Fiches individuelles


DÜRRBACH Eloi
Viticulteur au domaine de Trévallon à Saint-Etinne-de-Grès (13)

Naissance : 28 mai 1950 à Cavalaire-sur-Mer 83
Il eut pour parrain Albert GLEIZE, sculpteur.
Décès : 12 novembre 2021
(Source : La revue des vins de France).

Père : DÜRRBACH René ( 1910 - 1999 )
Mère : RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline ( 1920 - 1990 )

Union : LESCURE (de ) Floriane ( 1953 - ? )
Mariage : 27 août 1976
(Source : voir base Roglo).
Enfants : DÜRRBACH Antoine ( 1977 - ? )
DÜRRBACH Isoline ( 1979 - ? )
DÜRRBACH Ostiane ( 1985 - ? )
Note individuelle : Malgré un nom peu sudiste, Eloi DÜRRBACH est né sur la belle côte varoise, dans le petit village de Cavalaire où résidaient ses parents. Son père, René, est un peintre et un sculpteur assez connu, disciple du peintre et philosophe Albert GLEIZE (un des fondateurs du cubisme) qui lui prête sa maison de Cavalaire (et qui était le parrain d'Eloi). Sa mère, Jacqueline de La BAUME, qui a rencontré son futur mari dans un atelier de sculpture, est elle aussi de formation artistique. Elle s'est spécialisée dans la réalisation de tapisseries de grand format. Le couple compte parmi ses amis Pablo PICASSO qui demandera à Jacqueline DÜRRBACH de réaliser une tapisserie d'après son célèbre tableau Guernica (la tapisserie en question, après avoir été vendue aux ROCKFELLER, orne aujourd'hui une salle de l'Onu à New York). A l'époque, la vente de cette tapisserie (et de quelques autres) a rapporté suffisamment au couple DÜRRBACH pour que les parents d'Eloi aient envie d'acquérir leur propre maison. Un peu avant 1960, ils achètent une propriété en très mauvais état dans les Alpilles, le domaine de Trévallon.
Malgré des études d'architecte à Paris, le jeune Eloi est très vite attiré par la vie agricole. Sans doute un héritage de son père qui s'était occupé pendant la guerre d'une ferme appartenant à l'écrivain provençal Jean GIONO, à Forcalquier, près de Manosque. Eloi DÜRRBACH, en pleine période baba à la fin des années soixante, aime déjà camper à Trévallon et il imagine sans doute déjà les plans de la rénovation (pour ne pas dire la reconstruction !) du domaine. Mais la gestation complète du projet prendra encore quelques années… Ce n'est qu'en 1973, après sept ans passés à Paris à étudier l'architecture qu'il annonce à son père, peu enthousiaste, qu'il a l'intention de s'installer à Trévallon et d'y planter de la vigne. L'aventure Trévallon débute vraiment.
Réné DÜRRBACH, passe rapidement au-delà de ses réticences initiales et présente son jeune vigneron de fils à Georges BRUNET, ancien propriétaire du Château La Lagune à Bordeaux et qui possède alors le Château de Vignelaure, tout près d'Aix-en-Provence. «A cette époque», se rappelle Eloi DÜRRBACH, «les vins rouges de Provence se résumaient à deux ou trois bons bandols et à la production de Vignelaure.» Georges BRUNET, inspiré par un énorme ouvrage du Docteur GUYOT publié au XIXe siècle, Etude des vins et vignobles de France, a opté sur son domaine pour un encépagement assemblant cabernet-sauvignon et syrah dont Jules GUYOT estimait qu'il était le seul à permettre de produire de grands vins rouges en Provence. Une rencontre déterminante pour l'histoire de Trévallon au moment où Eloi DÜRRBACH s'apprête à planter ses premières vignes sur de petites terrasses créées à grands coups de bulldozer au milieu de la garrigue.
Très vite le jeune vigneron fait des choix qui durent encore aujourd'hui, quarante ans plus tard, en particulier celui de pratiquer une viticulture bio et de ne produire qu'une seule cuvée de rouge, sans créer de super cuvée ou de second vin. Le succès ne sera évidemment pas immédiat. Il faudra attendre de réussir à vendre quelques caisses au restaurant trois étoiles voisin de L'Oustau de Baumanière aux Baux-de-Provence où officie Raymond THUILLIER, un des premiers cuisiniers star de l'après-guerre et où passe la terre entière des gourmands et des nantis. Un début de succès largement amplifié par l'enthousiasme de Robert PARKER après avoir goûté le millésime 1982…
(Source : http://www.idealwine.net/2013/07/19/le-domaine-de-trevallon-deloi-durrbach-une-belle-histoire/).
C’est en 1950 que Jacqueline et René DÜRRBACH tombent sous le charme des Alpilles et achètent le Mas Chabert, puis en 1960, la propriété attenante, Trévallon.
En se promenant dans la garrigue son père confiait déjà à Eloi que cette terre ferait du bon vin.
L’aventure de Trévallon, Floriane et Eloi DÜRRBACH la mènent en commun depuis plus de 30 ans ! Lui dans les vignes et à la cave, Floriane à ses côtés au domaine. Puis l’évidence, le lien particulier à cette terre, à cette histoire, poussent Ostiane et Antoine à travailler au domaine.
(Source : site du domaine de Trévallon).
Nous apprenons avec une infinie tristesse le décès subit, à 71 ans, d’une des plus remarquables personnalités du vignoble français, Eloi DÜRRBACH. Né dans une famille très cultivée, avec une mère tapissière de génie et amie de PICASSO et un père as du vitrail et peintre de talent, il pensait devenir architecte. Un stage à château Vignelaure, qui venait de créer un vignoble modèle près d’Aix-en-Provence, a changé son destin. Il crée de toute pièce sur trois vallons froids, inspiré par l’exposition de château Simone à Palette, un vignoble qui attirera la jalousie de tous les idiots de service qui abondent, hélas, dans les instances de nos appellations contrôlées, mais aussi l’admiration de tous les amoureux de grands vins de lieu. Les agronomes du XIXe siècle avaient compris que l’assemblage du cabernet-sauvignon et de la syrah, avec un appoint de grenache (mal à l’aise dans un microclimat ne lui permettant pas une maturité optimale) rendrait justice au terroir. Vignelaure le prouvait au début des années 1970, la viticulture locale l’avait oublié et exclut Trévallon de l’appellation dès sa création. Tant pis pour elle, les vins d’Eloi par leur forte individualité, leur capacité à se développer magnifiquement en bouteille, deviennent peu à peu des références et s’attirent l’affection de tous les œnophiles de la planète. Eloi était, par ailleurs, un homme au caractère chaleureux, amoureux de la nature et de la bonne chère, ami de tous les bons vignerons de France et d’ailleurs. Il avait transmis sa joie de vivre et son immense savoir-faire à ses enfants et je pense ici à la peine qu’Ostiane, sa fille, ainsi que tous ses proches doivent éprouver. Nous la partageons avec l’immense regret de n’avoir pas passé, dans les dernières années, assez de bons moments avec lui tant il était proche dans nos esprits malgré l’éloignement géographique. Trévallon doit continuer à vivre et à régaler le monde, c’est la seule façon de dépasser un destin injuste et cruel.
(Source : Le décès d’Éloi Dürrbach | En Magnum (mybettanedesseauve.fr)).
Suite au décès brutal du grand vigneron provençal Eloi Dürrbach le vendredi 12 novembre 2021, nous republions ce portrait que nous avons consacré en 2017 au fondateur du domaine de Trévallon :
A 67 ans, avec son accent chantant, sa chemise rose et son pantalon vert d’eau, Eloi DÜRRBACH ressemble de plus en plus à Yves MONTAND, malgré ses origines lorraines. Mais en parcourant à ses côtés le domaine de Trévallon que ses parents avaient acheté en 1955, on reçoit, comme dans un livre de GIONO, la foi d’un terrien visionnaire. Voici quarante ans, il s’est mis en tête de produire du vin dans les Alpilles, sur des collines sans vigne. Et il a offert au monde le plus fameux des vins de Provence. 
Que de batailles il a menées : contre l’Inao bien sûr, qui ne voulait pas entendre parler de son cabernet-sauvignon ; contre les chasseurs de Saint-Rémy-de-Provence et désormais – c’est peut-être la rançon de sa phobie cynégétique – contre les sangliers. L’an passé, les hardes lui ont croqué en raisins l’équivalent de 15 000 bouteilles de vin. Surtout des blancs et des syrahs, les sangliers aiment moins le cabernet… Ils ont aussi chassé trois compagnies de perdreaux et dévoré les lézards vert pâle d’un mètre qui logeaient là, se désole-t-il en inspectant ses vignes.
Comme tous les grands vignerons, Eloi DÜRRBACH s’est nourri de la rencontre des hommes : son père, le peintre René DÜRRBACH, et sa mère, Jacqueline de La BAUME, fréquentaient GIONO et furent les amis de PICASSO, Robert DALAUNAY et Fernand LÉGER. Lui s’est lié à des vignerons, Gérard CHAVE et Jacques REYNAUD, le très royaliste propriétaire de Rayas, ou encore Anselme SELOSSE. Il évoque très souvent François PEYRAUD, du domaine Tempier, à Bandol ou encore le regretté Didier DAGUENEAU, mort en ULM il y aura neuf ans ce mois-ci.
Les vignes de Trévallon sont enchâssées dans la forêt de pins. C’est magnifique. En 1973, la pinède occupait tout l’espace. On inspecte chaque parcelle : le jas (bergerie en provençal), le gaudre (un ruisseau à sec en été) et enfin rayas. Rayas ? Comme le fameux châteauneuf-du-pape ? Oui, il y a quarante ans, Jacques REYNAUD m’avait confié quelques greffons de ses propriétés, mais c’est une dénomination sentimentale, je ne sais pas si son neveu Emmanuel est au courant…, confie Eloi, un peu gêné. Il a aussi obtenu des greffons de grenaches centenaires chez Gérard GAUBY. CHAVR, REYNAUD, SELOSSE, GAUBY, DÜRRBACH : l’échange est une loi sacrée entre grands vignerons, une marque de confiance.
Floriane, sa femme, fille de vignerons de Fleurie, a préparé des côtelettes d’agneau. En route pour la salle à manger, on croise Coline, la jeune nièce de Laurent VAILLÉ (La Grange des Pères), qui travailla à Trévallon dans sa jeunesse. DÜRRBACH est devenu le sage que tout le monde appelle, consulte. C’est ce que vient de faire le banquier et néo-vigneron Jean-François HÉNIN, qui s’est offert le château Gigognan et rêve déjà de nouvelles acquisitions…
Entre deux expériences sur les porte-greffes et l’usage de pépins de raisins en lieu et place du soufre, le maître poursuit son chemin, façonnant son "vin biblique". Vendange entière, pas de levurage, pas de soufre lors de la vinification des rouges (il n’ajoute qu’un peu de soufre en fût après décuvage). Est-il fier de son œuvre, Eloi DÜRRBACH ? Il y a parfois de la lassitude, reconnaît-il, mais il y a aussi de l’espoir. Si son fils s’est éloigné et travaille pour des Italiens dans les Alpilles, sa fille Ostiane, 33 ans, a repris des études viti-œno à Marseille pour s’engager à ses côtés. Elle vinifiera cette année, tout se met en place, sourit Eloi.
Par Denis SAVEROT
(Source : Éloi Dürrbach, l'inspiration d'un maître - La Revue du vin de France (larvf.com)).

DÜRRBACH Eloi
DÜRRBACH René
 
 
RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline
RENOM de LA BAUME Joseph Marie Robert
SAUZION Anne-Marie




DÜRRBACH Glorvina
Naissance : 18 décembre 1952
(Source : voir base Roglo).

Père : DÜRRBACH René ( 1910 - 1999 )
Mère : RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline ( 1920 - 1990 )

Union : CÉLÉRIER Maxime ( 1949 - 2006 )
Mariage : 4 juin 1983 à Saint-Rémy-de-Provence 13
(Source : voir base Roglo).
DÜRRBACH Glorvina
DÜRRBACH René
 
 
RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline
RENOM de LA BAUME Joseph Marie Robert
SAUZION Anne-Marie




DÜRRBACH Isoline
Psychologue

Naissance : 25 janvier 1979
(Source : Copains d'avant).

Père : DÜRRBACH Eloi ( 1950 - 2021 )
Mère : LESCURE (de ) Floriane ( 1953 - ? )

Union : IMBERT Mathieu ( ? - ? )
Enfant : IMBERT Gaspard ( 2010 - ? )
Note individuelle : Titulaire d'un DESS de Psychologie : Enfance, Adolescence et Vieillissement, elle a également suivi une formation aux pratiques cliniques avec la famille (approche systémique et psychanalytique) ainsi qu'une formation sur le diagnostic et la prise en charge des enfants à haut potentiel. (Source : Isoline DURRBACH-IMBERT (Centre Hospitalier Intercommunal Toulon La Seyne) - Viadeo (journaldunet.com)).

DÜRRBACH Isoline
DÜRRBACH Eloi
DÜRRBACH René
RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline
LESCURE (de ) Floriane
 
 




DÜRRBACH Jana
Naissance : 23 décembre 2003
(Source : Anne Clergue Galerie présente la biographie de la famille de Baltasar Dürrbach et sa famille).

Père : DÜRRBACH Baltasar ( 1962 - ? )
Mère : N... Aurélie ( 1978 - ? )

DÜRRBACH Jana
DÜRRBACH Baltasar
DÜRRBACH René
RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline
N... Aurélie
 
 




DÜRRBACH Ostiane
Naissance : 7 août 1985
(Source : voir base Roglo).

Père : DÜRRBACH Eloi ( 1950 - 2021 )
Mère : LESCURE (de ) Floriane ( 1953 - ? )

Union : ICARD N... ( ? - ? )
DÜRRBACH Ostiane
DÜRRBACH Eloi
DÜRRBACH René
RENOM de LA BAUME Marguerite Marie Françoise Jacqueline
LESCURE (de ) Floriane
 
 


                     


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