Fiches individuelles


SEUX Marguerite
Naissance : 14 novembre 1806 à Saint-Sauveur-en-Rue 42
(Source : voir fichier Geneanet de Jean-Claude Labeye).
Décès : 30 mai 1891 à Saint-Régis-du-Coin 42
(Source : voir fichier Geneanet de Jean-Claude Labeye).

Union : SOUTRENON Jean ( 1813 - 1885 )
Mariage : avant 1844
(Source : voir fichier Geneanet de Jean-Claude Labeye).
Enfant : SOUTRENON Antoine ( 1844 - 1918 )




SEUX Marie-Anne
Union : GEORJON Jean-Baptiste ( ? - ? )
Mariage : 6 ventôse an XIII à Saint-Genest-Malifaux 42
Note individuelle : Fille de feu Jean SEUX, et de Marguerite GUICHARD.





SÉVIGNÉ (de ) Françoise Marguerite
Naissance : 10 octobre 1646 à Paris 75
(Source : http://thierryhelene.bianco.free.fr/).
Décès : 13 août 1705 à Marseille 13 Mazargues
(Source : Dictionnaire Larousse).

Père : SÉVIGNÉ (de ) Henri ( 1623 - 1651 )
Mère : RABUTIN-CHANTAL (de ) Marie ( 1626 - 1696 )

Union : ADHÉMAR de MONTEIL de GRIGNAN François ( 1632 - 1714 )
Contrat de mariage : 28 janvier 1669 à Paris 75 à l'hôtel de La Rochefoucauld ( Source )
Mariage religieux : 29 janvier 1669 à Paris 75 en l'église Saint-Nicolas-des-Champs
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).
Enfants : ADHÉMAR de MONTEIL de GRIGNAN Pauline ( 1674 - 1737 )
ADHÉMAR de MONTEIL de GRIGNAN Blanche ( ? - ? )
Note familiale : Françoise Marguerite est sa troisième épouse.
(Source : http://thierryhelene.bianco.free.fr/).
Note individuelle : Elle est connue pour ses prestations à la cour de Louis XIV, avec qui elle a ouvert plusieurs bals. Pressentie pour en devenir la maitresse, le roi-soleil lui a finalement préféré la « Montespan ».
(Source : http://thierryhelene.bianco.free.fr/).
La fille aînée de la Marquise de SÉVIGNÉ reçoit une éducation digne de son rang ; riche et variée.
C’était une très belle jeune fille, célébrée par les poètes de son temps comme" LA PLUS BELLE FILLE DE FRANCE".
A 17 ans, elle danse à la cour, elle a été un temps l'objet de l'attention du Roi.
Jean de La FONTAINE en a écrit une fable - le lion amoureux- qui commence ainsi
"Sévigné, de qui les attraits servent aux Grâces de modèle. Amour, amour quand tu nous tiens..."
Elle épousa le Comte de Grignan, elle eut 3 enfants et meurt à 59 ans.
(Source : http://www.tourisme-paysdegrignan.com).
Françoise de SÉVIGNÉ est la fille d'Henri, marquis de SÉVIGNÉ, gentilhomme breton et de l’épistolière Marie de RABUTIN-CHANTAL, marquise de Sévigné, dite aussi Madame de SÉVIGNÉ. Elle est baptisée quelques jours après sa naissance, le 28 octobre (Antoine Adam, Histoire de la littérature française au XVIIe siècle, p. 140).
Dans sa jeunesse, elle fut célébrée pour sa beauté : au ballet des Arts, en 1663, à peine âgée de seize ans, elle eut l'honneur de danser la première entrée avec le roi Louis XIV, aux côtés de Henriette d'ANGLETERRE, belle-sœur du roi, de Mademoiselle Louise de La VALLIÈRE et de Mademoiselle Françoise-Athénaïs de MORTEMART.
Son cousin Roger de BUSSY-RABUTIN disait qu'elle était « la plus jolie fille de France » (« Elle [madame de Sévigné] en avait fait aussi [de sa fille] quelque chose de si extraordinaire que moi, qui ne suis point du tout flatteur, je ne me pouvais lasser de l'admirer, et que je ne la nommais plus, quand j'en parlais, que la plus jolie fille de France, croyant qu'à cela tout le monde la devait connaître. » Roger de Bussy-Rabutin, « Portrait de madame de Sévigné », sur books.google.fr, in Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, Paris, Lavigne, Chamerot, 1836, t. I, p. xxiii.), sans pour autant s'abuser ; il écrit ainsi à une amie, en 1678 :
« Cette femme-là a de l'esprit, mais un esprit aigre, d'une gloire insupportable, et fera bien des sottises. Elle se fera autant d'ennemis que la mère s'est fait d'amis et d'adorateurs » (Saint-Simon, Mémoires, t. 12, notes et appendices par A. de Boislisle…, Paris, 1896, p. 289).
Elle fut chantée par La FONTAINE, SAINT-PAVIN (Il lui dédia plusieurs pièces où elle apparaît sous le nom d’Iris), BENSERADE et le chevalier du BUISSON. TRÉVILLE disait « qu'elle brûlerait le monde » (Saint-Simon, Mémoires, t. 13, notes et appendices par A. de Boislisle…, Paris, 1897, p. 50).
En 1668, François de La FEUILLADE entreprit, en vain, de faire d'elle la maîtresse du roi.
Selon Primi VISCONTI, l'ambassadeur GIUSTINIANI se vantait « d'avoir possédé madame de GRIGNAN lorsqu'elle était encore mademoiselle de SÉVIGNÉ » (Antoine Adam, Histoire de la littérature française au XVIIe siècle, p. 143).
François ADHÉMAR de MONTEIL de GRIGNAN, lieutenant-général de Provence, l'épousa en troisièmes noces le 29 janvier 1669 ; elle apportait une dot énorme, dont 196 000 livres devaient servir à l'amortissement des dettes de son futur mari. Les dépenses fastueuses du ménage continuèrent cependant, jusqu'à la quasi-ruine (Antoine Adam, Histoire de la littérature française au XVIIe siècle, p. 144).
Son mari étant gouverneur de Provence elle quitta Paris et sa mère pour Aix-en-Provence et résida fréquemment dans son château de Grignan, ce qui fut à l'origine de l'une des correspondances les plus célèbres de la littérature française (« (…) cette Madame de Grignan si adorée dans les Lettre de Madame de Sévigné, sa mère, dont cette éternelle répétition est tout le défaut. » ; Saint-Simon, Mémoires, t. 12, notes et appendices par A. de Boislisle…, Paris, 1896, p. 287). Malheureusement, seules les lettres de Madame de Sévigné ont été conservées, la famille ayant détruit les réponses.
Certains estiment qu'elle est la mystérieuse destinataire des Mémoires du cardinal de Retz (« C'est d'ailleurs [une] insistance soudaine de Madame de Sévigné, en juillet 1675, qui donne à penser, entre autres raisons, qu'elle est bien la seule destinataire des Mémoires : nous savons, en effet, par les lettres des 7, 12 et 14 juin qu'elle s'était très longuement entretenue avec Retz. Ne serait-ce pas dans ces circonstances qu'elle l'aurait incité à écrire ses souvenirs ? Enfin, elle lui avait adressé des aveux déchirants, le 19 juin, à Boissy-Saint-Léger, chez Caumartin. On serait tenté de mettre ces passages de la Correspondance en relation avec un passage similaire, biffé, des Mémoires (…). Or Retz biffe tout ce qui pourrait permettre de reconnaître sa confidente (…) ». Cardinal de Retz, Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1984, 1808 p., p. xxi, no 3. Antoine Adam, dans son Histoire de la littérature française au XVIIe siècle (Paris, 1958 et 1962) cite Madame de Sévigné, mais lui préfère Madame de La Fayette. Il signale cependant que Madeleine de Scudéry s'amusait de voir que [Retz] passait ses journées, à Paris, dans la société de Mme de Grignan et de Mme de Coulanges.).
Sa fille aînée entra chez les Visitandines, ordre religieux fondée en 1610 par leur ancêtre Jeanne-Françoise de CHANTAL et l'évêque de Genève François de SALES.
La fille cadette épousa le comte de SIMIANE et fit éditer la correspondance de sa grand-mère.
Son unique fils mourut prématurément en 1704 ne laissant pas de postérité.
Françoise de Grignan mourut peu après à Marseille le 13 août 1705 à l'âge de 58 ans « partie de la petite vérole et d'une apoplexie de sang » (Lettre de Testu de Mésonville, lieutenant de la citadelle de Marseille à Chamillart, datée du 14 août 1705, in Saint-Simon, Mémoires, t. 13, notes et appendices par A. de Boislisle…, Paris, 1897, p. 594).
La princesse des URSINS, écrivit de Madrid à cette occasion à Madame de MAINTENON : « Voilà donc la pauvre Madame de Grignan morte entre les mains d'un charlatan ! (Le médecin CHAMBON, le même qui avait été au chevet de Madame de SÉVIGNÉ mourante) Elle qui avoit beaucoup d'esprit, et qui se piquoit pas moins de savoir la médecine que la philosophie de DESCARTES, comment a-t-elle pu se mettre en de telles mains ? » (Saint-Simon, Mémoires, t. 13, notes et appendices par A. de Boislisle…, Paris, 1897, p. 50 et 595).
Épitaphe de Saint-Simon : « Madame de Grignan, beauté vieille et précieuse dont j'ai suffisamment parlé, mourut à Marseille bien peu après, et quoi qu'en ait dit Madame de Sévigné dans ses lettres, fut peu regrettée de son mari, de sa famille et des Provençaux ».
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).
Françoise de GRIGNAN sage baronne d'Entrecasteaux
par Nelly Nussbaum
Elle choisit de s'installer dans le château de ce village varois, plutôt que dans la Drôme, écrivant souvent à sa mère et gérant le train de vie dispendieux de son mari.
Françoise-Marguerite de SÉVIGNÉ, comtesse de Grignan et baronne d’Entrecasteaux, n’aurait sans doute jamais été connue, si elle n’était la fille tant aimée de l’écrivaine épistolaire, madame de SÉVIGNÉ, connue sous le titre de la Marquise de SÉVIGNÉ. C’est son départ en Provence et notamment en son château varois d’Entrecasteaux après son mariage qui, faisant le désespoir de sa mère, en fit la bénéficiaire d’une correspondance considérée comme un des chefs-d’œuvre de la littérature française. Mille-deux-cents lettres qui constituent un témoignage de premier ordre sur la société du XVIIe siècle.
Née à Paris le 10octobre 1646, Françoise-Marguerite de SÉVIGNÉ est, avec son frère Charles (1648-1713), l’un des deux enfants du marquis Henri de SÉVIGNÉ (1623-1651), et de Marie de RABUTIN-CHANTAL (1626-1696), marquise de Sévigné. Quasiment idolâtrée par une mère, excessive dans son affection, elle était vantée pour sa beauté.
A seize ans, elle eut l’honneur d’ouvrir un bal à Versailles avec LOUIS VIX. En 1669, elle épouse François ADHÉMAR de MONTEIL, comte de Grignan et baron d’Entrecasteaux. Son époux n’est pas beau, deux fois veuf, il a quatorze ans de plus qu’elle et est criblé de dettes, mais il lui plaît. Françoise lui apporte une forte dot et lui donnera cinq enfants, trois filles et deux fils. En 1670, François ADHÉMAR, nommé lieutenant-général de Provence, emmène sa femme dans le sud de la France.
Elle négocie avec les métayers et les fermiers
Au château de Grignan dans la Drôme, quartier général de son mari, Françoise préfère celui d’Entrecasteaux, qu’elle décrit comme une sorte de vaste gentilhommière sans originalité. Qualifiée de froide, mais vertueuse et honnête par les habitants, elle tente de gérer au mieux le train de vie dispendieux qu’incombe la situation de son époux.
Elle négocie avec les métayers, fermiers et notables de la région et pense même vendre les terres d’Entrecasteaux pour régler les dettes de son mari. En 1676, elle tente d’en augmenter la valeur en s’appuyant sur une loi qui, à l’époque, permettait de monter d’un rang dans la hiérarchie de la noblesse, ce qui aurait fait passer le domaine de baronnie en marquisat. Mais la procédure n’aboutit pas et les terres ne sont pas vendues. Il lui faudra rogner fortement sur le train de vie de sa maison pour venir à bout des créanciers.
Très attachée à sa fille, autant qu’à Pauline, l’une de ses petites filles qui semble douée pour l’écriture, la déjà célèbre marquise de SÉVIGNÉ entreprend souvent le voyage à Entrecasteaux. C’est ici qu’elle s’éteint en 1696. Quant à Françoise, elle meurt de la petite vérole et d’une apoplexie (AVC) à l’âge de 58 ans le 13 août 1705, à Marseille, où elle serait enterrée, mais sans certitude, en l’église des Grande-Maries, premier monastère de la Visitation.
(Source : Nous, supplément de Nice-Matin, n° 31 du 1er décembre 2018, page 53).

SÉVIGNÉ (de ) Françoise Marguerite
SÉVIGNÉ (de ) Henri
 
 
RABUTIN-CHANTAL (de ) Marie
 
 




SÉVIGNÉ (de ) Henri
- Baron de Sévigné, seigneur des Rochers

Naissance : 16 mars 1623 à Vitré 35500 au château des Rochers
(Source : Wikipédia).
Décès : 5 février 1651 à Paris 75
Des suites de ses blessures provoquées par un duel le chevalier avec François AMANIEU d'ALBRET. (Source : Wikipédia).
Inhumation : 1651 à Paris (4ème) 75 rue Saint-Antoine, dans l'église du couvent des Filles de la Visitation Sainte-Marie (de nos jours, le Temple du Marais)
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).

Union : RABUTIN-CHANTAL (de ) Marie ( 1626 - 1696 )
Contrat de mariage : juillet 1644
(Source : https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/4674-monsieur-de-sevigne-epoux-de-la-marquise.html).
Mariage religieux : 4 août 1644 à Paris (4ème) 75 en l'église Saint-Gervais-Saint-Protais
(Source : site Internet vivreparis.fr).
Enfant : SÉVIGNÉ (de ) Françoise Marguerite ( 1646 - 1705 )
Note individuelle : On parle toujours de Madame de SÉVIGNÉ, mais point de Monsieur ! C'était un homme bien dans son temps, et comme tous les hommes de cette époque, prêt à en découdre avec le « premier venu », accomplissant quelques exploits à la guerre, et pourvu de quelques maîtresses... car il était de bon ton de tromper son épouse, il était d'ailleurs malséant de ne pas tromper sa femme ! Bref, il a vécu une vie « normale » au XVIIème siècle, mais bien courte...
Henri de SÉVIGNÉ nait en 1623 au Château des Rochers en Basse-Bretagne à côté de Rennes, mais perd sa mère de suite. En 1629, son père le baron Charles ne s'occupant que de ses terres et de ses dévotions se remarie à trente ans ; le petit Henri à la mine déjà bien éveillée, reporte tout son amour et son estime sur sa grand-mère Marie de SÉVIGNÉ tout en ayant une profonde admiration pour son parrain le Maréchal de SCHOMBERG et son oncle le chevalier Renaud-René de SÉVIGNÉ, chevalier de Malte.
Début janvier 1635, lorsque son père meurt, sa grand-mère obtient la tutelle du jeune garçon, alors que sa belle-mère est mise à l'écart. Quelques mois plus tard, à la mort de Mme SÉVIGNÉ mère, la belle-mère se remarie elle aussi, avec le comte de GRANDBOIS et engage un procès contre Henri au sujet du contrat de mariage avec son ex-mari défunt, procès repris plus tard par sa fille Renée et qui durera 60 ans.
En 1643, le jeune marquis est devenu un cavalier à la fière allure, parfumé au musc, très bien mis, mais avec un regard hautain, provoquant et railleur. En vue de son mariage, il est convié à une réception chez le cardinal de RETZ où il rencontre MÉNAGE, CHAPELAIN, le comte et la comtesse de FIESQUE ainsi que les seigneurs de BRISSAC et FRONTAILLES ; on lui fait les louanges de Mlle de RABUTIN-CHANTAL qui est intelligente, instruite (elle lit les classiques latins et français), qui danse le menuet et la sarabande, qui est bien riche ayant hérité de la fortune de sa mère née COULANGES et de son père mort au combat contre les Anglais à l'Ile de Ré. Henri lui rend visite dans la belle maison construite par le grand père RABUTIN, à l'angle de la Place Royale (place des Vosges). Il est conquis « elle a de beaux cheveux, un joli rire, la répartie prompte, l'humeur enjouée » ; elle est séduite par son goût de la facétie, sa bouffonnerie et sa gaité. Le marquis est pressé de se marier, il a de beaux domaines, mais également des dettes.
En mai 1644, les pourparlers et la conclusion du contrat sont en bonne voie. Mais Henri de SÉVIGNÉ est un impulsif, quelque peu irréfléchi, légèrement inconscient, à la merci des moindres changements atmosphériques. La veille de la finalisation du contrat, le marquis se bat en duel, prend un coup d'épée et perd beaucoup de sang. Inconscient et délirant, il est alité chez son parrain le maréchal de SCHOMBERG ; son ami Olivier LEFÈVRE d'ORMESSON tout le contraire du marquis, vient aux nouvelles ; Marie, à son chevet, se souvient alors des conseils de sa grand-mère « épouses un mari pondéré ».
Un mois et demi plus tard, Henri est sauvé, l'air et l'odeur des fleurs l'attirent au dehors. En échange des épousailles, Marie lui demande de ne plus s'impliquer dans un duel et d'attendre un peu pour aller combattre, lui qui a tant envie d'une charge de lieutenant dans la compagnie des chevaux légers. Début juillet le contrat de mariage est signé ; fin juillet Henri de SÉVIGNÉ insiste pour que la cérémonie ait lieu très rapidement avant qu'il ne parte rejoindre l'armée en Flandres ; l'abbé de COULANGES, grand ami de Marie et aidé par toute la famille essaye de le raisonner. Henri repousse à regret son départ aux armées. Le 4 août, le mariage est célébré à l'église Saint Gervais ; le voyage de noces a lieu en Bretagne au domaine des Rochers. La nouvelle marquise découvre la propriété et le parc, elle est enchantée.
A l'automne 1645, le jeune couple retrouve Paris, les divers salons littéraires, les promenades au Cours-la-Reine, les grandes réceptions où ils croisent la Reine Mère et le roi ; ils sont conviés au mariage de Julie d'ANGENNES, fille de la marquise de RAMBOUILLET ; ils assistent à des comédies italiennes, à l'arrivée de l'ambassade de Pologne ainsi qu'aux fêtes données ; le marquis de SÉVIGNÉ courtise les jolies femmes des salons, la marquise est entourée de ses admirateurs MÉNAGE, CHAPELAIN, CORNEILLE, BENSERADE, VOITURE ; ils rencontrent le duc d'ENGHIEN, le prince de CONTI et leur sœur la duchesse de LONGUEVILLE et sentent rapidement la tension entre le cardinal de RETZ et MAZARIN : ce sont les prémices de la Fronde...
A l'été 1646, en Bretagne, attendant tranquillement la naissance de leur premier enfant, le marquis reçoit une mauvaise nouvelle de Paris : le président BARILLON, ami du duc de BEAUFORT et ennemi de MAZARIN, vient d'être arrêté et conduit à Pignerol ! C'est le début de la Fronde. Le couple rentre rapidement dans la capitale, Marguerite Françoise un beau bébé de huit livres, nait le 10 octobre, ce sera la comtesse de GRIGNAN. Occupée par son enfant, la marquise ne se rend pas vraiment compte du changement de comportement de son époux qui sort souvent et rentre très tard sans raisons.
En janvier 1647, le comte de BUSSY, parent de la marquise, pris de pitié pour elle, lui avoue avoir croisé le marquis non loin de chez Ninon de LANCLOS. Il est fou amoureux de Ninon qui fait une entorse à sa règle, lui accordant deux « quartiers » (six mois), il est si gai, si impulsif, si malicieux... Rappelons que Ninon changeait d'amant tous les trois mois ! Elle comprend enfin le comportement de son époux et pendant tout ce temps, va afficher un air détaché et gai, recevant ou sortant avec des amis ; au bal le comte de LUDE la fait danser, MÉNAGE devient son ami intime, elle fleurette avec MONTMORON... Tout l'entourage du cardinal de RETZ est au pied de la marquise : elle a tant d'esprit, mais reste fidèle à son mari... Tout le monde a en bouche ces paroles « quel homme pour cette Femme »... Jusqu'à ce que son mari devienne jaloux, lui ! Peu de temps avant l'été, il sort moins souvent, devient à nouveau plus affectueux désireux de plaire à sa femme, s'intéressant aux progrès de sa fille. Ils décident de séjourner dans leur domaine en Bretagne, jusqu'à la naissance du petit Charles de SÉVIGNÉ en mars 1648. L'été se passe dans le calme jusqu'à l'arrivée du comte de BUSSY qui raconte les évènements s'étant déroulés à Paris : les barricades d'août, les complots des anti MAZARIN...
La marquise se fait du souci, son époux est exalté par ces récits et rentre en vitesse à Paris pour rejoindre le clan de RETZ complotant contre MAZARIN. Il se sent revivre, a besoin d'action, il lui faut quelque chose de nouveau. La marquise comprenant, l'accompagne même aux réunions de RETZ. Le 5 janvier 1649, les SÉVIGNÉ, les d'ORMESSON et d'autres amis se réunissent pour tirer les rois ; les discussions vont bon train sur le départ de MAZARIN, et celui de la Cour. Toutes les occasions sont bonnes pour le marquis qui s'absente de nouveau régulièrement, sa nouvelle maitresse s'appelant La Fronde ! Il participe à la révolte des Princes, aux réunions de la duchesse de LONGUEVILLE, se joint à l'expédition qui va soulever la Normandie contre le roi. Son épouse tente de le calmer et le faire rester à Paris, mais c'est impossible, il a donné sa parole de gentilhomme, il s'est « livré » à La Fronde, corps et âme ! Un jour de janvier, il part ; chagriné d'avoir laissé sa femme et ses enfants, il apprécie néanmoins les chevauchées, les cantonnements, les bivouacs, la vie de guerre, se souvenant des récits de son oncle le chevalier de Malte. Mais lorsque rien n'avance, il souhaite la paix pour rentrer chez lui, paix qui arrive en avril 1649.
De retour à Paris, le marquis reprend ses habitudes de « célibataire » ; lassé par l'amour conjugal, la marquise étant devenue mère plus que femme, il l'estime fort mais ne l'aime plus ; il entre et sort de la maison quand il veut, fait la connaissance de Charlotte de GONDRAN et dépense sans compter jusqu'à être criblé de dettes. Les parents de la marquise la pressent de demander une séparation de biens ; elle refuse, elle aime son mari et lui accorde même les 50 000 écus qu'il lui demande ! Et lui, il aime « sa » Charlotte.
Un matin de janvier 1651, le marquis se lève, mais ne se souvient plus de sa soirée, ayant abusé de boissons en compagnie de Charlotte. Mais Charlotte est aussi courtisée par le chevalier d'ALBRET... et cela se termine à l'épée le 3 février 1651. Malheureusement, le marquis est nerveux, ne ferraille pas correctement et reçoit un coup mortel... Il avait 28 ans. La marquise alertée, revient d'urgence du domaine des Rochers en Bretagne. Son chagrin s'atténuera avec le temps. Ninon se souviendra longtemps du marquis... En 1671, elle ouvrira ses bras à un jeune guidon de la compagnie des gendarmes qui a pour nom Charles de SÉVIGNÉ, le fils d'Henri.
Le comte de BUSSY-RABUTIN aura ces derniers mots : « Sévigné était un sot devant Dieu. Le marquis s'était tiré d'affaires devant les hommes ». Il aurait pu ajouter « et devant les femmes » !
(Source : https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/4674-monsieur-de-sevigne-epoux-de-la-marquise.html).





SEVIN ou PERRIN Jeanne Françoise
Union : DESAUTELS Jean ( ~ 1659 - 1731 )
Mariage religieux : 1688
Contrat de mariage : 5 avril 1688 Maître GUINET, notaire
Enfants : DESAUTELS Isaac Marie ( 1692 - 1769 )
DESAUTELS Claudine Marie ( 1693 - ? )
Note individuelle : Fille de feu Louis SEVIN, notaire à Paray-le-Monial, et de Marie DESTROP.



                     


Ces pages ont été créées par Heredis pour Windows , © BSD Concept