Note individuelle
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En 1688, Jacques JUVIN ou JOUVIN, fils de Pierre, originaire de Poliénas, est meunier à Tullins. Cette famille vint s'installer à Grenoble à la fin du XVIIIème siècle, et son nom reste attaché à l'essor de l'industrie gantière de la ville. Parmi ses membres, il y a plusieurs notables, tous parents entre eux :
Benoît-Marie JOUVIN, avoué, membre du Tribunal de Commerce de Grenoble, banquier, et qui, mal conseillé par Alphonse PERIER, fit faillite en 1870.
Bénédict ou Benoît JOUVIN, cousin de Jacques, fut chroniqueur musical à la Sylphide à Paris, puis co-fondateur du Figaro. Il devint le gendre de VILLEMESSANT par son mariage avec Blanche CARTIER de VILLEMESSANT. Il était propriétaire du château de Bois-Préau à La Malmaison.
Xavier JOUVIN, une place et un quai portent son nom à Grenoble, fit des débuts modestes. La coupe des gants était alors approximative et sa réussite dépendait de l'habileté du coupeur. Rêvant de fabriquer des outils pour faciliter le travail des ouvriers, il rendit cette opération plus rationnelle. Il étudia longuement à l'hôpital de Grenoble les formes de mains et parvint à déterminer 32 types différents par la longueur et la largeur, créant la notion de pointure. Mais il imagina surtout et réalisa avec BONVALOT une machine pour la fente automatique du gant. Cette invetion fit connaître un véritable âge d'or à la ville de grenoble. De son mariage avec Julie Thérèse REY naquit une fille unique, qui épousa Edouard REY, maire de Grenoble, et qui fut le biographe de Xavier JOUVIN. Ce dernier, s'intéressant aux problèmes sociaux de son temps, faisait prélever 5 centimes sur chaque douzaine de gants fabiqués par sa maison, pour participer à l'amélioration de la condition ouvrière.
Claude JOUVIN, frère de Xavier, doué d'un remarquable esprit commercial, fonda, en accord avec son frère, la maison Jouvin, Doyon et Cie, dont il fit la première de Grenoble, qui employait 2 620 personnes, à Paris, Grenoble ou Annonay, en 1867, et qui exportait dans toute l'Europe. C'est son petit-fils Paul qui épousa Alice de VILLAINE.
(source : Les Jocteur Monrozier en Dauphiné, par Yves JOCTEUR MONROZIER, pages 297-298).
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