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Cette biographie, bien incomplète, présente cette illustre « cousine ». Si vous notez des erreurs, n’hésitez pas à m’écrire, et je corrigerai avec plaisir.
Madame Inès de
LA
FRESSANGE, de son vrai nom Inès
Maria Laetitia Eglantine Isabelle de SEIGNARD de LA FRESSANGE, voit le
jour le
11 août 1957 à Gassin (83), près de Saint-Tropez (voir sa fiche).
Elle est la fille du marquis André de La Fressange, et de cécilia
Sanchez-Cirez, mannequin pour Guy Laroche, qui sont alors en vacances à
Saint-Tropez.
Elle est issue d’une
ancienne famille de noblesse
d’armes originaire du Velay, distinguée par ses services
militaires au régiment
d’Auvergne, dont la lignée est connue depuis Noble Jehan de SANHARD (ou
SAIGNARD),
écuyer du Roi, commandant 50 hommes d'armes. En 1439, il fut
promu écuyer du
roi Charles VII, pour avoir offert à ce Prince, lorsqu'il
n'était que Dauphin,
les premiers drapeaux enlevés aux ennemis, en Velay. Il fut
créé chevalier, par
le même Roi, dans la cathédrale du Puy, en
récompense des services qu'il avait
rendus, au cours de la guerre. Charles VII y ajouta un "don
magnifique",
dûment enregistré, le 29 avril 1439, au bailliage de
Montfaucon-en-Velay. Cette
famille fut maintenue dans sa noblesse par
Jugement de Monsieur de BEZONS, intendant de Languedoc, en date du 20
décembre
1668. Le nom de LA FRESSANGE accolé à celui de SAIGNARD
est porté par Jean de
SANHARD, écuyer, bailli d’Yssingeaux, Seigneur des
Préaux, Montméat, Poinsac,
qui épouse par contrat reçu André CHOMEL, notaire
à Saint-Didier-en-Velay, et
passé à La Fressange, le 25 octobre 1627, Clauda ALLIER
de LA FRESSANGE, dame
de La Fressange. Héritière de sa maison, elle apporte en
dot à son mari tous
les biens de sa famille, laquelle remonte à noble Jehan ALLIER,
notaire à
Saint-Didier-en-Velay, décédé avant 1420, seigneur
de La Fressange, époux
d’Aëlis de CHAZELLES, anobli en 1375, qui reçut ses
lettres de noblesse du roi
Charles V lors du passage de ce dernier au Puy-en-Velay en 1378. Jean de
Saignard époux
de Clauda ALLIER de LA FRESSANGE devient ainsi le premier de sa famille
à
porter le titre de seigneur de La Fressange. La famille ALLIER de LA
FRSESSANGE
portait : d’azur à l’aigle essorante
d’argent, la famille de
SAIGNARD : d’azur au sautoir d’or, enfin la famille
SAIGNARD de La
FRESSANGE : Écartelé:
aux 1 et 4, d'azur, au sautoir d'or (Saignard); aux 2 et
3, d'azur, à l'aigle éployée d'argent (Allier de
la Fressange).
Inès, qui plus connue par la suite
sous le nom d’Inès de LA FRESSANGE, grandit au Moulin des Dames à Septeuil (78), et fait ses études
à l’institution de la Tournelle à Courgent (78) puis
à l’institut Notre-Dame
à Mantes-la-Jolie (78), Elle obtint son bac et s'inscrit à l’école du Louvre à Paris (75).
Sa beauté andogyne est remarquée et, en 1975, elle fait ses
premières photos pour le magazine ELLE avec Oliviero TOSCANI,
puis apparaît pour
la première fois sur un podium lors d’un
défilé pour Thierry MUGLER.
Celle qui trouve ses jambes
trop maigres, ses yeux trop larges et
ses mains plutôt moches, devient, de
1983 à 1989, l’égérie de la maison CHANEL,
et l’on retrouve son visage sur les
publicités pour le fameux parfum Chanel N° 5 durant cette
période. Elle fut le
premier mannequin à signer un contrat d’exclusivité
avec une maison de couture.
Avec son physique atypique et sa personnalité,
représentant une certaine image
de la beauté, et incarnant l’élégance
parisienne, elle impose son style
personnel, se distinguant par son naturel et son humour, ce qui lui
vaut le
surnom de « mannequin qui parle », et fait
d’elle le premier
mannequin star, et la personnalité la plus populaire de la mode.
En 1990, elle quitte la maison
CHANEL après une bataille par avocats interposés, suite
à un différent avec
Karl LAGERFELD. Ce dernier n’accepte pas qu’elle soit
élue en 1989 comme modèle
pour la Marianne,
succédant à Brigitte BARDOT et
Catherine DENEUVE, et que l’on
retrouve dans les mairies et sur les timbre-poste. Celle que
l’on surnomme
aussi « L’asperge » devient le symbole de
la République. Karl s’y
oppose violemment en laçant : « Je ne veux pas
habiller un monument,
c’est trop vulgaire !» et intime à Inès
l’ordre de refuser.
En 1990 à Tarascon
(Bouches-du-Rhône), elle épouse le 19 juin, Luigi
d’URSO, célèbre homme d'affaires et marchand d'art
italien, avec qui elle aura
deux filles, Nine, en 1994, et Violette, en 1999.
En 1991, elle crée sa propre
maison de prêt-à-porter et ouvre sa première
boutique au 14 de l’avenue
Montaigne à Paris, avec sa propre griffe, dont le succès
est immédiat, aux
Etats-Unis et au Japon notamment. En 1996, elle collaborait avec
PEUGEOT pour
une série spéciale de la 106 à son nom,
véhicule plutôt destiné à un public
féminin, par la touche personnelle qu’elle apporta
à cette voiture.
En
décembre 1999, elle est licenciée « pour faute
grave » de sa société de
prêt-à-porter par l’actionnaire majoritaire,
François-Louis VUITTON. Le prétexte pour
s’approprier le nom de l’ex-mannequin
était qu’elle avait vendu un de ses dessins pour illustrer
une boîte à pilule
de « La Jouvence de l’Abbé Soury ».
Inès de LA FRESSANGE perdait
ainsi tous les droits sur l’exploitation de son nom. C’est
alors le début d’un
long combat pour récupérer l’usage de ses nom,
prénom et image, qu’elle retrouve
par un jugement de la Cour d’Appel de Paris du 15 décembre
2004.
Après avoir entre autre crée son propre
parfum en 2000, elle publie en octobre 2002 un livre
autobiographique :
« Profession Mannequin » chez Hachette
Littératures, coécrit avec
Marianne MAIRESSE, journaliste au magazine Marie-Claire. Elle habille
aussi
Adriana KAREMBEU pour une séance photo le 18 mai lors du
Festival de Cannes
2003, et l’une de ses dernières créations, la
collection des poupées FLEXO,
d’après les personnages crées par la styliste, est
lancée en juillet 2004, sans
oublier une ligne de stylos et sa collaboration avec Bruno FRISONI pour
relancer la marque de souliers haute couture Roger VIVIER. Elle est
Directrice de Communication et consultante (elle s'occupe entre autre
de la décoration des magasins de la marque à
l'étranger) pour la maison Roger Vivier.
A 50
ans et demi, Inès fait la couverture du magazine ELLE, sur le numéro de
février 2008. En juin de la même année, elle est nommée chevalier de la
Légion d'Honneur par Georges Kiejman, dans les salons de la marque
Roger Vivier, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris (75), dont elle est
l'ambassadrice.
Inès de la Fressange a
su utiliser sa grande popularité pour apporter son soutien
à des œuvres caritatives, en soutenant notamment
l'association Orphelinats d'Afrique. De plus elle est la marraine, depuis 1998, de
l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui permet
à des enfants de pays défavorisés de subir des
opérations du cœur en France.
Récemment, Inès de La Fressange a fait un retour très remarqué sur les podiums le 28 janvier 2009, moulée dans une longue robe noire, lors du défilé haute couture printemps/été 2009 de Jean-Paul Gauthier. Elle a aussi défrayé la chronique en février 2009, en acceptant de se "dénuder" pour le magazine Madame Figaro, avec une longue interview à la clé.
Enfin, la grande marque
de produits de beauté l'Oréal, afin de redorer son image fait d'Inès sa
nouvelle égérie. Celle qui représente aux yeux du monde entier le
symbole de "la Parisienne" et de "l'élégance à la française" rejoint
ainsi les grands noms qui ont
représenté cette marque. On retrouve de nouveau son visage un peu
partout sur les publicités de la marque... "parce qu'elle le vaut
bien"... pour reprendre son fameux slogan ! Dans le courant des mois de
février et mars 2013, on l'a vu dans une campagne publicitaire pour La
Redoute.
Bibliographie sélective :
- La Famille de Sagnard de La Fressange, une Famille Noble à Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire) de 1627 à Nos Jours, par Jérôme Sagnard, mai 2000.
- Nobiliaire Universel de France, par Nicolas de Saint-Allais, tome XIII, Paris, 1818, pages 400 à 404, et tome XV, Paris 1818, pages 209 à 223.
- Armorial Général du Velay et des Enclaves Formant le département de la Haute-Loire, par Georges Paul, Marseille Reprints, 1975.
- Armorial de la Noblesse de Languedoc – Généralité de Montpellier, par Louis de La Roque, tome I, Marseille Reprints, 1972, pages 458 à 461.
- Armorial de Gévaudan, par le vicomte de Lescure, Lyon, 1929, pages 759 à 761.
- Armorial Général, par J.B. Rieststap, tome I, Londres 1887, pages 33 et 647.
- Catalogue des Gentilshommes de Languedoc, par Louis de La Roque, Paris, 1865, pages 32 à 44.
- La Noblesse de la Sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg en 1789, par Raymond de Gigord, Lyon, 1894, pages 386 à 393.
- L’Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789, par Henri de Jouvencel, Lyon, 1911, pages 553 à 564.
- Who’s Who in France, Edition 1995-1996,
page
984.
- Biographie d’Inès de La Fressange trouvée il y a quelques années sur le site www.via.asso/biocreateur.asp?lcidd=676 (lien aujourd’hui mort).
- Site Internet http://www.rfi.fr/actufr/articles/027/article_13359.asp, pour la photo d'Inès en Marianne.
- Sites Internet http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/proust/dossier.asp?ida=357412 et http://absolufeminin.nouvelobs.com/mode/mode2046_032.html.
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