 21 blessés, Pépé a été le seul tué, un
petit arabe a eu une jambe arrachée.
Mon frère, Tonton Nono, était au bar chez Michel
NAZIKA.
On lui dit : « Il y a Mr FONTANA
Joseph ! »
Les ambulances sont arrivées et ont amené Pépé à
l’hôpital. Le beau-frère de Pépé, Henri SCARPA était là.
Le directeur de l’hôpital de Souk-Ahras était un
cousin de Mémé, Mr VILLA.
Ils se sont adressé à lui et ont demandé de le ramener
à la maison. Mémé Louise était choquée, elle t’avait dans ses bras et tu lui
disais : « ne t’inquiète pas ils n’ont pas tué Pépé ! »
Ils ont déposé Pépé de la civière sur le lit.
Mémé a eu un malaise, elle est restée ainsi pendant 3
heures. Le docteur a tout tenté pour la ramener à la vie.
Avec Tonton Nono, nous avons lavé mon père, et
changé. On pensait toujours qu’il allait revenir. J’ai tout fait pour ne pas
l’oublier.
Mémé Louise est morte de chagrin 2 ans après, le 16
juin 1959.
Pépé était né le 14 janvier 1905 et Mémé le 20 octobre
1904.
L’ascendance sicilienne de tes oncles a failli les
entraîner vers un règlement de compte. Il n’en fut rien, le chagrin et la
dignité l’emportèrent sur la vengeance.
Toutefois, le lendemain était le 11 novembre 1956 et
les autorités de Souk-Ahras décidèrent à l’unanimité de lui offrir des obsèques
civiles avec les honneurs militaires, ton jeune oncle fut reconnu pupille de la
Nation.
Son cercueil était recouvert d’un drapeau militaire.
Toute la ville convergea vers l’église pour un dernier hommage à ton
grand-père, agent de la SNCFA, violoniste et musicien reconnu. Grand érudit, il
donnait des cours de violon et travaillait le bois, le fer comme un
professionnel.
Notre voisin Mr GUÉLOUSSI dont les enfants avaient
été mis au monde par ta grand-mère, émit le vœu de suivre le cortège. Tes
oncles s’y opposèrent violemment : pas d’arabe !
Les yeux de cet arabe que nous aimions tous se sont
remplis de larmes. Alors moi, Gisèle, je me suis armée de courage et je leur ai
dit la chose suivante :
«
Cet homme n’est pour rien dans le lâche
assassinat de notre père, hier il était notre ami, notre frère, cela doit
continuer !
Il va suivre le cortège à côté de moi et si un de vous
touche à un de ses cheveux, il aura affaire à moi ».
Il rentra chez lui et revêtit une longue djellaba
blanche brodée de fil de soie, il était majestueux pour rendre un dernier
hommage à cet homme qu’il disait être comme son père… Personne n’osa affronter
ma mère.
SOURCES :
- Archives
Nationales d’Outre-Mer à Aix-en-Provence, cote 93-5Q236
- L’Echo d’Alger
du 11-12 novembre 1956
- la Dépêche de
Constantine du 11-12 novembre 1956
- Destins croisés à Mondovi, par Chantal Warion, E
d
itions Jacques Gandini, Nice, 2007
L'ATTENTAT DE LA RUE VICTOR HUGO
(Source : page Facebook la Page Taghastoise :
https://www.facebook.com/Pagethagastoise/posts/1329400637182647/
).
Pendant la révolution et pour pouvoir rejoindre les
rangs des résistants algériens, l'aspirant devait faire preuve de loyauté en
tuant un harki, un policier ou un militaire français. C'était la règle
instaurée par Badji Mokhtar à Souk-Ahras.
En 1956, Chouchane ZERARI avait émis le souhait de
rejoindre les rangs de l'ALN. Il lui avait été donc demandé de tuer un certain
GAID Brahim comme preuve de loyauté.
Le 2 octobre 1956, en exécutant l'ordre du FLN,
ZERARI avait raté sa cible. La balle tirée en visant GAID Brahim avait en effet
touché le mur de sa maison (sise rue Pasteur aujourd'hui).
Pourchassé par un
français nommé Joseph FONTANA, un des plus racistes des colons français de
Souk-Ahras, ZERARI s’était enfui en courant pour se cacher ensuite dans la maison
de SOUKHAL le policier (à l’insu de ce dernier).
En ratant son attentat, ZERARI ne pouvait donc
rejoindre les rangs de l'ALN. Il lui avait été demandé de commettre un autre
attentat. Cette fois-ci la cible a été choisie par Abdelaziz KADER, il s'agit de
Joseph Fontana lui-même.
Le 10 novembre 1956, un trio de citadins de
Souk-Ahras (ZERARI Chouchane, Slimane L'ASSAUT et Abdelaziz KADER) épaulés de
loin par un certain Mahmoud OULED ZAOUI, armés de simple pistolets, ils
interceptent le colon Joseph Fontana en face du magasin BATA de l'ancienne rue
Victor Hugo en plein centre-ville de Souk-Ahras, Slimane demanda alors à ZERARI
de le tuer, paniqué ce dernier hésita avant de tirer. Blessé, Fontana tomba par
terre, il sortit une arme pour se défendre et tira. Plus rapide et mieux
entraîné que lui, Abdelaziz KADER l'acheva avec deux balles dans la tête.
C'était le premier d'une longue liste d'attentats à
Souk-Ahras. ZERARI avait enfin réussi à rejoindre l'ALN avec Abdelaziz KADER
quand Slimane L'ASSAUT et suite à la demande de l'Etat-Major de l'ALN, il avait
formé son célèbre commando dont la mission était, l'acheminement des armes de la Tunisie vers la Kabylie
.
Commentaire
:
D'après ce que je sais, il y avait un commando
de 5 et non de trois. Et c'est l'assaut qui a tué Fontana.
Réponse de la Page Taghastoise : Sincèrement je ne
sais pas, c'est un témoignage de ZERARI confirmé par d'autres. Plusieurs
attentats ont été commis à la rue Victor Hugo (Une dizaine, le plus meurtrier
était celui du 14 juillet 1957, il y avait 4 morts français). La famille de
Fontana croit aussi que c'est Slimane qui avait tué leur parent Joseph. Il faut
rassembler tous les témoignages pour écrire fidèlement cette histoire.
Commentaire
:
Je me souviens lorsque j'étais jeune j'ai
assisté à un attentat dans un bar qui a été transformé en café BELHAMI. Juste à
l'angle de la rue Victor Hugo qui est maintenant rue de l'ALN. Et c'était un
moudjahid qui a lancé une grenade dans ce bar, ce moudjahid je ne connais pas
son nom, mais je voudrais bien si quelqu'un connait cette histoire pendant la
colonisation.
Commentaire
:
En 1956, j'avais une dizaine d'année et je me
souviens très bien de ce jour, je me suis toujours dis que j'aurai pu être la
victime à la place de Joseph Fontana car je circulais tous les jours dans cette
rue, une balle perdue est vite arrivée et n'atteint pas toujours son but. Moi
le petit Souk-Ahrassien, plus Souk-Ahrassiens que n'importe qui, je serai donc
un méchant colon qu'il fallait abattre pour avoir sa place dans les rangs de
l'ALN, à en croire certains commentaire. Durant 5 générations notre famille y
est née, a vécue, travaillé, bâti, aidé, secouru, nourrie dans cette ville où
ils ont vus le jour et y sont mort pour la plupart d'entre eux, sans jamais une
seule fois, faire de mal ou du tort à qui que ce soit. Notre seul malheur a été
d'être Français, nous n'avons pas choisi, seul Dieu est capable de le faire.
Vive Souk-Ahras ma très chère ville adorée. Aimez votre ville comme nous
l'avons aimé. Fraternellement.
Réponse de la Page Taghastoise : Cher ami, la
guerre est derrière nous et l'amour voilé par cette haine qui avait découlé de
notre commun passé ne doit pas dévoiler notre présent. Nous sommes frères par
notre appartenance à la même ville qui nous a vus naître et que nous partageons
à part égal l'amour qu'on a pour elle.
Si on a raconté aujourd'hui l'histoire de Fontana, c'est juste pour
faire connaitre un des tristes épisodes de notre cité avec ses beaux jours et
ses mauvais. Amicalement et fraternellement vôtre
.
Je n’ai pas cité
les noms ou pseudonymes des personnes qui ont commenté ce tissus mensonge, par
souci de discrétion...
C
omme
on peut le constater, ce récit comporte
de nombreuses inepties et insanités, notamment le déroulement des faits, et le prétendu racisme de Joseph FONTANA. Il dénote
surtout une méconnaissance totale de ce qui s'est réellement passéce jour-là, mais cela n’empêche
pas son auteur de porter des jugements !
QUAND ON NE SAIT PAS CE QUI S’EST PASSÉ, ON SE TAIT AU LIEU DE RACONTER N'IMPORTE QUOI !!!... ET SURTOUT ON NE PORTE PAS DE JUGEMENT !!!
Retour |
Accueil |