Note individuelle
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Marié à la fille du vicomte de Chareavedon en Vivarais, dont il n'eut point d'enfants. Il fut tué au combat d'Anthon en Dauphiné en 1430, contre le prince d'Orange.
(Source : Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois (1699-1783) et Jacques Badier, Paris, 1863-1876, Tome 11, page 430).
La Bataille d’Anthon (11 juin 1430) :
Dans les années 1420, la Guerre de Cent-Ans contre les Anglais se complique avec l’alliance anglo-bourguignonne scellée après l’assassinat du Duc de Bourgogne Jean-sans-Peur par les hommes du Dauphin Charles (1419). Ce dernier a obtenu le soutien des Lyonnais après la défaite d’Azincourt (1415) et devient en 1422 Charles VII Roi... à Bourges. Son armée est vaincue à la bataille de Verneuil en 1424 (9000 tués dont la moitié de notre région). Orléans est assiégée et les troupes royales ridiculisées à la bataille des "harengs" (1428) : le renouveau survient avec Jeanne d’ARC en 1429.
À cette époque troublée, la Franche-Comté est unie à la Bourgogne sous les grands ducs de Bourgogne. Un seigneur franc-comtois, Louis de CHALON, seigneur d’Arlay-Nozeroy, devenu par héritage de sa mère prince d’Orange, pro-bourguignon, prétend avoir des droits sur la seigneurie d’Anthon en Dauphiné.
Dès 1428, Louis de CHALON profite de la faiblesse régionale pour envoyer une troupe s’emparer de châteaux dans la région du Velin entre Crémieu et le Rhône : Colombier, Anthon, St-Laurent de Mure, puis Pusignan, Azieu. Il y laisse une petite garnison. En 1429 le roi n’a pas les moyens de réagir. Louis de CHALON cherche à se tailler une principauté en Dauphiné. Il est soutenu en sous-main par Amédée VIII de Savoie, qui aurait sa part dans un démembrement du Dauphiné. Au printemps 1430 il rassemble une armée composée de contingents du Jura, de Vaud, de Fribourg, de Neuchâtel et de Savoie.
Raoul de GAUCOURT, nommé gouverneur du Dauphiné après avoir brisé le siège d’Orléans aux cotés de Jeanne d’ARC, réunit les chevaliers dauphinois. Il est rejoint par Humbert de GROLÉE, sénéchal de Lyon et son contingent lyonnais, ainsi que deux compagnies de lombards conduites par Burnon de CAQUERAN et Théodore de VALPERGUE. Il fait en plus appel à Rodrigue de VILLANDRANDO, capitaine de routiers espagnols établi avec sa troupe à Annonay.
L’armée ainsi composée se rassemble à la Côte-St-André vers le 27 mai. Elle se propose de reconquérir les places tenues par les "orangistes". Elle reprend d’abord Auberives (sur Varèze au sud de Vienne), puis Pusignan le 7 juin, Azieu le lendemain et le 10 juin Colombier après une grande résistance des assiégés. Le soir les chefs tiennent conseil et optent pour l’embuscade, car leur armée est inférieure en nombre.
Le 11 juin, Louis de CHALON, averti du siège, se met en route depuis Anthon pour secourir Colombier, qui a en fait capitulé la veille ; sa route traverse le bois des Franchises (plus étendu à l’époque que maintenant), où l’armée dauphinoise moins nombreuse, attend qu’il s’y engage complètement. La tête de la colonne est alors attaquée de front par les routiers de VILLANDRANDO, la forêt empêche les orangistes de se déployer ; ils cherchent à se replier. Mais toute la colonne est alors attaquée de flanc par GAUCOURT et GROLÉE. Ceux qui tentent de fuir sont pris à revers par la cavalerie lombarde C’est la débandade et le massacre des "orangistes" : environ 300 morts, 600 prisonniers mis à rançon. Le prince d’Orange réussit à s’échapper en traversant à cheval le Rhône à Anthon ; il trouve refuge le soir au château de Meximieux ; puis penaud regagne ses terres.
Le surlendemain à Crémieu sont vendus 1200 chevaux harnachés récupérés et beaucoup d’armes et d’armures ; l’étendard rouge et or d’Orange fut exposé à la cathédrale Saint-Jean à Lyon. GAUCOURT entre à Anthon, où le château est déserté, puis va s’assurer du château de Fallavier encore aux mains des orangistes. Tandis que GROLÉE regagnait Lyon, GAUCOURT et VILLANDRANDO descendent assiéger Orange. La ville se rend le 3 juillet et les autres places de la principauté (Gigondas, Jonquières, Courthezon) font leur soumission. Mais fin août la ville d’Orange se soulève contre ses occupants dauphinois ; elle est remise provisoirement au comte de Provence.
Cette victoire conservait le Dauphiné à la couronne de France. GAUCOURT fut nommé premier chambellan, GROLÉE conseiller et chambellan du roi, VILLANDRANDO reçut le château de Pusignan. Théodore de VALPERGUE sera le sénéchal de Lyon de 1435 à 1458. Une stèle commémorant cette bataille est érigée sur la route à l’est de Janneyrias.
Mais les inquiétudes des lyonnais ne sont pas terminées, malgré le traité d’Arras entre Charles VII et Philippe le Bon duc de Bourgogne (1435). En effet la trêve laisse sans emploi un grand nombre de routiers : le point culminant est le massacre des habitants de Vimy (actuelle Neuville-sur-Saône) et de Genay au début de 1443. Il faut l’intervention des armées royale et savoyarde pour ramener la paix dans la région. En 1447 le dauphin Louis futur Louis XI viendra gouverner le Dauphiné pendant une dizaine d’années.
(Source : https://www.museemilitairelyon.com/spip.php?article56).
La bataille d'Anthon se déroule le 11 juin 1430, durant la guerre de Cent Ans, sur le territoire de l'actuelle commune de Janneyrias en Isère.
Les Dauphinois et leurs alliés lyonnais, devinant une attaque imminente, prennent l’initiative de s’emparer des châteaux déjà occupés par les troupes orangistes : Auberive, Assieu, Colombier, à l’exception de celui d’Anthon, toujours aux mains des orangistes. Sitôt la forteresse d'Auberive prise (le 27 mai), la petite armée delphinale se dirige vers le nord et pénètre en Velin, où elle établit son camp sous les murs du château de Pusignan, le 7 juin 1430. La garnison orangiste ne peut longtemps résister et capitule à la première attaque, dès le 9 juin.
Durant cette bataille, l'armée bourguignonne alliée au duc Amédée VIII de Savoie et les Dauphinois conduits par le gouverneur Raoul de GAUCOURT et Humbert de GROLÉE, maréchal du Dauphiné et sénéchal du Lyonnais, s'affrontent pour le contrôle du Dauphiné.
Les troupes dauphinoises, fortes de 1 600 hommes (deux compagnies de Lombards, ce qui reste de la famille du Dauphiné décimée à Verneuil et à Orléans, des gentilshommes du Lyonnais, du Beaujolais et du Forez) doivent faire face à une armée de 4 000 soldats, trois fois plus nombreuse que la leur et doivent donc mettre au point une stratégie pour garder le Dauphiné à la France.
Ils doivent arrêter la marche de la colonne ennemie et paralyser son action en la bloquant dans les taillis impénétrables qu’elle traverserait, puisque le chemin menant à Colombier passe au milieu du bois des Franchises.
Les Dauphinois connaissaient deux points stratégiques sur le parcours d’Anthon à Colombier : le point de croisement du chemin de Colombier avec la route de Lyon et celui où ce chemin sort du bois, au niveau de la ferme de la Batterie. Le premier est un petit vallon formé par les sources de la Serve, ruisseau qui se déverse dans le marais de la Léchère qui sera fatal à beaucoup de combattants.
Humbert de GRÔLÉE a une idée qui décidera du sort des évènements. En grand secret, il va prendre à sa solde Rodrigue de VILLANDRANDO qui campe près d’Annonay. Celui-ci opère sa jonction le 27 mai avec les troupes du sénéchal. L’affaire est vivement menée : le même jour, le château d’Auberive est pris et rasé ; Pusignan, enlevé le 7 juin ; Azieu, le 8 ; le Colombier, le 10. Sans répit, Humbert décide de livrer bataille aux orangistes qui se trouvent près d’Anthon. Lorsque la colonne orangiste, étirée dans le chemin étroit, est engagée, en piétinant, entre ces deux points, la présence des troupes dauphinoises tout autour provoque l’inquiétude dans leurs rangs. Ces dernières, cachées en embuscade, attaquent brusquement et par surprise de toutes parts. La puissante cavalerie orangiste, prise au piège, est massacrée. Pour accentuer l'affolement parmi les orangistes, les Dauphinois hurlent et les bombardes venues de Crémieu rajoutent au tumulte (D'où le nom du château des Burlanchères, car les Dauphinois imitent le bruit du vent, la Burle en dauphinois, pour faire monter les enchères et faire croire qu'ils étaient bien plus nombreux). Bientôt, c’est la confusion générale et le sauve-qui-peut. Empêchés de refluer vers la route de Lyon par les troupes de Raoul de GAUCOURT, les fuyards abandonnent armes et bagages et se sauvent alors à travers bois en direction d’Anthon où ils sont attendus par l'arrière-garde de GRÔLÉE, composée de mercenaires lombards, qui les massacrent aux lieux-dits actuels des Burlanchères et plus au nord, du Cheval Mort, où de nombreux carniers seront retrouvés.
Les Bourguignons perdent la bataille après le massacre des fuyards et la constitution de charniers le long de la route du château des Burlanchères, et le Prince d'Orange, Louis de CHÂLONS, s'enfuit en retraversant le Rhône à Anthon. Le Dauphiné est sauvé et reste dans le royaume de France. Plus de 200 Bourguignons se noient dans le marais de la Léchère.
Le roi Charles VII confisque le château de Pusignan à Alix de VARAX, qui avait pris le parti du prince d’Orange et en fait don à Rodrigue de VILLANDRANDO, dont la vaillance avait été déterminante dans l’issue du combat.
Bon nombre de chevaliers bourguignons et savoyards prisonniers sont libérés contre une forte rançon.
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).
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